Algarve, le bilan des Bleues

Pour son retour à l’Algarve après huit ans d’absence, l’équipe de France a réussi à se hisser en finale, ne perdant que face aux Etats-Unis (0-2). Bilan de ce qui a fonctionné ou pas pendant le tournoi portugais. Et ce qu’il reste à travailler d’ici la Coupe du Monde.

 

 

 

 

 

Troisième meilleure défense du tournoi et finaliste, l’équipe de France a frappé fort pour son retour à l’Algarve après huit ans d’absence. Bilan de ce qui a fonctionné au Portugal et zoom sur les points à travailler avant le coup d’envoi du mondial canadien.

 

La défense, derrière Renard-Georges cela se précise

Sans ses tours de contrôle, Laura Georges et Wendie Renard (absente face au Portugal et en finale), la défense centrale tricolore n’a jamais été la même deux matchs d’affilée. Si le duo titulaire a parfois manqué, Philippe Bergeroo a eu des certitudes. Anaïg Butel est une bonne alternative aux éventuelles blessures de ses deux titulaires. La défenseure juvisienne défend très intelligemment, se jetant rarement au sol et possède un sens de l’anticipation très fin. Alignée deux fois aux côtés de Sabrina Delannoy, leur entente est à parfaire mais elle est sur de bons rails.

Peu importe la charnière qui sera alignée au Canada, il faudra que Sarah Bouhaddi dégage plus de sérénité dans ses sorties aériennes et surtout dans son jeu au pied. Sur ce tournoi lusitanien, la gardienne lyonnaise a fait preuve de trop de peu de concentration et de précision (nombreux dégagements directs en touche) dans ses relances. Des sauts de concentration qui ont été d’ailleurs « trop » fréquents au cours des différents matches de la part des tricolores.

 

 

Un milieu pétri de talent

C’est souvent dans cette zone que se joue le sort des grandes rencontres. Ce n’est pas une surprise, le milieu de l’équipe de France est très technique, talentueux et a montré un bel impact physique sur la compétition. Avec une Amandine Henry à la récupération et à la relance, la première passe est souvent très juste. Jamais très loin d’elle, Camille Abily a rayonné sur l’Algarve par ses ouvertures lumineuses et son travail dans la zone de combat.  

Sur les ailes, Kenza Dali a montré son aisance technique mais elle doit encore s’affirmer au niveau international. Son miroir à gauche a été une des grandes satisfactions du tournoi. La jeune Claire Lavogez (20 ans) a très certainement marqué des points dans l’esprit du sélectionneur. Récompensée de son activité par son premier but chez les Bleues face au Danemark, « Zizounette » peut être une alternative très intéressante par ses débordements et sa qualité de centre. Sans oublier Kadidiatou Diani qui a pointé le bout de son nez.

 

L’attaque a trouvé son guide

Si l’entrée dans la compétition a été plutôt timide (ndlr : victoire 1-0 face au Portugal), pour le reste, l’attaque française a été prolifique avec huit buts inscrits en quatre matches. Un secteur mené par un duo Le Sommer-Thiney explosif (ndlr : cinq buts sur l’ensemble de la compétition). D’ailleurs, une Eugénie Le Sommer nommée meilleure joueuse du tournoi en prime.

 

Mais derrière ces deux-là, les solutions de secours ne sont pas très rassurantes pour l’instant. A commencer par Marie-Laure Delie. L’attaquante parisienne semble de plus en plus perdue sur le pré depuis son retour de blessure. Mais Philippe Bergeroo continue de faire confiance en espérant certainement qu’elle revienne au top au Canada…

 

 

La polyvalence tactique des Bleues  

Comme il l’avait annoncé sur notre site avant la compétition, Philippe Bergeroo a fait de l’Algarve son laboratoire. S’il a conservé par principe le 4-4-2 qu’il affectionne, le sélectionneur tricolore s’est aussi adapté aux circonstances de match. Face au Japon, les Bleues sont donc passées en 4-3-3. Un changement tactique qui a permis de l’emporter face aux championnes du monde. Schéma conservé au coup d’envoi de la finale. Il n’en reste pas moins que ces Bleues-là semblent plus à l’aise en 4-4-2. Un système qui exploite au mieux les qualités des joueuses offensives. Mais Bergeroo pourra le cas échéant modifier son tableau noir en fonction de l’adversaire. Une corde de plus à son arc tactique.

 

 

Crédit Photo : FFF

 

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