USA – Canada : Et Leroux surgit…

Dans la nuit de vendredi à samedi à Frisco au Texas, les Etats-Unis et le Canada se retrouvaient pour leur premier match de 2014. Une bonne occasion de se jauger à un an du mondial canadien. Comme ce n’est jamais vraiment tout à fait amical entre ces deux nations, nous avions hâte de voir ça. Finalement, les noctambules ont assisté à un match de reprise assez pauvre en occasions, jusqu’à ce que Sydney Leroux – la plus canadienne des américaines – surgisse et libère son équipe.

 

 

On pouvait se demander à quoi s’attendre pour la rentrée des classes de ces deux équipes dont la plupart des joueuses sont en off-season et n’ont donc pas beaucoup de préparation derrière elles. Au final, ce ne fut certainement pas leur meilleur match. Ces deux nations nous avaient habitués récemment à des confrontations beaucoup plus musclées (notamment une superbe demi-finale des Jeux Olympiques 2012 remportée 4-3 par les USA dans une ambiance électrique). A noter que les USA étaient amputés de deux joueuses majeures : Alex Morgan (blessée) et Carli Lloyd (suspendue).

 

 

Un match qui peine à se décanter

 

Au niveau de la possession de balle, net avantage aux USA qui ont mis d’entrée beaucoup de pression dans la moitié de terrain canadienne. Mais dominer n’est pas gagner, et à la pause, le score est toujours de 0-0. On ne comptabilise que 2 occasions franches sur ces 45 premières minutes, une de chaque côté. Leroux qui bute sur la portière canadienne après un bon service de Rapinoe venu de la gauche, et côté canadien à la 40e minute, un joli jeu en une touche de balle de Sinclair qui talonne pour Josée Bélanger qui glisse le cuir à Matheson. Cette dernière loupe de peu le cadre et Hope Solo, battue, voit avec soulagement la balle filer au ras de son poteau gauche.

 

Pas de changement après la pause, le match reprend sur les mêmes bases. Il faut attendre la 74e minute pour voir l’entrée en jeu de Christen Press à la place de Wambach (bien muselée par la défense canadienne). L’attaquante qui affole les compteurs en Europe avec son club suédois de Tyresö serait titulaire dans n’importe quelle équipe au monde, mais aux USA elle n’est que joker de luxe… Et elle va remplir son rôle à merveille.

 

 

Leroux, who else ?

 

Quelques minutes après son entrée en jeu, Christen Press est décisive puisque c’est elle qui combine avec Sauerbrunn côté droit ; cette dernière centre pour Leroux qui n’a plus qu’à pousser la balle au fond des filets de Mc Leod impuissante (78e).

 

Sydney Leroux, née au Canada, avait subi des pressions de la part de fans canadiens qui lui reprochaient d’être une traitresse en choisissant de jouer sous le maillot américain. Lors d’un match « amical » houleux à Toronto en juin 2013, elle avait été copieusement conspuée par la foule et avait répondu de la meilleure des manières : en marquant le troisième but de son équipe (score final 0-3). Bis repetita sauf que cette fois-ci elle évoluait à domicile, et que le but fut décisif puisque le seul et unique de la rencontre. Selon le journaliste américain Grant Wahl, la fédération américaine avait demandé à Leroux avant le match de ne pas être trop démonstrative lors de sa célébration de but si elle parvenait à marquer contre son pays natal… Ambiance ! A noter que Leroux a trouvé le cadre 4 fois lors de ses 3 dernières apparitions avec les USA.

 

Après ce but, pas grand chose à signaler à part une belle occasion canadienne à la 87e minute par Filigno, mais le cuir file dans les bras de l’intraitable Hope Solo.

 

 

Que retenir de cette rencontre ?

 

1. Des « Européennes » sur la pelouse : 4 joueuses ayant joué sur le vieux continent cette saison ont foulé la pelouse texane vendredi : Rapinoe (ex-Lyon), Engen, Krieger, Press (Tyreso).

 

2. Le Seattle Reign, équipe de NWSL la plus représentée : 4 joueuses du Reign étaient titulaires d’entrée (Rapinoe, Solo, Leroux, Cox) et ce chiffre est même monté à 5 lors de l’entrée en jeu de Moscato côté canadien.

 

3. La bonne défense canadienne : l’arrière garde a parfois plié mais que très peu rompu, puisque les USA remportent cette rencontre sur le plus petit des scores. Abby Wambach a été constamment surveillée et n’a pas pu se mettre en avant. C’est encourageant pour le Canada qui travaille pour « son » mondial 2015.

 

4. L’affluence au stade : 20 862 spectateurs présents à Frisco au Texas, c’est tout simplement la plus forte affluence pour un match de l’équipe féminine à domicile depuis 2003.

 

5. Le retour d’Amy Rodriguez :  à la 88e minute, Amy Rodriguez remplace Rapinoe. Elle rentre en jeu sous le maillot américain pour la première fois depuis 2012 après avoir donné naissance à son fils en 2013.

 

6. Première titularisation réussie pour Morgan Brian : à 20 ans, cette milieu de terrain avait la lourde tâche de remplacer Carli Lloyd (suspendue) dans l’entre-jeu. Mission accomplie avec brio puisqu’elle a été propre et solide tout le long de la rencontre. A noter que Brian a remporté le trophée de la meilleure joueuse universitaire 2013 (NCAA). C’était sa 4e convocation avec l’équipe senior mais sa première titularisation d’entrée. De bon augure pour elle à un an du mondial.

 

7. Une « adolescente » prometteuse : Sura Yekka, 16 ans seulement, a tout d’un phénomène. Entrée en jeu pour le Canada à la place de Rhian Wilkinson à la 74e, la jeune milieu offensive n’a pas hésité à provoquer les expérimentées défenseuses américaines. Un léger manque de puissance physique et une tendance à garder un peu trop son ballon mais n’est-ce pas normal à cet âge ? Elle participera à la Coupe du Monde U20 cet été, mais son rêve est d’être de l’aventure lors de la « vraie » Coupe du Monde au Canada en 2015.

 

 

Résumé vidéo :

 

 

 

 

 

Compositions :

USA: 1-Hope Solo; 11-Ali Krieger, 4-Becky Sauerbrunn, 6-Whitney Engen (3-Christie Rampone, 77), 14-Stephanie Cox; 9-Heather O’Reilly, 25-Morgan Brian, 12-Lauren Holiday, 15-Megan Rapinoe (8-Amy Rodriguez, 88); 2-Sydney Leroux, 20-Abby Wambach (capt.) (23-Christen Press, 74)
remplaçantes non utilisées: 7-Crystal Dunn, 19-Kristie Mewis, 21-Jill Loyden, 22-Julie Johnston
coach: Tom Sermanni

 

CANADA: 1-Erin McLeod; 7-Rhian Wilkinson (3-Sura Yekka, 74), 14-Kadeisha Buchanan, 10-Lauren Sesselmann, 20-Marie-Éve Nault (4-Carmelina Moscato, 81); 8-Diana Matheson (16-Jonelle Filigno, 86), 11-Desiree Scott, 13-Sophie Schmidt; 9-Josée Bélanger (17-Brittany Baxter, 71), 12-Christine Sinclair (capt.), 19-Adriana Leon (6-Kaylyn Kyle, 61)
remplaçantes non utilisées: 21-Stephanie Labbe, 33-Karina LeBlanc, 2-Emily Zurrer
coach: John Herdman

 

 

 

crédits photo et vidéo : us soccer

 

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