A Soyaux, happiness therapy

Après avoir ramené un point inespéré face au PSG, Soyaux s’est imposé dans la douleur hier face au LOSC. L’enthousiasme qui soulève aujourd’hui l’ensemble du club de Charente, ainsi que les bons résultats, se font sentir. Et pourrait l’amener à viser plus haut.

 

 

« Ma réaction après le coup de sifflet final ? J’ai soufflé (rire) ». La réaction, signée Laura Bourgouin, dit tout du match compliqué vécu par l’ASJ Soyaux dimanche, sur la pelouse du stade Léo Lagrange, face à Lille (2-1). Mais l’auteure du but décisif pour les sojaldiciennes, qui a conclu la marque de ce match dès la 23ème minute d’un plat du pied tranquille, après l’ouverture du score de Gwendoline Djebbar et l’égalisation d’Ouleymata Sarr (qui en est déjà à 4 buts en D1 !) pour les Nordistes, avoue tout de même avoir ressenti beaucoup de bonheur suite à un nouveau résultat encourageant. Cinquième, à égalité de points avec le PSG, Soyaux réalise un début de saison plus que positif jusqu’ici. Bien en place, l’ASJ a réalisé une bonne première mi-temps, les bleu et blanc parvenant bien à se trouver malgré un peu de déchet, avant d’effectuer une deuxième partie de match plus poussive : « On les a peut-être craintes un peu plus, reconnait Gwendoline Djebbar. Parce qu’on est à 2-1 et qu’on a peur de s’en prendre un. Elles sont aussi arrivées avec d’autres intentions, elles sont mieux rentrées dans leur seconde mi-temps. Je pense qu’on les a laissées jouer, qu’on n’a pas su garder le pied sur le ballon, mais on a su rester solides ! ». Le score final l’atteste, et pour l’instant, Soyaux a le vent en poupe.

 

 

« Nous sommes en osmose avec le staff »

 

« On a encore du travail, tempère Sébastien Joseph. C’est le début de saison, il faut accumuler de la confiance, on savait que c’était très important de gagner le match d’hier pour faire fructifier ce bon point acquis au PSG. Maintenant est-ce qu’on aura vraiment les moyens de jouer le haut de tableau… », lance, dubitatif, l’ancien ruthénois, qui rappelle qu’il reste encore 20 matches à disputer d’ici à la fin de saison. Le point obtenu dans les derniers instants au Camp des Loges la semaine dernière, montre toutefois que Soyaux a repris la saison avec un autre visage, conséquence des changements opérés cet été. Avec une grosse préparation, et une charge d’entraînement hebdomadaire qui a doublé (de 3 la saison dernière, le groupe est passé à 8 séances), l’effectif se sent mieux, tant physiquement que mentalement : « Tactiquement il y a beaucoup plus de choses qui sont mises en place. On a des principes de jeu bien définis, il [Sébastien Joseph, NDLR] est exigeant par rapport à ça, il a une vision du foot et il veut qu’on la comprenne, qu’on défende de telle manière et qu’on attaque de telle manière. Il met tout en place pour qu’on pratique un beau football, c’est ce qui nous plaît aussi », explique ainsi Djebbar. Là où une cassure s’était opérée avec le précédent entraîneur, Nicolas Goursat, le groupe est désormais « en osmose avec le staff », pour reprendre les propos de l’attaquante, qui est l’une des belles histoires de ce groupe.

 

Albi, Fleury et Marseille : des adversaires coriaces à venir

Blessée deux fois aux ligaments croisés du genou droit, en mars 2016 et fin mars 2017, elle n’est vraiment revenue avec le groupe qu’en juillet. Auteure d’une excellente préparation, la joueuse de 26 ans retrouve aujourd’hui des sensations. « Mais j’en veux encore plus ! », explique-t-elle. C’est pourquoi son but face au LOSC fut libérateur : « Cela faisait un moment ! On en parlait dans le vestiaire avec les filles depuis quelques temps, et là c’est un grand bonheur ». Une joie qui transparaît dans tout le groupe et qui amène, forcément, des résultats : « On travaille plus, on a plus le temps d’assimiler. Ce sont des changements bénéfiques qui nous poussent à aller plus haut, à élever le niveau de jeu et à reproduire à la perfection ce qu’on travaille en semaine lorsqu’on joue », analyse aussi Bourgouin.

 

« Le plus important c’est qu’après ces deux matches, j’ai trouvé une équipe qui a du cœur. On affiche un gros mental, de l’abnégation, l’envie de jouer tous ensemble… C’est ce qui nous a permis de faire ces résultats ! Aller chercher l’égalisation dans les arrêts de jeu face au PSG, ça dénote quand même une certaine volonté de ne pas lâcher », abonde Joseph, en référence à la tête salvatrice de Siga Tandia. Et Bourgouin d’imager, avec beaucoup d’enthousiasme : « Tout le monde se serait sacrifié lors des quelques minutes qui restait après notre égalisation pour garder ce match nul. C’est hyper intéressant de travailler dans ce sens-là ». Albi, le prochain adversaire des Charentaises, est prévenu. Si l’équipe du Tarn a perdu ses deux premières rencontres, et si l’entraîneur sojaldicien se méfie d’un collectif « qui aura à cœur de réagir », Gwendoline Djebbar annonce : « Ca va être un match compliqué face à une bonne équipe, à l’extérieur, mais on est capables d’aller gagner ! Si on est toutes dans la même optique, qu’on joue notre football, ça peut le faire, et il n’y a pas de raison que ça ne le fasse pas ! ».

 

Les résultats de la deuxième journée de D1 :

Guingamp – Lyon : 0-5
Rodez – PSG : 0-3
Paris FC – Marseille : 2-1
Montpellier – FC Fleury : 8-0
Soyaux – Lille : 2-1
Bordeaux – Albi : 3-1

 

Retrouvez le classement de la D1 ici

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