S’il fallait remettre le prix de la meilleure équipe, il serait sans aucun doute accordé à l’Afrique du Sud. L’équipe des Banyana Banyana jouait en effet sa toute première Coupe du Monde, et elle n’a pas démérité.
Une équipe aux nombreuses pépites sud-africaines
L’Afrique du Sud ne pouvait que bien se porter, avec une telle sélectionneuse à sa tête. Desiree Ellis, 56 ans, a fait partie de la toute première équipe féminine de son pays. Habituée des compétitions internationales avec les Jeux Olympiques et la Coupe d’Afrique des Nations, l’ancienne joueuse a emmené son équipe vers sa toute première Coupe du Monde. Et pour se faire, elle n’a rien laissé au hasard, et a mis au poste de capitaine la joueuse sud-africaine la plus capée de l’histoire.
Janine Van Wyk, 32 ans, en est à 167 sélections avec l’équipe nationale. Fille blanche qui a toujours été un peu à part quand elle jouait au foot, elle est devenue une capitaine militante, souhaitant développer la pratique du foot chez les filles et les minorités. En 2017, elle est aussi la première Sud-Africaine à jouer dans la ligue américaine avec les Houston Dash. Elle a même créé un club à son nom, le JVW FC, dans lequel elle est retournée s’entraîner pour être au plus près de sa sélection. Bref, une capitaine dévouée, qui ne pouvait qu’emmener son équipe sur le chemin de la Coupe du Monde. Et c’est ce qu’elle fait sans cesse, tirer ses coéquipières vers le haut : « En tant que capitaine, je dois pousser mes coéquipières, elles ont beaucoup de talent mais peu d’opportunités de le démontrer au monde entier. » confie-t-elle.
L’Afrique du Sud comptait aussi dans ses rangs la meilleure joueuse africaine, Thembi Kgatlana. En 2018, elle enchaîne les récompenses : prix du footballeur africain de l’année et meilleure buteuse de la CAN. Elle a marqué cette Coupe du Monde par sa vitesse, mais aussi par son but incroyable contre l’Espagne.
Une équipe inattendue
Dernier pays qualifié du Continent, l’Afrique du Sud n’était pas forcément attendue pour cette Coupe du Monde. Et pourtant, elle fait partie des trois équipes africaines sélectionnées. Surnommées les Banyana Banyana ( qui veut dire filles en langue nguni ), les joueuses ont fait une excellente performance lors de la CAN où elles finissent deuxièmes derrière les Super Falcons du Nigeria. Héritant du groupe B pour la Coupe du monde, alias « groupe de la mort », les Sud-Africaines n’ont pas eu de chance. Elles ont rencontré l’Allemagne, la Chine et l’Espagne, et ont malheureusement perdu tous leurs matchs.
Mais l’Afrique du Sud a gagné une bataille bien plus importante : celles de l’égalité des salaires. Le porte-parole de la fédération sud-africaine, Dominic Chimhair, a affirmé qu’elles recevraient des primes quasiment équivalentes à celles de leurs collègues masculins qui participent à la CAN en Egypte.
Et l’Afrique du Sud n’a pas fini de nous étonner. Des mamies de 50 à 80 ans qui jouent au foot, vous n’y croyez pas ? Pourtant, il y a une centaine d’équipes en Afrique du Sud, avec un vrai championnat développé pour les personnes âgées. Une de ces équipes, les Grannies Soccers, est venue en France lors de la Coupe du Monde pour jouer contre des mamies françaises, les Mamies Foot.
Une nation hors du commun, inattendue, et qu’on a eu plaisir à voir en France lors de cette Coupe du Monde !
Crédits Photo : South African Football Association