A Paris, on veut y croire

C’est l’affiche de la quatrième journée de Division 1. Dimanche, le Paris Saint-Germain se déplace à Gerland pour défier l’Olympique Lyonnais. Avec deux points de retard sur son rival actuel leader, le PSG, dont l’infirmerie est pleine, n’a pas le droit à l’erreur pour conserver de fortes chances de titre.

 

 

 

 

Farid Benstiti a signifié la fin de l’entraînement il y a quinze minutes mais certaines joueuses font du rab. Anja Mittag, Sabrina Delannoy, et Caroline Seger enchaînent les centres et les frappes devant le but de Katarzyna Kiedrzynek. A la fois dans la bonne humeur et la concentration. Il faut un rappel du staff pour que les Parisiennes rentrent au vestiaire.

L’éclosion d’un collectif

Depuis le début de la saison, les sourires sont en effet omniprésents à l’entraînement. Tout un ensemble de signes qui ne trompent sur la bonne santé de ce groupe : « Entre nous il y a vraiment une solidarité comme jamais j’ai connu dans un club. On a vraiment cette chance d’avoir que des joueuses de très très haut niveau qui ont une envie de gagner plus forte que tout. Je sens que quelque chose est en train de se créer dans cette équipe, et je souhaite pour tout le monde que cette victoire permettra de confirmer tout ça », confie Sabrina Delannoy. Mais ce phénomène n’est peut-être pas encore assez mûr pour s’exprimer concrètement sur le terrain face au nonuple champion de France lyonnais ce week-end. Car sur les trois premières journées de championnat, le club de la capitale a montré le visage d’un moteur en rodage qui a encore besoin de se régler.

Des allures de dernière chance ?

Ce déplacement en terre rhodanienne ressemble tout de même à s’y méprendre à un duel de la dernière chance pour les Parisiennes. Face à des Lyonnaises invaincues depuis début 2014 en championnat, les joueuses de Farid Benstiti ont déjà cédé du terrain en concédant le nul face à Montpellier lors de la troisième journée (0-0 au Camp des Loges) : « On sait que l’on a fait un faux-pas contre Montpellier, à nous de nous racheter et de montrer que le PSG peut être à la hauteur des ambitions du club », avance Sabrina Delannoy. Sans faire injure aux autres équipes, la cadence de l’OL va être compliquée à suivre et surtout à rattraper. Même si Montpellier tentera de (pourra ?) mettre quelques grains de sable dans la grosse machine lyonnaise. « J’espère que les débats ne vont pas être clos dès ce week-end. En cas de résultat négatif à Lyon, ce sera difficile, il faudrait qu’elles fassent une erreur et puis qu’on les batte au retour, avant que ceci arrive, je pense qu’il va falloir se lever tôt en fait ! » (rires).

Infirmerie (encore) pleine

Le Paris Saint-Germain avance vers Gerland amputé de quelques-uns de ses meilleurs éléments : Cristiane (cervicales), Laura Georges (genou), ou encore Kenza Dali manqueront à l’appel au coup d’envoi. On devrait voir une défense centrale composée de Delannoy et Erika face à Schelin, Le Sommer et Hegerberg. « J’ai en tout cas dix-huit, vingt joueuses qui sont très très compétitives. Je relativise un peu plus aujourd’hui. Il y a de très bonnes joueuses dans l’équipe, mais j’aurais aimé pouvoir composer une équipe en ayant tous les choix possibles. Mais le onze qui débutera pourrait très probablement débuter même si les blessées étaient présentes dans le groupe ». Pour s’enlever de l’esprit ces paramètres négatifs, le staff insiste sur l’aspect mental qui sera primordial dimanche : « On parle essentiellement de bagarre, de volonté de ne pas plier, de faire mal offensivement », avance Benstiti.

Une chose est sûre : les Parisiennes devront être à 200 % pour se donner une chance de revenir avec quelque chose de Gerland dimanche après-midi. « Je veux que mes joueuses finissent chiffon sur ce match », conclut le technicien parisien. Les intentions sont claires.

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