Trucs de filles avec… Amandine Guérin

La footballeuse est une femme comme les autres. Chaque semaine, « Trucs de filles » s’attaque aux clichés récalcitrants. Une interview décalée pour découvrir les trucs et les tics des joueuses de l’Hexagone. Cette semaine, la gardienne de but de l’ASJ Soyaux et de l’équipe de France B, Amandine Guérin a répondu à nos questions.

 

 

   

 

Amandine Guérin

 

Âge : 22 ans

Job : gardienne de but à Soyaux et en équipe de France B

Accro au ballon depuis : ses 12 ans

Surnom : Didine, ça va plus vite à distance

Péché mignon : Les Kinders. Elle les dévore tous sans exception

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Et à part le foot ? : un rêve de petite fille, pourquoi pas devenir pompier un jour

Fan de ? : Hugo Lloris. C’est LA référence des gardiens


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Femme et Football » cela commence à bien sonner, non ?

AG : « Nous les joueuses, on fait tout pour, mais ce n’est pas encore parfait. Il y a des clichés qui persistent encore sur notre manque de féminité, il faut donc y travailler tous les jours. Mais avec le développement du sport chez les jeunes, la promotion qu’on en fait que ce soit dans les médias ou en direct auprès des gens, ça ne pourra qu’aller en s’arrangeant.

  

Les clubs pourraient faire quelque chose ?

Pour les grands clubs ça avance rapidement. Pour les petits comme Soyaux, c’est un travail de fond. Lorsque nous sommes invitées quelque part, à une course hippique pour remettre des prix par exemple, il faut qu’on soit bien habillées, maquillées. Les gens sont étonnés, ça les intrigue. De fait, après des apparitions de ce genre, nos gradins se remplissent.

 

C’est quoi ton «plus» pour être au top sur le terrain ? 

Je suis un peu une maniaque des couleurs. Il faut que tout soit assorti et harmonieux. Mes gants sont toujours assortis à mes crampons par exemple. Et c’est pareil en dehors du terrain, Il faut toujours que mon sac soit assorti à mes chaussures ou à mon top etc… C’est pour ça que mes placards débordent, j’ai au moins trente paires de chaussures différentes.

 

Quel est le meilleur souvenir de ta vie de footballeuse ?

Sur un plan personnel, le moment marquant le plus ancien de ma vie de footballeuse, c’est un titre de meilleure gardienne, l’année de mes 12 ans. Je jouais à l’époque au Bouscat, et je n’en revenais pas, parce que je venais à peine de commencer à jouer. Sur un plan collectif, mon meilleur souvenir, c’est la victoire contre Juvisy, sur leur terrain. Personne ne nous attendait, le petit outsider. Pour souder durablement une équipe, il n’y a pas mieux qu’un souvenir comme celui-là.

Qu’est-ce qui t’énerve le plus dans les comparaisons hommes/femmes dans le foot ?

Le principe même de comparaison m’agace. Ce sont deux sports différents qu’il faut donc regarder différemment. S’il faut vraiment les comparer, pour moi les filles ont d’ailleurs un avantage de taille : elles sont beaucoup plus tactiques. Leurs egos ne sont pas surdimensionnés ; alors elles écoutent et appliquent mieux les consignes de plan de jeu des coachs. Dans les faits, les filles jouent vraiment soudées, en équipe.

 

Pour être femme et footballeuse, il faut faire des sacrifices ?

Les sacrifices lorsqu’on est sportif de haut niveau, tout le monde doit en faire. On ne peut pas avoir la même vie que les jeunes de notre âge. J’aimerais avoir le temps de faire comme les autres jeunes femmes de 20 ans, sortir, profiter de la vie, aller au ciné, manger de la junk food etc… C’est totalement incompatible avec ma carrière. Je ferai tout ça une fois qu’elle sera terminée, autant dire le plus tard possible ».

 

 

Propos reccueillis par Loïse Delacotte.

Crédit photo FFF

 

 

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