A Wolfsburg avec les supporters parisiens

Affiche au sommet en demi-finale de la Ligue des Champions entre le double tenant du titre, Wolfsburg, et le club qui a éliminé l’OL, le PSG. Pour ce match de premier choix, plusieurs indéfectibles supporters parisiens ont fait le déplacement. Retour sur un beau week-end parisien

 

 

 

 

Pour cette affiche au sommet, je retrouve les cinq supporters qui font le déplacement au stade Charléty après notre journée de travail. D’autres voulaient faire partie du voyage, mais pour des raisons diverses ont dû abandonner. Bien remplie, la voiture se met en marche vers 20h. C’est parti pour une nuit de route…

 

En voiture !

Dans la voiture, les supporters parisiens sont des habitués de ce genre de déplacement. Fidèles à leur club de cœur, ils suivent le PSG dans ses déplacements autant que possible. Ils ont toujours été représentés en Ligue des Champions. Une, qui habite pourtant dans le sud de la France, a été des voyages à Twente, Lyon, Glasgow et donc Wolfsburg cette année…

Le voyage est long (vive les autoroutes fermées), les discussions vivantes autour du match, mais  pas seulement : D2, (D. est également un grand supporter de la VGA Saint-Maur), Coupe de France : « Montpellier a les armes pour bouger Lyon, le match sera sûrement serré, même si Lyon devrait l’emporter« , Equipe de France (vous avez pu les entendre donner de la voix pour l’Equipe de France au tournoi de l’Algarve pour deux d’entre eux), championnats étrangers (notamment la Bundesliga). Wolfsburg, ils connaissent bien et ils savent que la tâche du PSG s’annonce très compliquée. Supporters parisiens mais surtout amateurs de football, toutes les discussions sont permises et abordées.

 

A Wolfsburg

Après 12 heures de route, nous arrivons à Wolfsburg vers 8h. Les plus chanceux ont dormi deux heures environ. Après avoir déposé les sacs à l’hôtel, notre premier arrêt est pour le stade. Construit pour les féminines, le stade est sympathique et parfaitement adapté à des rencontres de football féminin. Situé juste à côté de la Volkswagen Arena (le stade de l’équipe masculine), l’AOK Stadion montre le soutien du club à ses féminines. Sur les posters et autres dessins autour des deux stades, Nadine Keßler ou Martina Müller côtoient Kevin de Bruyne et Cie. Echarpes du PSG autour du cou et chants de soutien à la bouche, ils font sourire les gens que nous rencontrons. « Ce soir, PSG perd à 100%« , nous dit même -en français- un jardinier croisé à côté du stade.

Direction ensuite le centre-ville, accessible à pied depuis le stade. La ville (petite) est construite autour d’un ancien village qui accueillait les ouvriers de l’usine Volkswagen, qui trône à quelques centaines de mètres du centre-ville. A la gare, nous retrouvons un supporter de l’OM, grand amateur de football féminin. Il avait déjà assisté à la « finale » du championnat allemand l’année dernière entre Wolfsburg et Francfort. Après déjeuner et un petit moment de décompression à la terrasse de l’hôtel, situé à une dizaine de kilomètres de la ville, direction le stade.

 

Le match

Nous arrivons tôt, mais le public est déjà nombreux à l’intérieur, et aux alentours, du stade. Dans la tribune des supporters extérieurs, nous sommes les premiers installés. Les familles des joueuses et une quarantaine d’Ultras parisiens nous rejoindront. Mes camarades de voyage vont se placer avec les Ultras, qui entonnent dès leur arrivée des chants parisiens dans le dos de Merle Frohms, jeune gardienne allemande, promue titulaire en l’absence d’Almuth Schult, blessée. Le ton est donné, spectateurs, joueuses et familles des joueuses avertis. Les supporters du PSG sont là et vont donner de la voix.

 

L’hymne du club est repris par tout le stade, les équipes sont attendues ensuite avec une bande-son à base de bruits de Louves, idéal pour faire monter la tension. Les supporters parisiens sont prêts à donner de la voix. Ils savent que la clé du match sera le milieu de terrain, surtout en l’absence du duo Keßler/Goeßling. Une première action parisienne, un premier arrêt de Katarzyna Kiedrzynek dès la première minute de jeu, le match est lancé. Malgré des absentes de marque des deux côtés, le match est à sens unique. Un penalty de la capitaine parisienne Sabrina Delannoy et un second but de l’incontestable joueuse du match, Shirley Cruz, donnent l’avantage à des Parisiennes très solides et concentrées.

 

Porté par ses supporters et après avoir minutieusement préparé le match à l’entrainement, le PSG réalise une très belle prestation. Si Shirley Cruz dirige avec brio l’orchestre parisien, ses coéquipières sont toutes au diapason. La défense est un bloc infranchissable (Kiedrzynek aura finalement passé une soirée très tranquille), le milieu et notamment Shirley Cruz (que les stewards entre autres, ébahis, n’ont pu s’empếcher d’admirer) donne le tournis à ses adversaires, Marie-Laure Delie réalise une excellente prestation en attaque, très propre et pesant énormément sur une défense de Wolfsburg qui souffre.

 

La deuxième période démarre avec une Kiedrzynek qui vient exhorter les Ultras, qui auront donné de la voix tout au long du match, accompagnés par les familles des joueuses, conquises par l’enthousiasme de l’ensemble des supporters parisiens. Wolfsburg ne trouvera pas la solution face à la défense parisienne. L’expulsion de Kheira Hamraoui, qui aura laissé le club de la capitale jouer à dix la fin du match, n’aura absolument pas dévié ses coéquipières de leur objectif. Très concentrées, elles auront parfaitement géré la fin de la rencontre. Le PSG s’impose logiquement deux buts à 0. 

 

L’après-match

Rituel d’après-match, nous allons donc attendre les joueuses parisiennes à la sortie des vestiaires. Si elles sont satisfaites de leur performance, elles ont déjà la tête à dimanche prochain. Elles le savent, elles le disent, le plus dur est à venir. « Ne sous-estimez jamais le cœur d’un champion« , avait déclaré Rudy Tomjanovich en 1995. Encore moins quand celui-ci se nomme Wolfsburg… Le discours est le même parmi les supporters, fatigués mais très heureux de cette victoire historique du PSG face à un adversaire invaincu dans la compétition. « Après la victoire à Lyon, aller gagner à Wolfsburg, pfiou... », « il faut terminer le travail à la maison maintenant, mais ça va être compliqué, elles vont être remontées les Allemandes !« , peut-on les entendre dire. Une fois les retrouvailles entre joueuses de Duisbourg Linda Bresonik, Annike Krahn et Alexandra Popp terminées, le car parisien quitte le stade. Nous regagnons de notre côté le centre-ville dans l’espoir vain de trouver à manger. Nous regagnons finalement l’hôtel pour quelques heures de sommeil bien méritées, puis reprenons la route après un copieux petit-déjeuner. Dans la voiture, l’ambiance est bonne, les supporters aux anges après le match, mais prudents. Retour sur Paris en fin de soirée, tout le monde s’éparpille aux quatre coins de la banlieue parisienne. Le rendez-vous est pris pour dimanche prochain.

 

 

Bonus : Touchées par le support des Ultras, Laure Boulleau, Sabrina Delannoy et Jessica Houara d’Hommeaux sont venues chanter « Ô Ville Lumière » avec leurs supporters à l’issue de la rencontre.

 

 

 

Crédit photos et vidéo : vfl-wolfsburg.de, psg.fr, youtube

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