Julie Gayet défend le football : de productrice à marraine, elle s’engage

Julie Gayet est une femme engagée qui aime le football ! Sensible au manque de visibilité des footballeuses, elle vient de produire le documentaire « Les joueuses » qui sort en salle le 9 septembre prochain. Et pour être plus proche du terrain, elle a accepté de devenir la marraine de l’ASJ Soyaux-Charente.

L’OL féminin vient de rentrer dans l’Histoire du Football avec sa 7eme victoire à la Champion’s League, quelles sont vos réactions ?

Julie Gayet : J’ai trouvé que c’était un très beau match. C’est vrai que les cadres de cette équipe — la capitaine Wendie Renard et la gardienne Sarah Bouhaddi — font la différence. Les duels aériens de Wendie et les interventions sereines de Sarah contribuent au succès de l’équipe. Leur expérience et leur mental en font les piliers de l’OL.

La deuxième mi-temps a vraiment été difficile, avec beaucoup de suspense et cela a permis aux joueuses de ne pas se laisser aller. C’est une belle victoire ! Les joueuses ont fait leur maximum pour gagner ce 5éme titre consécutif, grâce à cette victoire historique le football féminin va prendre de l’ampleur.

Nous savons que vous aimez beaucoup le football et que vous regardez souvent les matchs mais avez-vous déjà joué ?

J.G : Mais oui, bien sûr, j’ai effectivement joué au football depuis le collège dans la cour de récréation, puis en club jusqu’à la fin de mes années universitaires. J’ai d’ailleurs commencé comme attaquante pour finir gardienne au fil des années. J’adore ce sport car il se joue en équipe, on peut le jouer avec tout le monde, à tout âge. Pour le jouer on a seulement besoin d’un ballon ou d’une canette de Coca, ce sport peut se jouer partout et est pratiqué dans le monde entier.

Alors évidemment, la production du film « Les joueuses » sur l’équipe de l’Olympique Lyonnais n’est pas un hasard, qu’est ce qui a déclenché votre décision ?

JG : La CDM féminine arrivant en France, j’ai vraiment pris conscience qu’il y avait un manque de visibilité incroyable pour les joueuses. Quand vous pensez que lors de la cérémonie du Ballon d’Or en 2018 les hommes avaient des vidéos pour visionner leurs buts alors que les femmes avaient seulement des photos… Mais le plus affolant a été la question qui a été posée à Ada Hegerberg qui était la lauréate « Tu sais Twerker ? », c’est désolant. À la suite de ça, Ada a lancé le #paslapourdanser pour essayer de dénoncer ce phénomène. Ensuite, j’ai choisi de faire ce film sur l’équipe féminine de Lyon car c’est une très bonne équipe, elle est une des meilleures au monde à ce jour. De plus il y a beaucoup de joueuses qui viennent de l’international avec des passés totalement différents.

 Stéphanie Girard, la réalisatrice, a suivi pendant une saison (2018-2019) cette équipe, était-ce difficile ? qu’a-t-elle voulu montrer plus particulièrement ?

J.G : Ce qui a été difficile pour Stéphanie dans un premier temps a été de s’intégrer au groupe et de mettre les joueuses à l’aise face à la caméra qui les a suivies pendant un an. Elle a dû rendre cette caméra transparente afin que les joueuses n’en tiennent pas compte pour qu’elles paraissent naturelles face à l’objectif.

Ce qui a été dur dans un second temps, c’est de capter des instants précis, des moments, des expressions, des sourires…

Avec ce film elle a voulu montrer l’intimité des joueuses, leur quotidien de sportives de haut niveau, leurs entraînements. Elle a voulu filmer leurs histoires et les retranscrire afin de montrer aux français et françaises que les femmes sont elles aussi de haut niveau de ce sport.

Vous venez d’annoncer officiellement que vous deveniez la marraine du club de Soyaux, pourquoi ce club ?

J.G : Tout d’abord ce club est mythique, de plus il a d’excellentes joueuses qui viennent de différents horizons. Mais j’ai choisi de devenir marraine car malheureusement, cette mentalité n’est pas près de changer. Il ne faut pas chercher bien loin pour le deviner. Pour revenir à la finale de la Champion’s League féminine, les filles de l’OL ont été championnes d’Europe, et elles ne font même pas la Une de L’Équipe. Difficile d’imaginer L’Équipe ne pas faire la Une des garçons du PSG après leur finale dans la même compétition, qu’ils gagnent ou non. Donc, oui c’est important pour moi de m’engager. C’est pourquoi lorsqu’on m’a demandé d’être la marraine du Club de ASJ Soyaux j’ai dit oui !

Soyaux est un club historique, de plus il est exclusivement féminin. On me l’avait déjà proposé 3 ans auparavant, mais ce n’était pas le bon moment. Maintenant que le film est terminé, devenir marraine du club avait davantage de sens, c’était le bon moment pour moi.

Quel seront vos engagements futurs pour soutenir au maximum ce club ?

J.G : Dans ma vie de tous les jours, je suis une femme engagée qui aime tenir ses engagements. Concernant mes engagements au sein de ce club, mon rôle sera principalement de chercher des sponsors, des moyens, assister aux matchs dès que je peux, les supporter et les soutenir le plus possible. D’être présente à leur côté et leur donner un coup d’éclairage pour qu’elles soient davantage médiatisées.

Imaginez qu’un groupe d’amies vous propose d’aller jouer au foot de temps en temps, vous acceptez ? »

J.G : Oui, bien sûr que je le ferai ! Avec plaisir car j’aime ce sport, c’est un sport qui me fait vibrer. Comme je l’ai pratiqué dans mon passé, cela me rappellerait de bons souvenirs. Sur un tournage, avec des amies aucun souci pour taper dans un ballon et faire une petite partie !

Avis à toutes les amies de Julie Gayet elle vous attend pour une partie… Et pourquoi pas à Soyaux…

En attendant RDV à partir du 9 septembre dans les salles de cinéma pour voir le film « Les joueuses » et au stade de Léo Lagrange pour soutenir ASJ Soyaux !

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