Habituée des grands événements sportifs, la ville de Montpellier se prépare à la coupe du Monde en impliquant les communes, et les clubs, gros ou petits, avec un objectif : que l’engouement profite au sport amateur. Les animations se multiplient.
Quand on parle de foot à Montpellier, un nom revient. Louis Nicollin. La coupe du Monde, même féminine, n’y échappera pas. « Peu de gens le savent, mais Louis Nicollin a été le premier à rémunérer les joueuses », affirme Jean-Luc Meissonnier, vice-président de Montpellier Méditerranée Métropole, délégué aux sports et aux traditions sportives et maire de la commune voisine de Baillargues. « Il a joué un rôle emblématique dans la promotion et la professionnalisation du football féminin », complète-il. Grâce à un partenariat avec l’ancien district et Georges Frêche, autre nom bien connu des Sudistes, les féminines ont depuis longtemps des créneaux réservés.
Au vu de ces arguments, Montpellier ne pouvait qu’être une des neuf villes hôtes de la coupe du Monde féminine 2019, en France. La ville profite de chaque événement pour communiquer et impliquer la population en amont de la compétition. Le Festival international des sports extrêmes (FISE) qui a lieu juste avant le coup d’envoi du Mondial sera l’occasion de mettre en lumière les joueuses. L’événement, qui accueille 600 000 personnes, sera le clou d’une année de travail pour populariser la coupe du Monde.
#CapitaleSport #DareToShine #FIFAWWC Montpellier fière d’accueillir les matches @FIFAWWC
10/06 Canada?Cameroun
13/06 Australie?Brésil
17/06 Afrique du Sud?Allemagne
20/06 Cameroun?Nouvelle-Zélande https://t.co/X6eRL1qETw @Saurel_P @patrickrivas79 @JL_MEISSONNIER pic.twitter.com/ZYH3vaMv5P— Montpellier3m (@Montpellier3m) 8 décembre 2018
« Les gens ne se rendent pas compte de l’importance de l’événement », répète Jean-Luc Meissonnier. Le visuel géant sur la façade de l’hôtel de ville est pourtant là pour leur rappeler chaque jour. « On profite aussi de chaque tournoi organisé à domicile pour communiquer sur la coupe du Monde », complète l’élu. « La ville compte plus de vingt équipes féminines tous sports confondus, qui jouent au haut niveau, donc on peut dire que Montpellier est la première ville sportive féminine de France », s’enflamme-t-il. Le marathon du 25 mars devrait aussi se courir aux couleurs de la FIFA avec une mise en valeur de la première femme attendue.
Le Stade de la Mosson de 1998 à 2019

Si la ville met les moyens pour avertir son public, la préparation matérielle suit aussi son cours. « Le stade de la Mosson a accueilli régulièrement des compétitions importantes, notamment la coupe du Monde de foot en 98 et la coupe du Monde de rugby en 2007, nous n’avions donc que peu de choses à revoir », commence l’élu. Les sanitaires, la salle de presse et les tribunes sont néanmoins en cours de finition.
« On travaille depuis un an et demi avec le comité d’organisation local, la ville, la métropole, les communes alentours, les clubs, la Ligue Occitanie et le district de l’Hérault », poursuit Christel Célié, directrice du pôle Jeunesse et Sports, chef de projet Coupe du Monde Féminine FIFA France 2019 – Montpellier. « C’est très important de se regrouper, et de travailler tous ensemble », apprécie l’élu. « Cela permet de maintenir les petits clubs, qui sont les pépinières de talents des grands clubs ». Car pour que le succès soit total, la ville veut que l’événement profite à tous, et particulièrement aux communes alentours et au sport amateur. Elle se prépare en ce sens, pour mobiliser et impliquer les clubs du territoire.
Reste à trouver les bénévoles pour épauler les organisateurs dans l’événement. La ville fera appel à 250 personnes, notamment pour orienter les supporters, comme le font chacune des villes hôtes. A Montpellier le recrutement n’est pas encore finalisé, mais le sera « en avril ».
Alors que les équipes du Cameroun, de Nouvelle-Zélande, d’Allemagne, du Brésil notamment joueront au Stade de la Mosson, Montpellier veut mettre à l’honneur sa région. « On prépare des packs de visite pour permettre à ces supporters de découvrir notre culture et nos traditions dans un rayon d’une heure autour de la ville », détaille Jean-Luc Meissonnier. Une association d’agricultrices-viticultrices travaille notamment pour profiter de l’événement et partager leur métier. La culture camarguaise devrait également trouver sa place. Un village d’animations s’installera aussi, en juin, à la Maison des relations internationales.
Montpellier profitera de la mise en lumière médiatique pour lancer la construction de son nouveau stade, le stade Louis Nicollin, près de la récente gare TGV, sur le secteur de Cambarès. La première pierre devrait être posée le 7 juin, jour de l’ouverture de ce mondial français. Tout un symbole.
Le programme complet des matches à Montpellier
Lundi 10 juin (21 h) : Canada – Cameroun
Jeudi 13 juin (18 h) : Australie – Brésil
Lundi 17 juin (18 h) : Afrique du Sud – Allemagne
Jeudi 20 juin (18 h) : Cameroun – Nouvelle-Zélande
Mardi 25 juin (18 h) : huitième de finale 1er groupe C – 3e groupe A, B ou F
Découvrir les autres villes hôtes :
Crédits Photos: Christophe RUIZ / Frédéric DAMERDJI /Hugues RUBIO – Montpellier Méditerranée Métropole