A la découverte du championnat australien

La huitième saison de la Westfield W-League australienne, championnat des antipodes, a débuté il y a un mois. Découvrez ce championnat dominé pour l’instant par la nouvelle équipe de Melbourne City où jouent entre autres Jess Fishlock et Kim Little, et qui entretient des liens étroits et divers avec la NWSL

 

 

 

L’Australie, malgré une équipe nationale qui oscille aux alentours de la dixième place et des résultats récents probants, reste une terre largement inconnue du football féminin en France. Actuellement 9e mondiale, quart de finaliste à la dernière Coupe du Monde et place forte de la zone Asie qu’elle a rejointe en 2006 pour justement lui permettre de progresser, l’équipe nationale australienne est une équipe avec laquelle il faut compter maintenant, mais également à l’avenir.

La grande majorité de ses joueuses évoluent dans le championnat national (Emily van Egmond et Elise Kellond-Knight jouent en Allemagne), qui se déroule en fin d’année -en été donc. Créée en 2008, la W-League a évolué avec huit équipes, dont sept étaient affiliées à la A-League (son équivalent masculin) avant que l’équipe de Melbourne City ne devienne le neuvième club de la ligue cette saison -le deuxième à Melbourne. Présentation du championnat et de ses particularités.

 

La Westfield W-League

En sept saisons, deux clubs ont remporté le championnat à deux reprises : le Sydney FC et Canberra United (champion en titre). Parmi les meilleures buteuses de l’histoire de la ligue -récente, donc-, on retrouve de nombreuses Matildas actuelles (Michelle Heyman, Lisa de Vanna, Tameka Butt, Sam Kerr -out pour la saison-, Kyah Simon…) ou encore Jodie Taylor, internationale anglaise habituée de la ligue. Les internationales australiennes sont disséminées dans les différentes équipes de la ligue, et chaque club a le droit à quatre joueuses étrangères, en provenance en général de la NWSL. 

Cette saison, c’est actuellement le nouveau club de Melbourne City qui est en tête avec cinq victoires en autant de matches. Pour ses débuts dans la ligue, l’équipe a vu grand et a monté une belle équipe : les Matildas Lisa de Vanna, Larissa Crummer (actuelle meilleure buteuse), Steph Catley, Laura Alleway, Brianna Davey, Aivi Luik, Alex Chiriac (grand espoir), la Néo-Zélandaise Rebekah Stott, et les Britanniques Jess Fishlock (entraineur adjointe), Jennifer Beattie et Kim Little (en prêt toutes les trois).

 

NWSL, W-League, si proches et pourtant si loin

L’Australie et les Etats-Unis sont très loin l’un de l’autre d’un point de vue géographique : plus de 12 000 kilomètres séparent Los Angeles, sur la côte ouest des Etats-Unis, et Sydney, sur la côte est de l’Australie. A titre de comparaison, c’est le double de la distance entre New-York et Paris… Pourtant, les deux nations entretiennent d’étroites relations et de nombreuses similitudes en ce qui concerne le football féminin. En premier lieu en ce qui concerne les joueuses de l’équipe nationale, payées par la fédération -ce qui signifie que les joueuses peuvent rater des matches de championnat quand sélectionnées. Notons que les deux équipes nationales proposent un jeu quelque peu similaire. Mais également dans le format de leur championnat, disputé en été et composé d’une saison régulière suivie de playoffs.

Ce qui rapproche le plus la NWSL et la W-League, ce sont les joueuses. Les deux championnats sont disputés aux beaux jours, et se suivent : d’avril à août/septembre pour la NWSL et d’octobre/novembre à janvier/février pour la W-League. Du coup, la majorité des Matildas qui ont disputé la Coupe du Monde évoluent ou ont évolué dans le championnat états-unien où elles sont souvent des joueuses importantes dans leur club. Et après la saison NWSL, on voit de plus en plus de joueuses -en dehors des Australiennes- rejoindre la W-League. On pense notamment à Nadine Angerer, récemment, le trio du milieu du Seattle Reign Keelin Winters, Jessica Fishlock et Kim Little, la meilleure gardienne de la dernière saison Michelle Betos, ainsi que de nombreuses jeunes espoirs (Christine Nairn, Sarah Killion, Caprice Dydasco, Vanessa Di Bernardo, Megan Oyster, Abby Dahlkemper…) pour la saison en cours. Langue, contexte et fonctionnement rapprochent donc les deux ligues créées récemment.

 
Avec un championnat stable qui continue à progresser et attirer, une équipe nationale jeune et en devenir bien que déjà solide, et une nouvelle convention collective qui est un signe fort de la volonté de développer la discipline dans cet Etat continent, le football féminin australien semble avoir de beaux jours devant lui. En attendant, la nouvelle équipe de Melbourne City domine le début de championnat et l’équipe nationale va tenter d’aller chercher sa qualification pour les Jeux Olympiques en mars prochain.

 

Crédit photos : The Women’s Game

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