Viviane Asseyi, s’installer à toute vitesse

Après des performances intéressantes face aux Pays-Bas et en Ukraine, Viviane Asseyi a été convoquée par Philippe Bergerôo pour le rassemblement de novembre. La joueuse de Montpellier compte désormais s’installer durablement en équipe de France féminine après avoir fait trop souvent la navette. En travaillant à toute vitesse;

 

 

 

Au lendemain de la victoire de l’équipe de France en 1998, la petite Viviane n’a pas encore cinq ans mais elle demande à sa mère de jouer au football. Elle passe d’abord par l’école de foot de Quevilly à partir de 2000, puis file à Rouen pour jouer dans une équipe féminine et part en 2010 à Montpellier. Touche à tout offensivement, elle n’a pas de préférence pour un poste sur le terrain. Pour elle, « l’essentiel c’est de jouer ». Et elle va plutôt bien le faire.

 
Ne plus faire la navette

Appelée en équipe de France pour la première fois en 2013 et avec dix sélections au compteur à tout juste 22 ans (le 20 novembre dernier), « Vivi » pourrait avoir plus de capes chez les Bleues. Appelée mais pas toujours rappelée par la suite, ou convoquée en renfort pour palier à une blessure (ndlr : elle avait remplacé Laure Boulleau en octobre dernier), Viviane Asseyi a trop souvent fait la navette chez les Bleues, un mal pour un bien : « J’ai grandi dans ma tête. Le fait d’être appelée, puis pas appelée, cela m’a fait beaucoup grandir. Cela m’a fait prendre conscience de pleins de choses, qu’il fallait se bouger et toujours continuer à travailler car il n’y a que ça qui paie ».

A huit mois des Jeux olympiques, Viviane Asseyi assure ne pas penser aux futures compétitions pour l’instant, sa priorité est ailleurs : « Je suis quelqu’un qui ne me prends pas la tête. Mon objectif premier c’est de revenir plus souvent ici. Après certes il y a les JO c’est sûr, mais déjà il faut revenir le plus souvent dans la saison et on verra après ».

Une Thomis bis ?

Même si elle estime qu’elle « aurait pu faire plus », ses performances face aux Pays-Bas et en l’Ukraine ont été remarquées par le staff : « C’est une joueuse qui a fait son job parfaitement contre l’Ukraine et les Pays-Bas, même si on a fait un mauvais match contre les Pays-Bas. Elle a terriblement progressé, il lui manque encore du temps de jeu, j’espère lui en donner mais c’est à elle de continuer de progresser et de ne pas croire que c’est arrivé », avance Philippe Bergerôo. Il lui faudra aussi gagner en temps de jeu en club (ndlr : elle n’a joué que six matches de championnat pour l’instant).

Ses qualités de vitesse et de percussion sont indéniables, elle a parfois des faux airs d’une Elodie Thomis – « Elodie, c’est bip-bip, moi je suis encore Vivi ! » – mais l’ailière montpelliéraine manque encore parfois de justesse après avoir fait la différence. « J’ai encore du travail dans la finition. C’est bien beau de faire la différence en un contre un mais le meilleur c’est la finalité : la passe décisive ou le but derrière. Je pense que j’ai beaucoup à travailler là-dessus, et je travaillerai ».

 
Comme chez elle

Même si elle fait partie des jeunes, Viviane Asseyi côtoie Clairefontaine avec les A depuis deux ans. Elle a donc bien pris ses marques au sein du groupe. Et tout le monde était ravi de son retour en octobre dernier. « C’est une bonne vivante, elle aime bien s’amuser. Elle dégage quelque chose qui fait du bien au groupe », confie Eugénie Le Sommer. Kheira Hamraoui abonde : «  Elle n’est pas normale ! (rires). Elle esr marrante, elle rigole tout le temps ; elle dit tout le temps des conneries. C’est une très gentille fille, elle a la tête sur les épaules. C’est quelqu’un de très fort mentalement ».

La principale concernée se sent bien dans cette équipe de France mais un mot revient régulièrement : travail. « Je suis dans les jeunes, on est pleins de jeunes dans l’équipe, c’est à nous de travailler, travailler et on verra par la suite ». Sarah M’Barek, son ancienne coach au MHSC, disait d’elle il y a deux ans : « Plus c’est dur, plus elle progresse, et plus elle aime ça ». C’est maintenant que le plus dur commence pour Viviane Asseyi.

 

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