Stéphane et Carole, frère et soeur de foot

Issus d’une famille de footeux, Carole et Stéphane Mbazomo partagent la passion du football depuis l’enfance. De sparring partner à conseillère, la petite soeur suit de très près la carrière professionnelle à l’autre bout du monde de son frère. Récit de deux parcours entremêlés.

 

 

 

 

Ils ont toujours été très liés. Frère et sœur, Carole (26 ans) et Stéphane Mbazomo (29 ans) partagent également la passion du football. La première a surtout vu la discipline comme un loisir et travaille désormais au sein d’une fondation. Son frère, lui, a réussi à intégrer le monde professionnel à quelques milliers de kilomètres de la métropole française. Parcours entremêlé d’un duo qui ne s’est jamais vraiment éloigné.

 

La petite sœur, gardien personnel

Si Carole et Stéphane ont rapidement apprécié le ballon rond c’est parce qu’ils ont baigné dans un environnement très penché foot. Le père étant joueur, la petite famille se rendait au stade tous les dimanches pour le voir jouer à Montreuil ou parfois lors de certains entraînements. Passer de l’autre côté de la main courante a été assez naturel pour Carole : « C’était la suite logique de jouer au foot dans ma famille. On m’avait proposé le basket mais j’ai dit non. Tout le monde jouait au foot chez moi. J’étais le clone de mon frère, quand il voulait jouer je jouais. Je devais avoir 6, 7 ans. On profitait des vacances pour jouer, jongler etc. J’allais beaucoup au goal ». Carole ne croit pas si bien dire, puisqu’elle a servi de sparring-partner au futur attaquant. « C’était mon gardien personnel, je travaillais mes gammes sans en être conscient », avoue Stéphane. Et dans la maison familiale, tous les objets étaient exploités pour former le terrain : « On se servait de la porte de la cuisine ouverte et la porte d’entrée ouverte pour que je puisse frapper dans les angles. Au milieu, le mur séparait avec le radiateur. Je la forçais á plonger sur du ciment ! Il fallait voir ses combinaisons… Elle était au ski », se souvient le grand frère.

 

Du foot loisir au professionnalisme

Outre les petits jeux en famille, Stéphane a commencé à jouer à l’âge de 5 ans avec le Red Star de Montreuil où il y fait ses classes avant de signer en 2005 au Racing 92 en CFA : « Il respirait le football. Il faisait une boule de papiers pour jouer avec les doigts. Lui et le foot c’est indissociable », constate Carole. Il y « connait une vision du monde professionnel, ses premières sélections jeunes ou A’ avec le Cameroun ». Et dire qu’il aurait peut-être pu connaître une toute autre trajectoire. Car à l’époque de sa signature au Racing, Stéphane revient d’un stage à Kaiserslautern concluant. Mais le club allemand est revenu à la charge un peu tard… Derrière, il fait quelques allers-retours entre le Racing, Levallois (CFA 2) et Saint-Denis (DSR), mais rien de bien concluant pour lancer une carrière.

De son côté, Carole reste au bord du terrain, joue « à la mi-temps avec son père » et devient la plus grande supportrice de son frère. Jusqu’en classe de troisième où elle décide de s’inscrire à son tour dans un club : « C’est lui qui venait me voir à son tour, il était mon supporter et coach en même temps ».

 
Le grand frère modèle

Ce n’est qu’en 2011 qu’il fait ses premiers pas dans le football professionnel. Il a l’opportunité d’aller jouer en Thaïlande pour signer son premier contrat pro. À l’autre bout du monde, Stéphane repart de zéro et apprend à s’adapter à un autre style de football : « Le niveau est très intéressant, c’est équivalent au National ou à la CFA. Cela ne prendra jamais la place du muay thai (boxe thaïlande) mais plus les années passent, plus ils sont passionnés ». Après deux saisons, il tente l’aventure à l’AS Jeanne d’Arc puis avec la Saint-Pierroise à La Réunion où il termine champion. Pour enfin revenir en Thaîlande il y a quelques semaines. Un parcours tortueux qui attire l’admiration de sa petite sœur : « Je suis fière parce que ce qui paraît évident ne l’est pas toujours. Il y en a tellement qui baissent les bras, c’est un monde pas facile. À chaque fois que l’on faisait des conseils de famille il disait toujours  : « je veux jouer au foot ». Il a fait des études de comptabilité avec un double parcours important, il a eu des blessures, mais il n’a jamais lâché ».

 
Pendant ce temps, en France, Carole s’est mise au football entreprise en 2014. Victime d’une blessure à une cheville, elle est temporairement écartée des terrains, mais garde toujours un œil avisé sur un autre pré à plusieurs milliers de kilomètres puisqu’elle conseille son frère dans ses choix de carrière. « Bien sûr que c’est très important qu’elle me conseille, je souhaite d’ailleurs qu’elle passe son diplome d’agent… Elle connait ma vision des choses et a donc tous les arguments pour me conseiller », affirme Stéphane. Quand on parle de foot, Carole et Stéphane ne sont jamais vraiment séparés.

 

blender bitcoin bitcoin mixer bitcoin blender blender io cryptomixer