Pour la dernière ligne droite menant à la coupe du Monde, Foot d’Elles vous propose de (re)découvrir, jour après jour, chacune des 23 Bleues qui composent le groupe de Corinne Diacre. Aujourd’hui, à J-10 du début du Mondial, zoom sur la flamme lyonnaise Amandine Henry, capitaine des Bleues.
La capitaine. De tous les adjectifs, de tous les mots auxquels on pouvait penser, c’est celui qui est le plus évident. La native de Lille débute avec les garçons, à l’OSM Lomme, et poursuit sa formation dans des équipes mixtes jusqu’à ses treize ans. A l’époque, elle est la seule fille de l’effectif, mais cela ne lui saute pas aux yeux : tout ce qui importe, c’est jouer, jouer, et jouer encore. Elle intègre Clairefontaine à 15 ans et n’a de cesse de repousser ses limites. Amandine Henry rejoint l’OL en 2007. Si sa carrière dans le club du Rhône débute sur une blessure importante – soldée par une greffe du cartilage, une opération jusqu’alors jamais réalisée sur un athlète de haut niveau -, elle devient à l’image de son club : une machine à gagner, avec un mental qui ne laisse aucune blessure l’éloigner trop longtemps des terrains et de la performance.
C’est ce qui impressionne les Américains, qui tombent amoureux de la Frenchie et de son style pendant son temps avec l’équivalent lyonnais en NWSL, les Portland Thorns, où elle apprend à aussi miser sur son physique et muscle son jeu de duelliste. Elle rentre au pays deux saisons plus tard auréolée de gloire en remportant le championnat, et retourne directement au travail à Lyon, pour tout rafler. Avec son mental d’acier, sa vision du jeu et surtout du collectif, c’est logiquement qu’elle hérite du brassard de capitaine des Bleues en 2017, après avoir été un élément incontournable de notre sélection à partir de 2014. Classée parmi les figures les plus influentes du football pratiqué par les femmes mondial, et si on pouvait rêver d’un Ballon d’Or pour notre Lilloise ? On lui souhaite en tout cas.
Crédit photo : FFF
Illustration fiche : Sandrine Dusang pour Foot d’Elles