États-Unis-France
Après deux journées disputées, la France est en tête du classement et a son destin en main pour aller chercher un premier titre dans ce tournoi. Au moment de débuter le match, les Bleues sauront quel résultat elles doivent obtenir au minimum pour terminer en tête. Mais l’objectif se doit d’être, et sera la victoire, un succès de prestige face aux États-Unis évoluant à domicile. Pour être dans cette position favorable, la France a puisé dans ses réserves, que ce soit face à l’Angleterre, où elle est allée chercher la victoire dans les derniers instants de la rencontre après avoir été menée, ou face à l’Allemagne, résistant face à la domination de la Mannschaft en seconde période pour obtenir le match nul. Du côté des États-Unis, tout avait bien commencé avec un succès logique face à l’Allemagne -sans réussir à faire le break cependant-, mais Carli Lloyd, Becky Sauerbrunn et leurs coéquipières ont été surprises en fin de match par l’Angleterre, pour une défaite malvenue (il semblerait qu’honorer ses légendes ne porte pas bonheur à l’équipe ces derniers temps…) qu’elles auront à coeur de faire oublier.
Dans la nuit de mardi à mercredi, il faudra s’attendre à une équipe états-unienne remontée et qui voudra obtenir un second titre pour la deuxième édition de son tournoi. D’autant plus qu’elle n’a pas les cartes en mains, et que même une victoire pourrait ne pas suffire si l’Angleterre fait au moins aussi bien. Difficile de dire actuellement face à quelle équipe évoluera la France. Jill Ellis, dont l’objectif est de construire en vue de 2019, devrait encore faire tourner. Plusieurs joueuses n’ont pas encore foulé la pelouse pour les Américaines, à commencer par deux joueuses inexpérimentées, la lycéenne Brianna Pinto et la puissante Jessica McDonald, championne de NWSL aux touches toujours dangereuses. Si Ellis continue sur sa lancée, elle devrait aligner une défense à trois, et une attaque composée de joueuses très rapides et explosives.
Quelle que soit la composition des États-Unis, qui aura probablement fière allure sur le papier, la France devra se montrer très solide, et cela dès le début de la rencontre. Reste à savoir quelles joueuses Olivier Échouafni décidera d’aligner. On sait déjà que Jessica Houara d’Hommeaux et Griedge Mbock, deux titulaires potentielles, ont quitté le groupe. Reconduira-t-il l’équipe qui a débuté contre l’Allemagne, à un ou deux changements près, ou fera-t-il tourner ? Au vu du contexte, il semble plus probable que la France débutera avec ses cadres sur le terrain. Elodie Thomis postule pour une place de titulaire, alors que Laura Georges -si elle n’est plus malade- sera de la partie. Au-delà de la composition, Échouafni peut également jouer sur le système tactique. La France a déjà évolué en 352 depuis son arrivée, est-il prêt à tenter le pari pour ce match au sommet ? Dans tous les cas, il faudra s’attendre à un début de match comme contre l’Angleterre. En difficulté dès que le jeu a accéléré contre l’Allemagne également, les Bleues vont devoir faire preuve des ressources mentales qui leur ont permis d’obtenir la première place après deus journées et se montrer efficaces en attaque.
NB : Le match sera diffusé dans la nuit de mardi à mercredi à 1h sur C8.
Allemagne-Angleterre
Malgré son statut actuel, malgré les nombreux changements dans l’effectif et les résultats plutôt négatifs dans cette SheBelieves Cup, l’Allemagne a plutôt fait bonne figure lors des deux premiers matches. Et pour Steffi Jones, à la tête d’une équipe en reconstruction, la défaite face aux États-Unis et le match nul face à la France ont permis à l’équipe et à des nouvelles joueuses de montrer leurs qualités. Il y a cependant des chantiers importants, et des absentes qui seront à l’Euro. En deux matches, la Mannschaft n’a pas encore trouvé le fond des filets, et il s’agira certainement d’un objectif face à l’Angleterre, ainsi que la victoire -même si l’Allemagne est la seule équipe à ne pas pouvoir remporter le tournoi. Mais le onze aligné très inexpérimenté (Babett Peter et Marozsan combinant pour 173 des 268 sélections de l’équipe de départ) contre la France montre que Jones fait confiance à son groupe et que la construction de celui-ci passe avant le résultat, pour l’instant en tout cas.
L’Angleterre de son côté est peut-être l’équipe qui a le plus impressionné lors des deux premières journées, malgré sa défaite initiale face à la France. Sa première période face aux Bleues, ou la victoire obtenue face aux États-Unis sont de très bon augure pour la suite, et notamment l’Euro. Sur la lancée de sa première victoire dans la compétition, l’Angleterre voudra confirmer lors de son dernier match. Surtout qu’une victoire pourrait lui offrir le titre… Comme Jones, Mark Sampson devrait encore faire tourner (sans ses cadres Casey Stoney et Alex Scott, blessées). Toutes les joueuses qui ont foulé la pelouse contre la France et les États-Unis ont été à leur avantage, des gardiennes aux attaquantes, toujours avec leur fighting spirit, mais également avec un jeu collectif plaisant et abouti. Que l’Angleterre remporte le titre ou non, elle aura réussi son tournoi et prévenu ses adversaires pour l’Euro.
NB : Le match sera diffusé à 22h ce mardi sur Canal + Sport.