Viviane Asseyi : « Ma force, c’est ma jeunesse »

Plus jeune joueuse de l’Équipe de France féminine de football, Viviane Asseyi participera à l’Euro en Suède sans complexe. À seulement 19 ans, l’attaquante de Montpellier est la première de sa génération à connaitre la sélection tricolore. Elle découvre le très haut niveau auprès de ses habituelles adversaires en club, avec l’envie de profiter de sa chance d’être dans le groupe avant tout.

Vous connaissiez déjà Clairefontaine avec les sélections de jeunes. Qu’est ce que ça fait d’y être avec les A ? Comment se passent vos débuts  ?


C’est vraiment un autre monde, ça n’a rien à voir. En plus de tout l’engouement médiatique autour. C’est différent dans tous les domaines, c’est un autre monde. Il y a plus de personnes derrière, il y a plus de monde dans le staff, beaucoup de choses changent par rapport à ce que l’on peut voir en U-19. Cela fait plaisir d’avoir autant de monde derrière soit, donc je me sens vraiment bien. Mes débuts se passent bien, il y a un bon groupe qui m’a bien intégrée et je suis rentrée dans un groupe qui vit bien donc ça ne peut que bien aller.


Vous êtes la première joueuse de la génération 1993 à arriver en Équipe de France… Quel est votre regard là-dessus ?


Je me dis surtout que ça fait plaisir, tous les efforts que j’ai faits depuis que je suis jeune finissent par payer. Surtout que nous n’avons jamais pu nous imposer dans les grandes compétitions avec notre génération.


Votre convocation vous a-t-elle surprise ?

Franchement, je ne m’y attendais vraiment pas. Oui, je suis surprise, j’ai eu du mal à réaliser, j’ai mis du temps à comprendre que c’était moi. J’étais déjà très contente d’être en équipe B où j’étais également la plus jeune. Maintenant chez les A, je le suis encore plus !


 

L’Euro n’était pas un objectif en début de saison ?

(Hésitante) Pour être honnête, non, je n’y pensais pas du tout. J’avais l’objectif de briller en club, de progresser, de montrer ce que je savais faire.
 

Et cet objectif est rempli ?


Je dirai que je me suis plus libérée que les saisons précédentes, ça, c’était positif. En revanche, je pense que j’aurai pu faire mieux, je suis à moitié satisfaite disons.
 

Qu’allez-vous apporter aux Bleues en Suède ?


Je suis une bonne vivante, en plus les filles ici me font rire donc je serai comme d’habitude, je vais sourire et je resterai moi même. Sur le terrain, je pense que ma force sera ma jeunesse, ma fougue, je ne me poserai pas de question, voilà ce que je peux apporter.
 

Vous abordez l’Euro avec des objectifs personnels ?

Je sais que je ne pars pas titulaire, je suis très contente d’y aller, même si je dois rester sur le banc pour observer. Il y a beaucoup de gens qui rêveraient d’être à ma place, donc je profiterai à fond, même sur le banc toute la compétition !


 

Comment avez-vous vécu ces premières séances d’entraînements avec le groupe ?


Le niveau est vraiment plus élevé, on ne peut que progresser au contact de telles joueuses. Dans tous les postes en plus, si je pouvais avoir des entraînements de ce niveau tous les jours, je ne dirais pas non (rires).  Ce n’est pas pareil non plus de les avoir en tant qu’adversaires et de les avoir aujourd’hui en tant que coéquipières, elles apportent un véritable plus. On voit qu’avec tous ces championnats gagnés et ces Ligues des champions, elles ont une grosse expérience.
 

Vous voyez également plus de médias que d’habitude… Comment vivez-vous cette découverte ?

Déjà, je voyais de l’extérieur qu’elles étaient de plus en plus médiatisées, grâce à leurs résultats. C’est une équipe qui ne se prend pas la tête, elles sont elles-mêmes, elles méritent leur engouement médiatique. Et puis de l’intérieur, ça fait plaisir de voir que les gens s’intéressent au football féminin, viennent aux entraînements, qu’on est là aux yeux des médias.


 
Crédits photos : FFF.FR / MHSCFOOT.COM
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