Wolfsburg aussi veut retrouver les sommets européens

Ce jeudi à Reggio Emilia en Italie vont avoir lieu les retrouvailles entre Wolfsburg et Lyon, trois ans après la finale remportée par les Allemandes (1-0, Müller sp). Les deux équipes, qui ont remporté deux titres européens consécutifs, vont chercher à en ajouter un troisième à leur palmarès. Focus sur l’adversaire des Lyonnaises

 

 

 

Après deux titres européens en 2013, pour leur première qualification, face à l’Olympique Lyonnais, et 2014 face aux Suédoises de Tyresö au terme d’une finale formidable, Wolsfburg veut ajouter un troisième titre à son palmarès européen…. comme l’OL. Les deux équipes chercheront à devenir le club détenant le plus de titres en Ligue des Champions.

Si l’équipe allemande existe depuis plus de 40 ans (fondée en 1973 sous l’appellation VfR Eintracht Wolfsburg), ce n’est que récemment que les Louves ont pris une autre dimension. Après avoir rejoint le WfL Wolfsburg en 2003, le club n’était qu’un club de seconde zone (disputant même une saison en deuxième division en 2005-2006), jusqu’à ce qu’il décide d’investir pour jouer les premiers rôles. En 2011, plusieurs joueuses de grande qualité rejoignent le club : Lena Goeßling, Josephine Henning, Nadine Keßler ou encore Conny Pohlers rejoignent Zsanett Jakabfi, Martina Müller et autres Anna Blässe déjà présentes au club. Alexandra Popp et Viola Odebrecht les rejoignent l’année suivante, et depuis, les recrutements de qualité se sont succédés.

Le changement de dimension fut immédiat ou presque, puisque Wolfsburg termine à la deuxième de la très relevée Bundesliga en 2012, avant de réaliser le triplé en 2013, avec au passage un premier titre européen pour sa première participation à l’épreuve. En 2014, les Louves ne réalisent « que » le doublé, tombant en huitièmes de finale de la Coupe d’Allemagne. Mais elles sont à nouveau championnes, et remportent la Ligue des Champions au terme d’une finale à couper le souffle. La saison passée fut moins glorieuse, avec comme seul titre la Pokal, une place de dauphin en championnat et une élimination en demi-finale de la LDC par le Paris Saint-Germain, premier club à avoir battu les Louves en LDC -qui plus à domicile.

 

Une année à double tranchant

Toujours sous la houlette du très bon Ralf Kellerman, arrivé au club en 2008, Wolfsburg a réalisé un recrutement très offensif à l’été 2015, le milieu de terrain et la défense obtenant les renforts d’Elise Bussaglia et Lara Dickenmann en provenance de Lyon. Si la Suissesse pensait s’imposer en attaque -et y a joué un certain temps-, il paraissait presque inéluctable qu’elle reculerait en défense, ce qui n’a pas manqué de se passer. Avec une équipe bien remaniée à l’intersaison, sans ses deux leaders Nadine Keßler (retraite officieuse) et Martina Müller (retraite officielle), Wolfsburg a connu un début de saison difficile. Inconstante, en manque d’idées, l’équipe a évolué loin du niveau attendu, mais elle a su se montrer solide pour éliminer une équipe de Chelsea dangereuse en huitième de finale de la Ligue des Champions (4-1 score cumulé).

L’année 2016 sera bien meilleure avec une seule (mais large, 4-0 face à Potsdam) défaite en dix rencontres de championnat, et une deuxième place finale derrière un Bayern Munich intouchable. En battant Fribourg puis Sand (2-1 dans les deux cas) en demi-finale et finale, Wolfsburg a -difficilement- remporté la Coupe. En Ligue des Champions, le club a facilement disposé de Brescia puis de Francfort en quart puis en demi-finale, et les Louves s’épprêtent donc à disputer leur dernière rencontre de l’année, la plus importante. 

 

Forces et faiblesses

Wolfsburg dispose d’un effectif assez riche, mais l’équipe est amputée depuis plusieurs semaines de sa meilleure joueuse, Caroline Hansen, décisive et capable de faire la différence à n’importe quel moment. Les Louves sont également privées de Julia Simic et de Nöelle Maritz, la seconde étant une titulaire indiscutable de Kellermann. Cependant, l’équipe dispose de deux joueuses particulièrement en forme ces derniers temps, Isabell Kerschowski et Zsanett Jakabfi dont les duels attendus face à Amel Majri et Pauline Bremer possiblement sont prometteurs. Si Ramona Bachmann n’a pas vraiment confirmé tous les espoirs mis en elle depuis son arrivée, elle reste une joueuse dangereuse capable de faire la différence à n’importe quel moment, idem pour la physique et travailleuse Alex Popp. Indispensable au milieu de terrain, il ne faudra pas laisser Lena Goeßling jouer à sa guise. 

Les faiblesses des Louves résident plutôt en défense (22 buts encaissés en championnat). La vitesse des ailières et le jeu collectif lyonnais ont tous les atouts pour mettre à mal Nilla Fischer et ses acolytes, alors qu’Almuth Schult dans les buts se montre toujours irrégulière. Si elle est dans un mauvais jour, il sera compliqué pour Wolsfburg de ne pas encaisser de but et ainsi de fragiliser l’équipe. Les Louves peuvent aussi montrer un manque d’efficacité devant le but qu’il leur faudra corriger car face à l’excellente défense lyonnaise, les occasions pourraient bien ne pas être très nombreuses. Il faudra dans tous les cas se méfier des Allemandes sur coups de pieds arrêtés, avec les têtes notamment de Nilla Fischer et Alex Popp. 

 

L’avis de Jasmina Schweimler, correspondante DFB pour WoSoZone et fan de Wolfsburg : 

Wolfsburg ne partira pas favori de la finale, l’équipe a montré des faiblesses cette saison en Bundesliga. A l’inverse, Lyon a réalisé une saison exceptionnelle et c’est un adversaire que tout le monde craint. Elles semblent imbattables aujourd’hui.

(A propos de Wolfsburg) Si l’équipe a mal débuté la saison, elle a rebondi en 2016 et est plus forte maintenant. J’ai entendu des Allemandes dire qu’il n’y a pas plus fort que Lyon en ce moment, mais que si une équipe peut leur tenir la dragée haute, c’est bien Wolfsburg. Et je suis d’accord. 

(A propos d’Elise Bussaglia et Lara Dickenmann) J’ai toujours été fan du jeu d’Elise Bussaglia, très précis, et qui peut se tourner en occasions de but et en buts. Lara Dickenmann a une belle vision du jeu et sait impliquer ses coéquipières. C’est une bonne combinaison et l’équipe en avait besoin. On voit que Kellermann leur fait confiance. Elles ont augmenté la qualité de l’équipe, et elles ont toutes les deux marqué cinq buts pour leur première saison, pas mal pour des débuts !

 

 Crédit photo : Twitter/ WfL Wolfsburg Frauen

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