Elles veulent faire bouger les choses et mettent tout en œuvre pour y arriver ! Les femmes de l’association des Dégommeuses, bien souvent victimes de discrimination du fait de leur homosexualité assumée, comptent bien faire sauter certaines barrières. Créée en 2010, l’association se bat pour faire évoluer les mentalités et faciliter l’intégration de certains groupes dits « minoritaires ».
Une initiative singulière
L’hiver prochain, et grâce à l’aide précieuse de la Fondation SNCF, les Dégommeuses lanceront un tournoi de futsal un peu particulier puisque les équipes qui y prendront part seront-elles-mêmes composées d’hommes et de femmes faisant face à diverses formes de discrimination au quotidien. Lesbiennes, handicapés, jeunes issus de quartiers sensibles… Les destins semblent opposés, mais dans les faits, la réalité est sensiblement la même. « En tant que groupe victime des clichés et des stéréotypes, nous voulons aller à la rencontre d’autres groupes discriminés », nous confiait Veronica Noseda, membre de l’association des Dégommeuses. « Nous souhaitons sensibiliser les gens et promouvoir le football féminin dans un même temps ». Car oui, les Dégommeuses c’est aussi et avant tout une équipe de football !
Des actions ambitieuses
Oublié le sombre épisode datant de mai 2013, dès lors, les membres de l’Association des Dégommeuses n’ont plus rencontré de problèmes semblables : « Nous avions fait un communiqué de presse à l’époque pour alerter les pouvoirs publics, nous confiait Cécile Chartrain, la Présidente de l’association. A la suite de ça, il y a eu une mobilisation des agents municipaux et depuis, nous n’avons plus eu d’ennuis similaires ». Prôner la tolérance et participer à des actions de sensibilisation fait partie des objectifs de l’association. Comme en 2012, où celle-ci avait organisé une rencontre entre des jeunes issus de quartiers sensibles et une équipe féminine sud-africaine. Le but étant de sensibiliser les jeunes au phénomène de viols collectifs que pouvaient subir les joueuses sud-africaines en raison de leurs orientations sexuelles.
« Nous souhaitons vraiment combiner football et actions de sensibilisation, confessait Cécile Chartrain. A travers le sport, beaucoup de problèmes peuvent se résoudre ». C’est l’une des raisons pour laquelle les Dégommeuses encouragent la mixité aussi bien dans le sport que dans la société. Un bon moyen parmi d’autres de faire sauter certaines barrières comme nous le rappelait Véronica Noseda en guise de conclusion : « Il faut faire évoluer les mentalités et s’efforcer de mettre de côté les représentations préconçues que nous pourrions avoir d’autrui ». Tout est dit.
Crédits photos : Les Dégommeuses