VENDREDI NOIR

Suite aux événements tragiques de ce vendredi soir dans Paris et au Stade de France, les compétitions sportives prévues ce week-end en Île-de-France sont suspendues. L’ensemble de la rédaction a décidé de suspendre sa programmation du jour en hommage aux nombreuses victimes de ce vendredi 13 novembre 2015.

 

 

 

 

Ce vendredi soir, je ne travaillais pas. J’en ai alors profité pour me rendre au Stade de France et assister au match amical France-Allemagne. Comme Wendie Renard, croisée devant les portes. Mais alors que l’ambiance était excellente, comme rarement dans cette immense antre lors d’un match des Bleus, d’énormes détonations retentissent en première période. Une fois, puis deux et trois. En tribune de presse, nous, journalistes sportifs qui sommes habitués aux ambiances parfois électriques de certains stades européens, avons tout de suite compris qu’il se passait quelque chose d’anormale. Alors comme nombre de mes collègues, j’ai pris mon téléphone et nous avons vite obtenu de premières informations. D’autres confrères quittent la tribune pour se rendre près du Mc Donalds et constater les dégâts. A la mi-temps, dans la salle de rédaction où se retrouvent les journalstes pour débriefer la première période en général, il n’y avait qu’un seul sujet dans les conversations…

 

Puis au retour des vestiaires, les hélicoptères commencent à survoler le stade. Avec un collègue, nous allumons alors les chaînes d’information sur nos smartphones et voyons l’horreur. Brutalement, le sport devient si futile, et la deuxième période si peu importante. On sentait d’ailleurs dans le stade qu’une sorte de malaise s’était répandu avec l’onde de choc de la nouvelle. Mais la rencontre s’est tenue jusqu’au bout, et il le fallait. La France a gagné 2-0 mais au final, beaucoup ne s’occupaient plus du score. Suite au coup de sifflet final, le speaker du Stade de France annonce un processus de sécurité pour la sortie suite à « des incidents ». Au passage, la communication du SDF a été excellente. Tout se passe dans le calme mais dix minutes plus tard devant les grilles où je devais retrouver des proches, un immense mouvement de foule se crée. J’ai alors vu des centaines de personnes courir dans ma direction en criant. Comme pour fuire. Par instinct, j’ai alors fait demi-tour et je me suis à courir également pour me réfugier dans une entrée du parking souterrain du Stade de France. Aucun coup de feu finalement. Puis une forte présence policière qui rassure avant de rentrer chez soi. Indemne. 

Cela n’a pas été le cas de ces dizaines de victimes au Bataclan, au Petit Cambodge ou sur les autres points d’attaque… Aujourd’hui, les compétitions sportives en Île-de-France sont suspendues. L’ensemble de la rédaction de Foot d’Elles adresse ses plus sincères condoléances aux familles des victimes. En hommage à toutes ces personnes qui ont perdu la vie, nous interrompons notre programme rédactiionnel. 

 

 

L’émotion des Bleues : 

 

 

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