Saint-Maur, la Coupe à moitié pleine

Bientôt 1 an après sa relégation en D2, la VGA Saint-Maur se réarme patiemment en vue d’une nouvelle montée. La confrontation face à Soyaux, en 8e de finale de la Coupe de France, apparaît comme un test avant l’heure.

 

 

 

 

 

C’est ce qu’on peut appeler un mal pour un bien. Relégué la saison dernière au terme d’un exercice difficile (2 victoires, 18 défaites), la VGA Saint-Maur a traversé une année 2016 au premier abord compliquée : « Nous sommes descendues avec une certaine frustration, explique Mélissa Gomes, l’attaquante du club du Val de Marne. Au vu de notre équipe qui était soudée avec une très bonne cohésion de groupe, nous aurions pu mieux faire en terme de jeu. L’avant dernière place n’est pas forcément méritée », souligne l’attaquante de la VGA. Preuve qu’il entrait dans une nouvelle ère, les deux changements majeurs intervenus au sein du club francilien. Marie-Thérèse Policon, présidente depuis de nombreuses années, a cédé sa place à Eric M Pomé avant la fin de saison dernière. 

 

La 3e meilleure attaque de D2

 

« Je pense que le changement est bénéfique car ça donne un petit coup de jeune au club qui était resté sur d’anciennes bases, explique Mélodie Carré, l’ex gardienne du club, qui avait participé à la montée il y a deux saisons, avant de partir à Saint-Etienne cet été. Marie-Thérèse a fait un super travail, personne ne peut lui reprocher quelque chose au club. Peut-être qu’il était temps de passer le flambeau », tente-t-elle. Régis Mohar, l’entraîneur à la tête de l’équipe première, et son adjoint Danilson Da Cruz, joueur professionnel de Ligue 2 parti à Reims cet été, ont aussi laissé leur place. Ils ont été remplacés par Keliel Izdihar, ancien entraîneur des U19, et Djaid Mansouri. Ce dernier dirige désormais l’équipe seul après que Izdihar a dû passer le flambeau, pour des raisons personnelles. 

 

Pourtant, le club ne pointe pas si mal en D2, où il figure à la 5e place du classement du groupe A, à 11 points du premier, Lille. « Être retournées en D2 nous a permis de nous libérer un peu plus, de jouer sans la pression que l’on avait la saison précédente lorsque nous rencontrions de grandes équipes, explique l’internationale portugaise. Nous osons beaucoup plus de choses, comme par exemple de se projeter vers l’avant balle au pied », rajoute Gomes, auteure de 16 buts en 14 matches de championnat, quand son équipe n’en avait marqué que 22 en tout la saison dernière. « Nous jouons un peu plus au football et ça se répercute sur le nombre de buts marqués grâce au travail de toute l’equipe », poursuit l’ancienne joueuse de Juvisy. Malgré tout, la défaite face à La-Roche-sur-Yon (2-4) ce week end met à mal l’objectif annoncé du groupe : la montée. « Elles font quand même des résultats encourageants, c’est normal pour elle de ne pas gagner tout le temps. C’est une année de transition, il faut reprendre la marche en avant, retrouver les automatismes et surtout intégrer les nouvelles joueuses », explique Carré, pour qui la promotion en D1 est envisageable, mais plus dans les années à venir.

 

«Face à Soyaux, il faut y croire et se donner les moyens»

En Coupe de France, le parcours est lui aussi très encourageant, avec ce 8e de finale qui se profile, ce 19 février, face à Soyaux, un ancien adversaire de l’élite que les Franciliennes avaient accroché lors du match aller en championnat. Après avoir disposé de deux équipes de Division d’Honneur (Custines Malleloy et Amnéville), et une d’Interrégion (Lillers) au dernier tour, c’est un autre challenge qui attend les joueuses de la VGA : « Elles ne sont peut-être pas favorites mais si elles ont de la motivation et de la hargne, et je suis sûre qu’elles l’auront, c’est faisable. Je pense qu’elles ont le groupe les qualités techniques et offensives qui peuvent faire tomber Soyaux, ça c’est sûr », annonce Mélodie Carré, pas contre le fait de tomber contre ses anciennes coéquipières en quart. « Collectivement, nous allons pouvoir nous situer au niveau de la D1, se réjouit Gomes, qui ne désespère pas de pouvoir réintégrer l’équipe première portugaise. Nous pourrons voir si nous sommes en mesure de retrouver le haut niveau, il faut y croire et se donner les moyens », explique-t-elle, alors que l’équipe tentera d’atteindre le même stade que la saison dernière, où elles avaient fini par tomber contre Montpellier (1-3). Un chemin dérobé pour se rapprocher de l’élite, en somme.

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