C’est le genre de titre glané à l’autre bout du monde qui peut vous lancer une carrière. Ou à défaut, vous laisser un souvenir impérissable. Ce dimanche dans la nuit, dans un stade guatémalteque en fusion et tout acquis à la cause des adversaires hôtes de la compétition, l’équipe de France UNSS a décroché le premier titre mondial de son histoire. Au terme d’une finale à suspense (0-0), le lycée Sacré-Cœur de Saint-Brieuc, qui repésentait le drapeau tricolore (le champion de France de l’année en cours est désigné d’office), s’est imposé au bout d’une séance de « shoots out » (3-1). « La première chose que je me suis dite au coup de sifflet final, c’est : « Ca y est, elles l’ont fait ! Je suis vraiment heureux de voir que le football français est aussi bien représenté à travers le monde au haut niveau « , confie Christophe Luczak, directeur national adjoint UNSS en charge du football (DNA).
Vice-championnes du monde en 2013 à Bordeaux (défaite en finale face à la Finlande), les Bleuettes faisaient partie des nations à surveiller en 2015 : « On pensait que l’on avait nos chances. Nous nous étions bien préparés mais la seule inconnue, c’était de jouer en Amérique du Sud dans un climat très difficile pour les organismes, et surtout l’appréhension de l’effervescence au stade ! Mais au final, cela a encore plus motivé le groupe « , souffle le DNA.
Ella Palis, la belle histoire
Au-delà du titre mondial, sur le terrain ces joueuses UNSS n’ont rien à envier à leurs homologues des clubs fédéraux. « A l’UNSS, on est à peu près au même niveau que les clubs fédéraux. Les filles ont un gros volume d’entraînement hebdomadaire. Et les partenariats avec les clubs voisins comme l’En Avant Guingamp pour Saint-Brieuc permettent de consolider les projets« , explique Candice Prévost, également DNA UNSS. Si lors des championnats nationaux UNSS, le niveau est parfois hétérogène, les compétitions mondiales, « c’est le top niveau ». D’ailleurs, au sein du groupe France, ce titre mondial doit avoir une saveur toute particulière pour Ella Palis. D’abord convoquée par Cécile Locatelli avec l’équipe de France U 16, Ella a refusé de prendre part au rassemblement pour aller au bout de son rêve au Guatemala. A raison.
Les filles veulent jouer au football
« Le football marche très bien dans les collèges et les lycées de France« , insiste Christophe Luczak. Et pour preuve, la discipline fait désormais partie du Top 5 des activités choisies. Cela représente au niveau national 180 000 licenciés dont 14 % de filles. Les trois dernières années, la discipline Football/Futsal a même vu ses effectifs tripler. Des chiffres qui sont le fruit d’un travail en partenariat avec la Fédération française de football depuis plusieurs années. Il ne faut plus chercher très loin pour trouver certaines des joueuses qui pourraient participer à la Coupe du Monde U 20, organisée autour de Rennes en 2018.
Crédit photo : unss.org