Trucs de Filles avec…Clarisse Le Bihan

La footballeuse est une femme comme les autres. Chaque semaine, « Trucs de filles » s’attaque aux clichés récalcitrants. Une interview décalée pour découvrir les trucs et les tics des joueuses de l’Hexagone. Cette semaine, la milieu de terrain de l’En Avant Guingamp et régulièrement appelée en Bleues, Clarisse Le Bihan, s’est prêtée à l’exercice.

 

 

 

 

 

Clarisse Le Bihan

 

Âge : 20 ans

Job : millieu de terrain à l’EA Guingamp et en équipe de France de plus en plus régulièrement.

Accro au ballon depuis : ses premières passes avec son père et son frère à 5 ans.

Surnoms : Cla, ou Claclou

Pêché mignon : le gratin savoyard de sa mère. Nécessite 3 heures de jogging le lendemain.

Ne zappe jamais : Le meilleur Patissier de France, Top Chef, Masterchef et les Reines du Shopping.

Et à part le foot ? : étudie les langues pour devenir institutrice à la fin de sa carrière.

Fan de ? : Bradley Cooper. Il adore la France, ça tombe bien, elle y habite…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Femme et Football ça commence à bien sonner, non?

CLB : « Quand j’ai commencé, il y avait une fille pour dix clubs. Aujourd’hui, des clubs 100% féminins naissent, des pôles espoirs, des fédérations sportives, etc… Il y a quelques générations, une femme devait se débrouiller toute seule. En 2015, elle est très encadrée si elle veut aller au plus haut niveau. Alors oui, cela n’a plus rien à voir, et tant mieux.

Les clubs pourraient faire quelque chose?

– Je pense que les clubs font globalement leur maximum pour nous mettre en avant. Ils ont de plus en plus d’outils de communication pour faire parler de nous et nous exposer comme de vraies athlètes. Mais le principal support, cela reste le rayonnement grandissant de la sélection nationale et des grands clubs comme Lyon ou le PSG.

 

C’est quoi votre «plus» pour être au top sur le terrain?

– Jusqu’à récemment, je n’entrais jamais sur le terrain sans un bandeau dans les cheveux, obligatoirement assorti à mes chaussures. Ces derniers temps, j’ai arrêté les bandeaux, mais par contre je ne sors jamais sans vernis. Globalement, je suis un ancien garçon manqué, mais aujourd’hui je fais ce qu’il faut pour être toujours un minimum élégante, sur le terrain et en dehors.

 

Accro au shopping?

– Mon problème, c’est le temps libre. Quand je n’ai pas cours, ni entraînement, je ne me balade pas simplement en ville, je fais du shopping. L’été, j’achète surtout des petits hauts et des shorts, et l’hiver ce sont les écharpes et les foulards. J’en ai une collection sans doute très étendue pour une jeune fille de vingt ans, mais je tiens ça de ma mère, c’est compulsif. J’aime les écharpes, parce que cela permet d’assortir les couleurs d’un sac, d’une paire de chaussures ou d’un bijou. C’est un petit plus très classe.

  

Quel est le meilleur souvenir de ta vie de footballeuse?

– Mon souvenir le plus fort, c’est notre titre de championnat d’Europe U19 en 2013. Je n’ai jamais ressenti une joie pareille sur un terrain. Les larmes, les embrassades avec les coéquipières, c’était incroyable. Si je remonte plus loin, j’aurai toujours en mémoire les tournois de mon enfance pendant l’été. J’étais la seule fille et on passait des journées entières à taper dans le ballon au soleil. Les garçons avec qui je jouais à l’époque sont encore mes amis aujourd’hui.

 

Qu’est ce qui t’énerve le plus dans les comparaisons hommes/femmes dans le foot?

– Les propos tels que : « c’est super lent, ce n’est pas mal mais c’est quand même moins agressif, c’est joli à regarder, mais on s’ennuie vite, etc … ». Quand on est sur le terrain, nous on ne fait pas un « joli » sport, on fait du sport de haut niveau, et c’est tout. On fait le maximum et on a la sensation d’aller à 10 000km/h quand on court. Heureusement ces commentaires sont de plus en plus rares. En tout cas je n’entends pas souvent de propos machistes de ce genre dans mon entourage, mais au contraire un réel intérêt.

Pour être femme et footballeuse, il faut faire des sacrifices?

– Bien entendu. Le sacrifice le plus évident, c’est l’impossibilité de fonder une vie de famille avant la fin de sa carrière. Mais c’est un problème que toutes les sportives de haut niveau rencontrent. Il faut composer avec. Nous sommes avant tout des femmes mais aussi des athlètes. Ce qu’il faut pour tenir, c’est avoir un projet de vie un minimum précis. Les sacrifices sont plus faciles à supporter lorsqu’on a un plannig établi plusieurs années à l’avance. »

 

 

Propos reccueillis par Loïse Delacotte

 

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