Tous derrière « Les 24 heures de sport féminin » !

Olivier Schrameck, président du CSA et Christine Kelly ont présenté, le lundi 27 janvier, la première journée internationale des 24 heures du sport féminin dans les médias, prévue le 1er février 2014, en présence de Mmes Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes et porte-parole du Gouvernement, et Valérie Fourneyron, ministre des Sports, de la Jeunesse, de l’Education populaire et de la vie associative.

 

 

Pour la première fois, le Conseil supérieur de l’audiovisuel lance les « 24 heures du sport féminin » à l’initiative de Christine Kelly, présidente de la mission « sports » au CSA, qui déclare: « Cette journée des 24 heures, c’est une véritable démonstration de force de la part des médias, pour montrer que les sportives savent faire, qu’elles peuvent faire, qu’elles veulent faire, et surtout qu’elles vont faire ! Il s’agit d’une journée de mobilisation dans les médias en faveur du sport féminin qui souffre de manque de visibilité ». Le Président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA), Olivier Schrameck, se réjouit quand à lui, « que cette journée exprime la démarche que le CSA s’attache à promouvoir : ouverte, concrète, fédérative, et fondée sur la libre adhésion ».

 

Les différentes télévisions et radios se mobiliseront à travers des reportages, des magazines, des retransmissions de compétitions ainsi que par la couverture des différentes manifestations organisées lors de cette journée. La marraine de l’opération, Laura Flessel, jeune retraitée, nous explique sa mission : « Ce n’est pas parce que je ne suis plus dans le circuit en tant que sportive, que mon investissement pour le sport s’arrête ici. Aujourd’hui, ma mission est de valoriser le sport et la femme, mais aussi d’apporter mon expertise. Il y a de vraies missions d’information à faire, tant sur le public que sur le privé, et nous allons travailler ensemble pour améliorer la position de la femme. J’ai pas mal de temps maintenant, alors… (Rires) ».

 

Christine Kelly, présidente de la mission « sports » au CSA, à l’initiative du projet

 

L’opération des « 24 heures du sport féminin » compte pas moins de 80 ambassadeurs et ambassadrices, parmis lesquels, Nelson Montfort, Marion Bartoli, Edwige Lawson, Gaëtane Thiney, Mariama Signaté, Céline Dumerc… La meneuse de l’équipe de France de basket, très investie dans cette mission de mettre le sport féminin en avant et de le rendre plus visible, nous livre un rapide constat : « A Bourges, nous avions organisé les Premiers Etats Généraux du sport féminin ; je trouve que cet événement va dans la continuité. Bien sûr, nous n’avons pas envie que cela se résume à une journée dans l’année, mais en tout cas les choses avancent. Ce que j’ai envie d’en retenir, c’est aussi que nous ne pouvons pas passer notre temps à nous plaindre… Evidemment, nous ne sommes pas encore au niveau des garçons, mais il y a des choses qui se mettent en place, des choses qui bougent, je pense que c’est surtout là-dessus que nous devons nous appuyer. Tant que l’on avance, c’est bon signe, et c’est encore un petit succès à souligner. Maintenant, à nous aussi de continuer à prouver sur les terrains, en obtenant des victoires, des titres, pour que le paysage médiatique s’ouvre encore davantage et que l’on soit obligé de parler de nous. »

  

Cette journée des « 24 heures du sport féminin » se déroulera sous l’égide du Conseil supérieur de l’audiovisuel, du ministère de la Jeunesse, des Sports, de l’Education populaire et de la vie associative, du ministère des Droits des femmes, de l’association Femix Sports et en collaboration avec le Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes et porte-parole du Gouvernement, présente lors de la conférence tenue sur les 24 heures du sport féminin, se rejouit également de cette initiative : « C’est un combat qui ne doit pas rester cantonné aux promoteurs des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes. Cela doit devenir un combat de toute la société, pour les valeurs du sport. Je suis tellement heureuse de pouvoir annoncer avec vous l’initiative des 24 heures du sport féminin. Personnellement, ce que je trouve vraiment formidable, c’est d’avoir réussi à mobiliser tout le monde du sport pour cet événement, et j’en félicite en particulier Christine Kelly, parce que je sais l’énergie qu’il faut déployer pour faire en sorte que tout le monde se parle, tout simplement. Il y a un peu plus d’un an, nous étions aux Etats Généraux du sport féminin à Bourges et je me souviens qu’à l’époque, une multitude de témoignages disaient : au fond, on est tous d’accord sur le constat. Le sport féminin est sous-représenté médiatiquement et on ne sait pas par quel bout prendre ce problème, qui est infini et qui concerne des acteurs extrêmement différents : les athlètes, les présidents de Fédération, les cadres techniques, les journalistes sportifs, les chaînes de télévision… Finalement, il fallait tout simplement déployer une passerelle, c’est ce que Christine a fait ».

 

 

Selon une étude du CSA, 7 % des retransmissions sportives sont féminines. 95 % de cette offre est diffusée sur des chaînes de télévision payantes. Cette journée des 24 heures se veut une démonstration de force des médias, à la suite de la série d’auditions tenues au CSA sur le sujet, par Christine Kelly. Cette dernière revient sur ces chiffres : « Lorsque l’on a 7 % de retransmissions sportives dédiées aux femmes (donc 93 % aux hommes), je pense qu’on peut se permettre, UNE journée dans l’année, de donner un coup de pouce aux femme et de mettre leur sport en lumière. Il n’est pas question de stigmatiser, mais de trouver certaines réponses. Pourquoi les choses ne fonctionnent-elles pas ? Pourquoi 51 ou 52 % des femmes pratiquent-elles une activité sportive et seulement 7 % sont retransmis ? Là où le bas blesse encore davantage, c’est lorsque les résultats et les performances sont là, et que ces femmes restent dans l’ombre des hommes. Il y a un souci. Je ne dis pas que cette journée va tout changer, du jour au lendemain. Il y a un escalier à grimper et la première marche c’est ce samedi 1er février 2014 ». Valérie Fourneyron, ministre des Sports, de la Jeunesse, de l’Education populaire et de la vie associative, rebondit également sur ces chiffres et sur le manque de médiatisation du sport féminin : « Stars de l’ombre, héroïnes invisibles… Voilà ce que pourraient devenir nos athlètes féminines, si nous ne prenons pas à bras le corps le problème, voire l’injustice, de leur médiatisation… Pourquoi les femmes doivent-elles sans cesse viser l’exploit pour obtenir une couverture médiatique ? Combien d’athlètes féminines exceptionnelles demeurent-elles dans l’anonymat ? Et quand les résultats sont là, force est de constater qu’ils ne sont pas valorisés à là même hauteur que les performances masculines. Il serait erroné de croire que les chiffres que nous avons précédemment cités cachent un manque d’envie pour le sport féminin ou un désinterêt des téléspectacteurs. Ce sont de faux arguments. Les chaînes qui diffusent ces compétitions ont réussi à enregistrer d’excellentes audiences. La ½ finale de Coupe du Monde de football féminin reste, à ce jour, la plus forte audience jamais atteinte pour une chaîne de la TNT gratuite, avec plus de 2 millions de téléspectateurs… »

 

 

Une exposition particulière du sport féminin sera proposée sur les antennes de télévision et de radio, à travers des bandes-annonces, des reportages, des magazines de plateau, des retransmissions de compétitions, ainsi que par la couverture des manifestations de la journée. Ces « 24 heures du sport féminin » auront également une dimension internationale puisque la RTBF, TV5 Monde, Eurosport, Africa 24, Euronews, Ubiznews, participeront à cette journée.

 

A l’occasion de cette journée, des actions et manifestations seront organisées, notamment par le mouvement sportif, afin de mieux faire connaître l’univers du sport féminin, ses pratiquantes, ses athlètes de haut-niveau, mais aussi de présenter les possibilités offertes aux femmes de pratiquer ou de s’inscrire dans un club sportif.

 

L’événement marquant du samedi matin sera, sans doute, le « Flash Mob » organisé sous la Tour Eiffel, à 10 h 00 précises, regroupant plus de 150 sportives. Najat Vallaud-Belkacem a d’ailleurs souligné cette action et conclu son intervention par ces mots : « Pour le Flash Mob de samedi matin, vous ne serez pas 150, mais 151 ! ».

 

 

 

Voir aussi :

Flash Mob : Qui veut danser sous la Tour Eiffel ?

 

Liens à consulter :

L’ensemble des événements sportifs du 1er Février 

Le dispositif de France Télevision pour les 24 heures de sport féminin

Le dispositif d’Eurosport pour les 24 heures de sport féminin

Autres événements  

 

 

Crédit photos : CSA

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