Rodez à l’attaque du grand Lyon

Ce dimanche 17 avril à 17h00, le Rodez Aveyron Football se déplacera à Gerland pour jouer sa demi-finale de Coupe de France face à l’Olympique Lyonnais, quadruple tenant du titre et septuple vainqueur de la compétition. Bien qu’outsider, le RAF croit en ses chances et mettra tout en oeuvre pour réaliser l’exploit.

 

 

Actuel cinquième du championnat de D1, le Rodez Aveyron Football a montré de belles choses cette saison et semble sur la bonne voie pour s’inscrire durablement dans l’élite du football féminin français. Plus qu’une simple demi-finale de Coupe de France, le match de ce dimanche pourrait-être la concrétisation d’une saison réussie pour les Rafettes. Avec l’Olympique Lyonnais pour adversaire, la marche sera haute, mais qui sait de quoi Rodez est capable pour une place en finale…

 

Rodez armé pour l’exploit 
Il ne faut pas se leurrer, pour faire chuter Lyon et lui voler la vedette, les Aveyronnaises vont devoir mettre les bouchées doubles, ce dimanche, en confirmant leur progression et leur bonne forme du moment, comme nous l’explique l’attaquante ruthénoise : « Après plusieurs saisons en D1, l’équipe a mûri, gagné en régularité, et cela se ressent de plus en plus dans notre jeu. Je pense que cette année, nous avons vraiment franchi un cap. Maintenant à nous de confirmer. En tout cas, nous sommes dans une bonne dynamique depuis janvier et nous avons engrangé pas mal de confiance. Notre groupe fait preuve de beaucoup de solidarité et de cohésion, c’est une de nos forces alors nous devrons aussi nous appuyer là-dessus ». A n’en pas douter, c’est donc avec un esprit conquérant que le Rodez Aveyron Football se rendra à Gerland ce dimanche, pour tenter de bousculer le grand Lyon et se frayer une place en finale de la Coupe de France féminine version 2015-2016.

 

Un peu d’histoire
Mais dans l’histoire de la Coupe de France (ou Challenge de France), Lyon et Rodez se sont affrontés à deux reprises. Une fois en quart de finale de l’édition 2007-2008, où les Fenottes s’étaient aisément imposées 5-0. Pour la seconde confrontation, trois ans plus tard (en mars 2011), les Ruthénoises s’étaient à nouveau inclinées 3-0, et avaient quitté la compétition en huitièmes de finale. Si depuis l’appellation « Coupe de France » en 2011, les Lyonnaises ont raflé le titre à chaque fois, les joueuses du RAF n’avaient elles jamais réussi à passer le stade des quarts de finale jusque-là. Cette demi-finale face à Lyon sera donc une grande première pour le club de l’Aveyron, mais également l’occasion de montrer qu’il progresse au fil des saisons, comme le souligne Flavie Lemaître, déjà présente dans l’effectif du RAF lors du revers en 2011 : « Le club avait déjà atteint les huitièmes et les quarts mais il n’avait jamais été plus loin dans la compétition. Aujourd’hui cette demi-finale est la preuve de notre évolution et aussi une belle récompense pour le groupe ».

 

Exit la D1, bonjour magie de la Coupe ?
Evidemment lorsque l’on évoque la Coupe de France, on parle souvent d’une ambiance différente de celle du championnat, et des surprises qu’elle peut parfois réserver. Mais il faut bien l’avouer, en général, l’édition féminine de cette compétition est bien souvent plus prévisible que son homologue masculin… Qui plus est quand l’OL féminin se dresse sur votre parcours. L’équipe lyonnaise qui enchaîne les titres saison après saison fait évidemment partie des grands favoris de l’épreuve cette saison encore. Rodez en a bien conscience, mais ne part pas défaitiste pour autant : « La Coupe reste une compétition à part et l’esprit est toujours un peu différent de celui de la D1. Cette rencontre face à Lyon sera forcément très difficile, mais pour nous c’est un match couperet et nous ne l’abordons pas comme un match de championnat. Nous sommes convaincues que tout reste possible », dixit Flavie Lemaître. Si ces deux dernières saisons, l’OL s’est à chaque fois aisément imposé lors des confrontations de D1 entre les deux clubs (deux fois 6-0, et une fois 7-0), les joueuses ruthénoises peuvent tout de même se remémorer certaines bonnes choses. En effet, en mars 2014, le RAF avait réussi à faire douter l’ogre lyonnais tout au long de la rencontre, et ce dernier avait dû compter sur deux penaltys d’Elise Bussaglia (dont un à la 94e) pour finalement l’emporter 2 buts à 1. Ajouté à ce précédent, le fait que les Lyonnaises devront aussi être prêtes pour leur demi-finale de Ligue des champions face au Paris Saint-Germain, dans une dizaine de jours (dimanche 24 avril). Alors, Ada Hegerberg et ses partenaires pourraient-elles déjà avoir la tête à l’Europe, ou craindre de se blesser ? Avec leur expérience, peu de chance que les Fenottes jouent avec le frein ce dimanche face à Rodez, mais sait-on jamais…

 

 

 

 

  

Crédit photos : DamienLG

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