A Parchal, sur la pelouse où elles avaient peiné face au Portugal en ouverture de la compétition (victoire 1-0), mercredi dernier, les Bleues ont encore souffert ce lundi. Mais cette fois, l’adversaire était d’un tout autre calibre. Car dans cette « finale » du groupe C face au Japon, 4″ nation au classement FIFA, l’équipe de France avait l’occasion de marquer de précieux points en vue du mondial canadien.
La bataille du milieu
Face à des Nipponnes imposant un sérieux combat physique, les joueuses de Philippe Bergeroo sont d’abord sans solution. Les Japonaises évoluent avec un bloc très haut qui pose de nombreux problèmes à la relance française. A plusieurs reprises en première période, les solutions ne venant pas, Wendie Renard a recours à sa gardienne Sarah Bouhaddi dont les dégagements vont parfois se perdre sur le terrain.
Si les Bleues se procurent plus d’occasions, ce sont les joueuses de Norio Sasaki qui vont ouvrir le score. Sur une action parfaitement maîtrisée, Kawasumi trompe Sarah Bouhadd du pied gauche (43’). Pour la première fois de la compétition, les Bleues sont menées.
La réaction mentale et tactique
Au retour des vestiaires, Gaëtane Thiney, auteure d’une prestation 
très solide, remet les Bleues sur de bons rails. Sur con côté gauche, Laure Boulleau, une nouvelle fois aux avant-postes, tente d’entrer dans la surface et semble accrochée sur la ligne. Pénalty (sévère ?). Thiney s’en charge sans sourciller (52’) Une égalisation qui vient récompenser l’envie des Françaises. Si elle avait loupé son face-à-face lors du premier acte (16′), Eugénie Le Sommer n’a pas loupé la cible une seconde fois (70′). L’attaquante lyonnaise profite d’une superbe ouverture de Thiney pour inscrire face au Japon son sixième but en autant de matches, sa 43e réalisation chez les Bleues. Enfin, Gaëtane Thiney, encore elle, finira le travail en fin de rencontre (84′). Un doublé qui vient à point nommé pour la Juvisienne qui n’avait plus marqué depuis le 13 septembre 2014.
La maison bleue a montré sur ce match des qualités mentales mais également dans le jeu. Menées pour la première fois de la compétition, les joueuses de Philippe Bergeroo ont su réagir et inversé la physionomie de la rencontre. Elles ont exercé un pressing très haut en seconde période et ont asphyxié les Japonaises une fois passée l’heure de jeu. Autre aspect tactique : à la 75e minute de jeu, Bergeroo fait entrer Hamraoui. Les Bleues passent alors en 4-3-3. Un nouveau schéma, qui a permis notamment d’inscrire ce troisième but et montre la polyvalence tricolore. Invaincues, les Bleues se dirigent donc vers la première finale de leur histoire dans le tournoi de l’Algarve.
Crédit Photo : Frédérique Grando