USA/Suède/FIFA : Des campagnes d' »empowerment »

Les États-Unis, avec la campagne #SheBelieves, ou la Suède, dont les joueuses présentes au tournoi de l’Algarve arborent des citations sur le maillot, ont lancé des initiatives destinées à inspirer jeunes filles et femmes, et à leur permettre de croire en elles, dans le sillage de la campagne FIFA #LiveYourGoals.

 

 

 

« Ne regarde pas quelqu’un de haut à moins d’être en train de l’aider », « Je joue pour mes filles en Iran », « Essayer c’est réussir. Le résultat est secondaire à partir du moment où l’on essaie »… Cela ne vous a sûrement pas échappé, puisque la nouvelle a fait le tour de la toile : présentes au tournoi de l’Algarve au Portugal, les joueuses de l’équipe nationale suédoise affichent des citations de personnalités sur leur maillot au lieu de leur nom.

 

Inspirer 

Une initiative destinée aux en premier lieu aux jeunes femmes, comme l’explique Lotta Schelin, buteuse vedette de la sélection, « il y a toujours un besoin de montrer aux jeunes filles qu’il est possible de réussir et que personne ne devrait se sentir limité dans ce qu’il ou elle peut faire, et surtout pas à cause de son sexe« . Une inititative choc de la part de la sélection, qui n’est pas sans rappeler les campagnes #SheBelieves aux États-Unis ou #LiveYourGoals de la FIFA. Pour Niklas Bodell, le directeur de la communication de la fédération suédoise : « L’initiative est avant tout, avec l’aide de la sélection nationale, pour mettre en avant le pouvoir qui vient en faisait les choses ensemble, et le succès de l’équipe nationale (qui a remporté la médaille d’argent aux derniers Jeux olympiques ndlr) en est un bon exemple. On espère également que cela pourra inspirer les gens à se montrer solidaires, qui que vous soyez, et quel que soit l’endroit d’où vous venez« . 

Les Suédoises, qui ont opté pour une solution « choc » et globale ne pouvant pas passer inaperçue, viennent rejoindre un mouvement d’empowerment qui prend de l’ampleur. Avant la Coupe du monde qui allait permettre à la sélection de remporter leur troisième titre mondial et le premier depuis 1999, les États-Unis ont lancé la campagne #SheBelieves, destinée en premier lieu à leurs jeunes fans. Un message simple pour dire aux jeunes filles qu’elle peuvent accomplir leurs objectifs et leurs rêves. Pour Christie Rampone, capitaine de l’équipe à l’époque et légende du football féminin qui sera honorée ce soir avant le match des États-Unis face à l’Angleterre lors de la seconde édition de la… SheBelieves Cup, « En tant qu’équipe, nous sommes toujours ravies à l’idée de pouvoir impacter positivement nos jeunes fans, et particulièrement les jeunes filles. Nos fans nous ont montré à quel point ils croient en nous, et on croit en eux, aussi. On veut que tout le monde aie cette confiance sur et en dehors du terrain. L’initiative #SheBelieves nous permet d’interagir avec nos fans et les encourager à se fixer des objectifs importants et faire tout leur possible pour les atteindre, quels que soient les obstacles« . 

 

 

 

 

 

#LiveYourGoals

Depuis plusieurs années (la campagne a débuté en 2011), la FIFA a lancé un programme international de développement #LiveYourGoals qui « vise à motiver les jeunes filles et les femmes à jouer au football et à s’y impliquer durablement« . Lors de la Coupe du monde 2015, elle avait lancé une campagne de soutien, #NoBarriers, visant à promouvoir le football féminin, l’égalité des sexes, et à casser les barrières dans la société. Depuis ses débuts, la campagne #LiveYourGoals a fait étape dans de très nombreux pays et a permis à des milliers de jeunes filles de découvrir ou pratiquer le football. On peut penser aux organisateurs des deux dernières Coupes du monde chez les jeunes, la Jordanie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée en 2016, où la campagne #LiveYourGoals s’est conjuguée à l’organisation d’une grande compétition, ou des campagnes réalisées en Afrique. L’impact social que peut avoir le sport est reconnu, encore plus quand il s’agit du football, sport le plus populaire au monde. Le chemin est encore long, mais ces initiatives vont dans le bon sens. 

 

Luttes pour le salaire et la reconnaissance

Ces campagnes à grande échelle vont de pair avec plusieurs initiatives « locales ». On pense à la grève de la sélection nationale australienne, les Matildas, après plusieurs mois de négociations pour une nouvelle convention collective au sortir de la Coupe du monde 2015, à la menace de grève des joueuses de l’équipe des États-Unis, à propos également de leur convention collective (les joueuses de la sélection nationale de ces deux pays sont sous contrat avec leur Fédération) et leurs revendications, notamment salariales -des négociations toujours en cours-, ou encore plus récemment l’annonce surprise de la retraite de la capitaine de la sélection néo-zélandaise Abby Erceg, pour qui la fédération néo-zélandaise ne soutient pas etsous-évalue le football féminin, et a créé un environnement ne permettant pas la performance de haut niveau. Une frustration ruminée pendant plusieurs années et qui pourrait, selon la rumeur, pousser plusieurs de ses partenaires en sélection à suivre leur capitaine.

 

Qu’il s’agisse de luttes « internes », d’initiatives chocs comme celle de la Suède, ou de campagnes de plus grande ampleur comme aux États-Unis ou avec la FIFA, le football féminin, à différents niveaux et de diverses manières, se bat pour le développement du sport, sa pratique, mais également la place des jeunes filles et des femmes dans le sport et dans la société. Des initiatives -il ne s’agit à que d’exemples parmi d’autres- que l’on ne peut qu’encourager, mais dont on peut regretter l’utilité et le besoin au XXIe siècle…

 

Crédit photo et vidéo : FIFA

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