Timide, Ligue des champions, palmarès… 5 choses à savoir sur Kadidiatou Diani

L’attaquante de Juvisy, habituée aux joutes internationales en catégories de jeune, va vivre sa première compétition en équipe de France A. Auteure de 7 réalisations cette saison en D1, la tricolore aura à cœur de marquer des points, et des buts.

 

 

 

 

 

Devenue attaquante sur le tard

Née en avril 1995, Kadidiatou Diani apparaît très tôt sur les terrains de D1 féminine avec Juvisy, avec trois matches joués lors de la saison 2010-11, à 16 ans. Si les suiveurs du club francilien l’ont toujours vu évoluer sur le front de l’attaque, ce n’est pourtant pas à ce poste que la joueuse originaire du Val de Marne, à Ivry-sur-Seine, a débuté sur les rectangles verts : « Etant jeune, avec les garçons, je jouais latérale. Ensuite, j’ai commencé à monter petit à petit sur le terrain », expliquait-elle à Sofootballclub, en 2016.

 

Un palmarès bien garni… en sélection de jeunes

Repérée très tôt, l’attaquante juvisienne a intégré dès ses 15 ans l’équipe de France U17, disputant notamment un championnat d’Europe en 2012 où elle termina à la première place du classement des buteuses (2 buts), ex aequo avec une certaine Pauline Bremer, qui la battra en finale. En U17, Diani prit toutefois sa revanche en remportant la Coupe du Monde face à la Corée du Nord la même année. Puis, en 2013, elle remporta le championnat d’Europe U19, cette fois face à l’Angleterre en finale (2-0, a. p.), après avoir sorti l’Allemagne, grande favorite, au tour précédent.

 

Une grande timide

Au sujet de Kadidiatou Diani, tout le monde s’accorde sur un point : sa grande timidité. « En fait, c’est une fausse timide », raconte Sandrine Dusang, qui l’a côtoyée pendant 4 ans. « Elle est timide avec les gens qu’elle ne connaît pas. Pour prendre mon exemple, à Juvisy, elle a mis longtemps à s’ouvrir. Là où j’ai le plus découvert Kadi’, c’est lors de ma dernière saison [2016-17], parce que justement elle a mis sa timidité de côté. En fait elle vous écoute, elle rigole quand on dit des bêtises mais elle participe très peu aux conversations ! Je ne sais pas si c’est juste de la timidité, c’est aussi dans son caractère », décrypte l’ancienne défenseure. « Après c’est aussi une question d’âge, moi quand je suis arrivée elle venait de rentrer dans le groupe, elle était jeune, à l’image d’Aissatou [Tounkara, une autre joueuse de Juvisy, NDLR]. Maintenant je pense qu’elle a pris en expérience, en maturité, elle a grandi, que ce soit dans sa façon de jouer ou en tant que personne. Du coup dans les vestiaires elle se lâchait un peu plus ». 

 

Des débuts fracassants en Ligue des champions

La France du football salive en avril 2013, à l’approche d’une demi-finale 100% française entre l’OL, tenant du titre et Juvisy, l’un de ses plus fidèles rivaux. Mais sur le terrain, la partie est plus que déséquilibrée. Battues 3-0 lors du match aller à Gerland, les filles de Sandrine Mathivet se font humilier au stade Robert Bobin une semaine plus tard, étant dominées 6 buts à 0 après notamment deux doublés de Schelin et Tonazzi. Mais à la 83ème minute, la réaction d’orgueil des Franciliennes est amorcée par la jeune Kadidiatou Diani, qui envoie instantanément, d’une frappe du pied droit enroulée, le ballon dans la lucarne de Sarah Bouhaddi. Une réalisation somptueuse (voir la vidéo), qui ne changea pas le cours du match (6-1 score final), mais qui fut le premier but encaissé par Lyon dans la compétition cette saison-là. On en redemande dès cet été.

Une concurrente à Elodie Thomis

Si elle a encore fait parler la poudre cette saison face à Montpellier, inscrivant de ce fait le plus beau but de la saison de la « Juv’ », Kadidiatou Diani ne possède pas qu’un pied droit à la précision chirurgicale. En effet, ce qui impressionne le plus chez la joueuse d’un mètre 68 reste sa vitesse. D’aucuns la surnomme d’ailleurs « La Gazelle du 9-4 » (en référence à son département d’origine). « Elle dégage une puissance qu’on ne voit pas à première vue. On a l’impression qu’elle est tranquille, détendue, et au final quand elle s’y met elle a une capacité d’accélération assez incroyable, raconte son ex-coéquipière, Sandrine Dusang. Même quand tu penses qu’elle est au maximum de sa vitesse elle remet un coup de rein pour aller encore un peu plus vite ». Une qualité qui lui vaut parfois d’être comparée à l’autre flèche des Bleues, Elodie Thomis. « Thomis elle a l’allure de la sprinteuse, donc on le sent direct contrairement à Kadi’. Mais c’est vrai qu’elles se rejoignent un peu au niveau du style de course », explique Dusang, qui a bien connu les deux joueuses. De quoi propulser l’équipe de France sur orbite.

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