PSG-OM, premier du nom

Lors de cette deuxième journée de Division 1 féminine, un match sera l’objet de toutes les attentions. Le Paris Saint-Germain reçoit l’Olympique de Marseille au Camp des Loges. Le premier clasico de l’histoire du football féminin ne sera pas diffusé mais il pourrait bien être le point de départ d’une nouvelle rivalité du championnat.

 

 

 

Ce dimanche, tous les regards, sauf ceux des diffuseurs, seront tournés vers le camp des Loges. Il y flottera comme un air d’antan. Celui où le PSG et l’OM étaient les plus grands ennemis de la Ligue 1. Pour la première fois de l’histoire du football féminin, les deux rivaux vont s’affronter dans le cadre du championnat de D1 féminine.

Une nouvelle rivalité de la D1 ?

Mais cette rencontre ne connaîtra pas le même contexte, ni les mêmes proportions. Tout d’abord, car le club olympien retrouve seulement la D1 après plus de trois décennies d’absence et une saison de D2 presque parfaite (vingt victoires, deux nuls). Le PSG possède donc une certaine avance sur la connaissance du haut niveau. De son côté, l’OM s’est fixé comme objectif officiel le maintien. « Il y a une certaine suprématie chez les garçons, je pense que le Paris Saint-Germain est largement au-dessus aujourd’hui. J’espère que nous les féminines on va garder cette avance en gagnant ce match dimanche. Ce sera à nous d’être présents au rendez-vous », juge Patrice Lair.

Mais un clasico reste un clasico, et les joueuses historiques du club parisien comme Sabrina Delannoy saisissent tout l’enjeu de cette rencontre. « C’est vrai que chez les garçons c’est quelque chose avec beaucoup d’enjeu, il y a toujours cette rivalité entre les deux clubs. Je ne sais pas dans quel état d’esprit elles vont être mais je pense que nous on a la culture PSG, je pense qu’elles ont la culture de l’OM et cela va se retranscrire sur le terrain dès ce week-end, et puis on a quelques anciennes Parisiennes (Caroline Pizzala et Nora Coton-Pélagie) qui sont là-bas donc cela va encore créer un petit peu plus de rivalité ». Un culture Paris Saint-Germain que les anciennes veulent transmettre aux jeunes et aux étrangères.

Pour Anissa Lahmari, qui entend de chez elle le Parc des Princes les soirs de match, pas de doute PSG-OM en D1 féminine va devenir une affiche à ne pas rater à l’avenir : « Je pense que la rivalité peut se transposer chez les filles. Moi qui supportais les garçons, et qui maintenant suis dans le foot féminin, j’ai déjà cette envie de jouer contre Marseille depuis que la date du match a été annoncée ». Personne dans les rangs rouge et bleu ne veut rater cela (seule Perle Morroni, absente jusqu’en décembre a priori manque à l’appel).

 
Le Camp des Loges, tout d’un piège

Lorsque l’on évoque PSG-OM, on pense irrémédiablement à l’électricité et l’atmosphère si particulière qui a pu par le passé entourer la rencontre. En D1, Sabrina Delannoy l’assure il n’y aura pas cette animosité, juste « cette rivalité de clubs ». Et les amabilités échangées régulièrement en Ligue 1 ne sont pas vraiment une habitude dans le football féminin.

Pour ce premier PSG-OM de l’histoire, pas de Parc des Princes, ni de Charléty. Cette saison, à la demande de Patrice Lair, les réceptions de Marseille, Lyon, Juvisy et Montpellier se feront au centre d’entraînement du club, le camp des Loges (Saint-Germain-en-Laye, Yvelines). Dans ce petit stade, le public sera tout près du terrain, de quoi renforcer le côté guêpier et augmenter la pression sur l’adversaire. Il se murmure également que les Ultras seront présents en masse dimanche. En tout cas, les joueuses de la capitale espèrent un soutien important pour ce match à part : « On s’attend à un soutien particulier du public dimanche, je pense qu’il sera très important. On a la chance de jouer au camp des Loges, c’est parfait pour recevoir des équipes comme ça. J’espère qu’il y aura beaucoup de supporters, voire pourquoi pas des Ultras qui sont susceptibles de venir », espère Anissa Lahmari.

 
Un Clasico historique sans diffusion

Pour ce match historique dimanche, la seule ombre pour l’instant sera du côté des diffuseurs puisque la rencontre ne sera pas retransmise. Les diffuseurs clamant l’impossibilité de retransmettre dans de bonnes conditions ce match au camp des Loges. Pourtant, les matches de Youth League le sont. Ce qui déçoit Patrice Lair : « Cela aurait été bien que ce match soit télévisé mais où je trouve bizarre quand même que la saison dernière j’étais à Montpellier, on avait installé une nacelle et il n’y avait pas eu de souci. Grammont ce n’est pas beaucoup plus grand que le camp des Loges, je pense que l’on aurait pu adapter. Sur les prochains matches, ils seront obligés, je ne vois pas comment ils ne peuvent pas téléviser un match que cela soit contre Montpellier, et surtout Lyon. Il faudra s’adapter, faire un effort des deux côtés ». En attendant, les plus motivés devront se rendre au stade ce dimanche pour vivre cette première.

 

 

 

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