Une victoire à 15 pour un record

Privée de huit joueuses à cause d’un problème d’enregistrement auprès de l’UEFA, l’équipe de France s’est imposée face à la Grèce 1-0 dans un match de qualification pour l’Euro 2017 sans enjeu et surtout devant 24 835 spectateurs. Un record pour un match international de football féminin en France.

 

 

 

 

Il est 19h59 quand la nouvelle tombe. Un mail de l’attaché de presse de l’équipe de France à une heure du coup d’envoi d’une rencontre internationale n’est pas souvent bon signe. Dès les premiers mots, c’est la mauvaise surprise. Suite « à un problème informatique, elle (l’équipe de France) n’a pas été en mesure d’enregistrer 18 joueuses auprès de l’UEFA dans le délai imparti, à savoir le jeudi 2 juin à 12h ». Conséquence : seules les joueuses enregistrées et sélectionnées pour la dernière rencontre face à l’Ukraine le 11 avril dernier vont pouvoir fouler la pelouse du Roahzon Park ce vendredi soir face à la Grèce.

 
Le couac de l’enregistrement

Concrétement, les espoirs de voir une équipe rajeunie s’envolent pour ce match de qualification à l’Euro 2017. Pas de première sélection pour Aïssatou Tounkara, Perle Morroni ou encore Mylaine Tarrieu. Ni de Clarisse Le Bihan, Marion Torrent, Méline Gérard, Wendie Renard, ou Charlotte Bilbault. Et certaines peinaient à cacher leur déception et leur énervement au pied des tribunes lors de l’échauffement des sélectionnées du jour. Passé ce problème d’enregistrement qui fait désordre, c’est donc avec une défense inédite que l’équipe de France débute cette rencontre et notamment Kenza Dali au poste de latérale droite, et seulement quinze joueuses sur la feuille de match.

Sur son banc, Philippe Bergerôo a dû prier pour qu’il n’y ait aucune blessure en défense car sur le banc entre Laëtitia Philippe, Marie-Laure Delie, Marie-Charlotte Léger, et Elodie Thomis, il n’y avait pas grand monde pour faire l’affaire… A moins d’une réorganisation tactique le cas échéant Et si le sélectionneur avait pensé faire tourner un peu en seconde période, c’était raté.

Record d’affluence historique

Les deux derniers matches qui se sont déroulés sur ses terres, Eugénie Le Sommer a trouvé le chemin de filets. En février 2015, face aux Etats-Unis, c’était elle qui avait ouvert le score à Lorient. La numéro 9 tricolore a donc récidivé à Rennes. Comme à Lorient c’est donc de la tête que « ELS » a trouvé la solution (36′). Le seul et unique de la rencontre… Ce qui n’a pas découragé les supporters, bien au contraire.

Globalement, sans surprise, les Bleues ont largement dominé la rencontre face à une faible équipe grecque. Mais elles se sont montrées une nouvelle fois maladroites face à une défense grecque, certes agressive, mais qui connaissait fréquemment quelques oublis et dont la gardienne, Eléni Peletidou, peu académique, a plutôt bien fait son job. Ni Le Sommer (41′, 44′, 50′), ni Majri (4′, 47′), ou encore Delie à bout portant (74′) ne parviendront à faire le break. Les Bleues s’imposent donc sur la plus petite des marges 1-0 pour ce dernier match de la saison qui sentait la fatigue, malgré une quinzaine d’occasions (dont six tirs cadrés), et peuvent partir en vacances avant de voir la liste de Philippe Bergerôo pour les Jeux olympiques le 20 juin prochain.

 

En tout cas, la Bretagne et Rennes ont une nouvelle fois prouvé que cette région est une terre de football féminin. Le record d’affluence pour un match de l’équipe de France établi en 2002 lors d’un France-Angleterre (23 680) a été battu. 24 835 spectateurs ont garni les tribunes du Roahzon Park et ont assuré une belle ambiance dans cette rencontre sans enjeu. Ce qui a pu peut-être réchauffer le cœur des « non sélectionnées ». Les signes de ce succès populaire étaient d’ailleurs déjà présents deux heures avant le coup d’envoi lors de l’arrivée des Bleues sur le tapis rouge au stade. Les drapeaux tricolores y étaient nombreux. Dans trois ans, pour la Coupe du monde, cela promet.

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