| Gwendoline Djebbar
âge: 24 ans. Job: attaquante à Soyaux Accro au ballon depuis : ses 9 ans Surnoms: Gwendo et Fada, parce qu’elle vient du Sud-Est. Pêché mignon: Le soda. Du coup, elle n’en achète jamais. Ne zappe jamais: Un épisode des Ch’tis ou des Marseillais Et à part le foot?: aime faire déborder ses placards. |
Etre féminine sur un terrain de foot, c’est important?
GD: « Il faut toujours penser à l’image qu’on véhicule. Quand on joue au foot, il faut montrer qu’on n’est pas des garçons manqués. Ni même des garçons tout court. Bien entendu je ne dis pas qu’il faut arriver en talons hauts avant un match, mais il y a encore beaucoup de préjugés sur le fait que le foot, cela soit un « sport d’hommes ». Donc notre mission c’est de casser ces préjugés et de les étonner en montrant que c’est possible d’être féminine sur le terrain.
C’est quoi votre truc à vous pour vous sentir «femme» ?
– C’est le parfum, en ce moment Ivoire de Balmain. Depuis que je suis toute petite je me suis toujours parfumée. J’aime en avoir plein, des différents, et j’en mets absolument tout le temps. D’ailleurs très souvent sur le terrain, mes coéquipières me chambrent en me disant « Ouhlala, et bien on sent que t’es passée par là Fada ! » Peut-être que j’en mets trop et que ça cocotte, je m’en fiche, au moins je sens toujours bon.
Il y a un produit de beauté qui ne quitte jamais votre sac de foot?
– Et bien je suis du Sud. Je suis née à Avignon et forcément, j’ai été habituée à une météo bien chaude, un beau soleil, à avoir toujours une peau un peu bronzée. Mais depuis que j’habite ici (à Soyaux) c’est pas du tout la même chose. On prend très peu le soleil, alors on fait comme on peut. Du coup moi j’emmène ma BB crème partout, pour avoir un joli teint. Je triche un peu pour avoir bonne mine je l’avoue, mais la Charente, c’est pas le Vaucluse…
Qu’est-ce qui tourne en boucle dans votre lecteur MP3?
– Ayo de Chris Brown. C’est un peu commercial c’est vrai, mais j’adore. De toute façon, je n’écoute quasiment que des trucs très américains, Tyga, Meek Mill et autres. J’ai un grand frère qui m’a initié au rap et au RnB quand j’étais plus jeune. Mais c’est vrai que les filles ont un peu de mal, quand j’essaie de mettre ma musique dans les vestiaires avant un match, elles ne sont pas souvent très enthousiastes (rires)…
Il paraît que les femmes sont superstitieuses, les sportifs encore plus . Et vous-même?
– Quand j’achète des nouveaux crampons, si je fais un mauvais match, pendant lequel je ne marque pas, et bien je ne les remets plus jamais. Le coup d’après je reprends dans mon placard une paire avec laquelle j’ai marqué de beaux buts. Et puis j’ai un porte bonheur accroché à mon sac de foot. Une petite peluche, cadeau de ma mère juste avant mon départ pour Soyaux. Je suis loin de mes proches, alors cette peluche, c’est mon petit bout d’Avignon à moi ».
Propos recueillis par Loîse Delacotte