Terroir, JO, Zaho… 5 choses à savoir sur Sakina Karchaoui

Nouveau visage en équipe de France mais déjà bien installée dans son club de Montpellier où elle compte déjà 4 saisons pleines en D1, Sakina Karchaoui progresse à la vitesse de l’éclair. Une montée en puissance qu’elle aimerait symboliser par un titre, dès cet été.

 

 

 

 

 

Une pépite, élevée dans le foot à Montpellier

Sakina Karchaoui n’est pas née à Montpellier, mais, du haut de ses 21 ans, elle affiche une longévité étonnante au sein du MHSC : « Saki’, c’est la petite jeune, peut-être l’une des premières à arriver dans une structure pas très adaptée pour une fille de 14, 15 ans [elle est arrivée au MHSC à 13 ans, NDLR]. Ça a été une grande réussite du club, c’est un pur produit du centre de formation », expose ainsi son entraîneur depuis 3 saisons, Jean-Louis Saez. Elle a fait ses débuts très tôt en D1, jouant son premier match à 16 ans. « Elle était en concurrence avec Ludivine Diguelman [ancienne internationale française, qui a joué au club de 2003 à 2014, NDLR] avant de s’installer petit à petit. On voyait que c’était une fille prometteuse », raconte celui qui a permis l’éclosion de ce talent issu de Salon-de-Provence. Une fille qui découvrira la Ligue des champions la saison prochaine, après avoir prolongé avec les Pailladines jusqu’en 2020 début juillet.

 

Une joueuse aux appuis explosifs

Très bonne centreuse, la jeune tricolore ne s’appuie pas que sur sa qualité technique – une des plus propres de l’effectif hexagonal, mais surtout sur sa puissance : « Sa grande force c’est son physique, son explosivité, décrypte Jean-Louis Saez. Dans les 1 contre 1 elle est très forte ». Pas étonnant quand on sait que Karchaoui est une ancienne numéro 10. Celle-ci a fait tourner plus d’une joueuse de D1 en bourrique cette saison : « C’est une joueuse qui est portée vers l’avant, une arrière moderne qui évolue en contre-attaque, et qui en 3 ans a occupé le couloir gauche, tant en haut qu’en bas du terrain », rappelle son coach.

 

Fan de la chanteuse Zaho

Au rayon musical, Sakina Karchaoui a révélé il y a peu, dans la série de vidéo « Décalage immédiat » réalisée par la FFF, apprécier tout particulièrement le travail de la chanteuse algéro-canadienne Zaho : « J’aime bien la personne qu’elle est. Depuis que je suis toute petite, j’écoute ce qu’elle fait », expliquait-elle alors. Le parcours de la chanteuse, qui a quitté l’Algérie pendant la guerre civile qui a secoué le pays (de 1991 à 2002), en 1999 pour le Canada, avant de devenir une des chanteuses francophones les plus connues, en dit effectivement long sur sa détermination. Heureusement pour sa grande fan, Zaho a sorti un troisième album (Le monde à l’envers) en février. Une compilation que Sakina Karchaoui doit encore écouter en boucle.

 

Une arrivée aux JO 2016 sur la pointe des pieds

Sélectionnée pour la première fois en équipe de France A grâce à ses belles performances en D1 avec Montpellier en avril 2016, Karchaoui fait bien partie de la liste de Philippe Bergerôo pour les Jeux Olympiques de Rio, mais seulement en tant que réserviste. Toutefois, elle profite des forfaits conjugués de Laura Georges et de Laure Boulleau pour intégrer l’équipe première, pour sa première compétition internationale : « Ces blessures m’ont permis d’intégrer l’équipe plus rapidement, mais  quand on vous donne une opportunité il faut répondre présent et ne pas la rater. J’ai pu jouer les deux derniers matches et finir cette expérience sur une bonne note, malgré la défaite », détaillait-elle ainsi à FIFA.com il y a quelques mois. Depuis, elle a fait un rapide détour par l’équipe de France U20, avec qui elle est allée en finale de la Coupe du Monde (perdue 3-1) face à la Corée du Nord, en décembre dernier.

Elle doit mieux surveiller ses arrières

Elle n’est ni la première, ni la dernière joueuse à son poste à qui on fera ce reproche, mais Sakina Karchaoui a encore quelques progrès à faire dans le domaine défensif. « Naturellement, elle est portée vers l’attaque, donc automatiquement, si elle reste derrière, elle est frustrée », dévoile Saez, qui l’observe tous les jours depuis le bord du terrain. Un paramètre qu’il lui faudra activement surveiller aux Pays-Bas : « C’est vrai qu’il faut qu’elle travaille un peu plus dans le secteur défensif, qu’elle progresse dans ce domaine-là. Et dans cet Euro, face à des attaquantes d’un tel niveau, il va falloir qu’elle fasse attention. A Montpellier, en D1, on a le ballon et on attaque souvent, mais là ce sera différent, c’est peut-être ce qui sera plus dur à gérer pour elle », explique le sudiste. « Je pense avoir progressé dans l’aspect défensif et dans mon jeu de tête mais il n’est pas encore parfait. Je dois encore travailler », concédait d’elle-même la défenseure sur le site du MSHC en février 2016.

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