Quel avenir pour le Japon et les Etats-Unis ?

Les Etats-Unis et le Japon ont joué les trois finales des tournois mondiaux majeurs de ces cinq dernières années. Aujourd’hui, pour ces deux équipes qui étaient les plus âgées de la Coupe du Monde, se pose la question de l’avenir, et notamment du remplacement de joueuses de légende

 

 

C’est la fin d’un cycle, que ce soit pour l’équipe des Etats-Unis, championne du monde pour la première fois depuis 16 ans, ou celle du Japon, finaliste malheureux de l’édition canadienne. Les deux équipes étaient les plus vieilles de la compétition, avec des moyennes d’âge approchant la trentaine (plus de 29 ans de moyenne pour les championnes du monde). Les Etats-Unis ont réussi à reconquérir un titre qui leur échappait depuis longtemps. Les Japonaises ont failli réaliser un deuxième « doublé » mondial, 8 ans après celui réalisé par l’Allemagne (2003, 2007) avec une équipe quasiment identique à celle titrée il y a quatre ans. Après avoir disputé trois finales majeures en cinq ans, c’est peut-être l’heure du changement…

 

Renouvellement attendu pour les Etats-Unis ?

Remporter la Coupe du Monde était l’objectif ultime, celui de tout un pays, privé de titre depuis le début du siècle. Cette Coupe du Monde était la dernière chance pour certaines joueuses parmi les plus connues au monde, à commencer par Abby Wambach, meilleure buteuse de l’histoire d’une sélection nationale, ou Christie Rampone, qui a réussi l’exploit inédit de remporter deux titres mondiaux à 16 ans d’intervalle. Mission réussie, et c’est désormais vers l’avenir qu’il faut se tourner. Quel visage aura la sélection américaine dans quatre ans en France, et avant cela, dès l’année prochaine aux Jeux Olympiques de Rio ?

La première annonce de retraite n’est pas venue d’une des « anciennes », mais de Lauren Holiday, 27 ans, qui met fin à sa carrière internationale. Ce n’est pas une surprise, car la joueuse avait déjà pensé arrêter sa carrière avant la mise en place de la NWSL. C’est cependant un pilier du milieu de terrain de l’équipe qui s’en va, à un poste où les candidates ne sont pas légion. C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle Morgan Brian a eu sa chance si jeune. Mais la vraie interrogation concerne les joueuses qui ont allègrement dépassé la trentaine. Elles ne seront pas là dans quatre ans, c’est une certitude. Mais ni Christie Rampone, ni Abby Wambach, ni Shannon Boxx n’ont exclu de jouer les Jeux Olympiques. Elles ont toutes les trois indiqué qu’elles avaient « besoin de réflechir ».

Les effectifs pour les JO seront réduits de 23 à 18 joueuses. En considérant que certaines prendront peut-être leur retraite, il est fort probable que les joueuses de Rio seront les mêmes que celles du Canada. Si Jill Ellis dit garder un oeil sur la NWSL et les sélections de jeunes, il est difficile d’imaginer de gros changements avant les Jeux. Ce sera différent ensuite, car près de la moitié de l’effectif a déjà trente ans ou plus. Les changements devraient donc commencer à arriver dès la fin du tournoi olympique, et l’équipe présente en France devrait être bien différente de celle qui vient de remporter le titre.

 

Quel avenir pour le Japon ?

L’équipe qui était au Canada comprenait 17 joueuses sacrées championnes du monde en Allemagne il y a quatre ans (quinze sur les 18 des Jeux de 2012), et seules trois joueuses différaient dans le onze de départ des deux finales. Cette continuité dans l’effectif n’est pourtant pas un choix parfaitement délibéré du sélectionneur Norio Sasaki, en poste depuis 2008.

Après les Jeux Olympiques de 2012, Sasaki décide d’apporter de la nouveauté, et il commence à appeler de nombreuses joueuses pour leur donner une chance. Lors du tournoi de l’Algarve en 2013 notamment, moins de 10 joueuses parmi les championnes du monde et vice-championnes olympiques sont appelées. Pendant deux ans environ, Sasaki va beaucoup essayer, donnant leur chance notamment à plusieurs joueuses qui avaient terminé sur le podium de la Coupe du Monde des moins de 20 ans en 2012 (et pour certaines vice-championnes du monde U17 en 2010). Une génération très prometteuse, mais qui n’aura jamais confirmé les espoirs.

Parmi l’équipe « canadienne », seule Homare Sawa -revenue en sélection nationale principalement pour un dernier baroud sous forme de Coupe du Monde- est en fin de carrière. Elles sont cinq à avoir trente ans ou plus, dont deux véritables titulaires. L’âge n’est donc pas le problème de cette équipe, qui pourrait de nouveau tenter ensemble l’aventure des Jeux (si elle se qualifie). Mais le problème de la relève existe, alors que seule Saori Ariyoshi a vraiment su s’arroger une place de titulaire sur ces dernières années et encore, récemment, et à bientôt 28 ans. Alors que plusieurs joueuses clés ont semblé fatiguées (Ohno) ou loin de leur niveau (Ogimi, Kawasumi), le Japon espère sûrement que la très talentueuse génération U17 de 2014 (championne du monde) arrivera vite à confirmer les espoirs, sous peine de connaître des années moins fastes.

 

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