PSG-OM : Les réactions d’après-match

Découvrez les réactions des entraineurs Patrice Lair et Christophe Parra, ainsi que de la capitaine marseillaise Caroline Pizzala et de la défenseure du PSG Sabrina Delannoy à l’issue du premier Clasico de l’histoire de la D1.

 

 

 

 

 

 

Patrice Lair

« La possession, j’en ai rien à faire. Je n’ai jamais été un entraineur visant trop la possession, sutout l’efficacité. On a été trop lent dans la circulation en première mi-temps pour faire les décalages, et surtout pour mettre en péril cette défense. Je pense qu’avec plus d’opportunisme, on aurait peut-être pu marquer plus tôt. Mais bon, on gagne le premier Clasico, le public nous a bien aidé. J’ai raison de jouer ici. Morne plaine là-bas, je ne sais pas si on nous aurait poussé comme ça. Je suis satisfait, parce qu’avec les matches amicaux ça nous fait sept victoires de suite, c’est bien. Il faut continer à travailler, on sait qu’on a des lacunes.

Il faut qu’on s’améliore tactiquement, dans la maitrise et aussi dans la finition. Mais c’est jeune, ça va progresser et il y a certaines joueuses d’expérience qui arrivent, qui reviennent de blessure pour certaines. Il faut un certain temps pour qu’elles reviennent vraiment dans le coup. Mais dans l’ensemble, le principal a été fait et bravo à Marseille. Marseille a rendu une belle copie et donné une belle image de son club. Je n’en doutais pas non plus avant le match, Christophe Parra fait un excellent travail depuis des années. C’est une équipe qui va faire une bonne saison en D1 et qui va poser des problèmes à beaucoup d’équipes. Aujourd’hui on a les trois points et c’est bien même si on sait qu’il nous reste beaucoup de choses à améliorer.

C’était important de gagner. Après même moi j’ai insisté en fin de match pour qu’on reste à quatre parce qu’on était pas dans un grand jour, on pouvait prendre un contre. Par moment il faut être un peu moins beau et prendre les points. Surtout, ce que j’ai aimé, c’est la communion avec le public à la fin, c’est ce que je recherche un petit peu à Paris, d’essayer d’avoir un public féminin.

Sur la peur de voir Laura Georges expulsée : Oui j’ai eu peur, j’ai dit on arrête les dégâts, j’ai fait entrer Erika. C’est dommage un petit peu, mais bon on est resté à onze, et c’était le bon moment pour la sortir je pense.

Ce match peut-il devenir un vrai Clasico chez les filles, et quand ? Très rapidement, Marseille va peut-être mettre d’autres moyens. C’est sympa, ça donne des bonnes affiches. Aujourd’hui c’était sympa, je pense que ça ne peut faire que du bien au football féminin. C’était accroché, elles pouvaient égaliser, on pouvait plier le match. Il y avait un certain suspense, c’est bien aussi.

 

Pour le développement du football féminin : toutes ces grosses équipes qui gagnent, c’est le futur du football féminin ?

– J’espère que les présidents vont comprendre que c’est une belle image pour leur club déjà, qu’ils vont investir un pu plus et qu’on ait des bonnes joueuses, si possible françaises, pour la sélection. Je pense que c’est une très très bonne chose.

 

Est-ce que ce match confirme l’envie de recruter, notamment en attaque ?

– Oui peut-être, mais aujourd’hui il y a des filles qui sont fatiguées un petit peu, et des jeunes, qui sont fatiguées. Je leur demande beaucoup depuis la reprise mi-juillet, et en plus elles sont avec les sélections, c’est pas évident. Oui, je pense qu’il nous faut une joueuse supplémentaire dans le secteur offensif, mais il ne faut pas se tromper. Je compte aussi sur d’autres filles qui vont revenir en forme, Cristiane a du mal à revenir, elle a été blessée aux JO mais c’est une excellente joueuse. Quand elle va être bien en jambes je pense qu’elle va nous apporter et d’autres vont récupérer, retrouver du jus. J’ai confiance. Je ne suis pas inquiet, on va continuer à passer des caps et surtout, engranger des points.»

 

 

Christophe Parra

Premier Clasico, une défaite 1-0, quels enseignements tirez-vous de ce match ?

« »Clasico », ça c’est vous journalistes qui l’annoncez comme ça, en faisant le transfert de ce qui se passe chez les garçons. C’était pas forcément un Clasico, c’était surtout un promu qui découvre, un entraineur qui découvre, des joueuses qui découvrent pour beaucoup. C’était avoir la chance et l’opportunité de bosser et de jouer ce qui se fait de mieux en France et en Europe.

On peut vous dire bravo quand même sur ce match !

– Ca, ça me fait plaisir ! Beaucoup de personnes pensaient qu’on allait prendre une valise et je pense que les filles ont fait ce qu’il fallait en terme de comportement, tant sur le plan mental que sur le plan du jeu même si je suis désolé, ce n’était peut-être pas trop attrayant mais il fallait s’adapter par rapport à l’adversaire. On aurait peut-être pu espérer un peu mieux mais voilà, on apprend, on apprend vite je pense, en espérant transférer sur les prochains matches.

Vous avez montré des qualités qui pourraient vous permettre d’accrocher un petit plus qu’espéré en fin de saison ?

– Les cinq saisons précédentes, l’objectif était la montée, je ne me suis jamais caché là-dessus. Ne m’en veuillez pas, cette saison, l’objectif c’est le maintien, on verra par la suite si on a la chance de rester à ce bon niveau. On va rester tout petit, continuer à bosser, continuer à apprendre.

Est-ce un match référence ?

– Match référence, j’aime bien quand il y a une victoire au bout. C’est sûr qu’en terme de comportement, du respect de l’adversaire aussi, parce qu’on les a vachement respectées, on l’a toujours fait, quel que soit le niveau, c’est quand même intéressant et encourageant pour la suite.

Vous pensez que le futur de la D1, c’est un paysage composé que de clubs féminins issus de clubs masculins ?

– Avant d’entrer à l’OM, j’ai toujours évolué dans un club amateur (88-07). Je sais la difficulté que connaissent ces clubs-là et j’y suis attaché. Je vais prendre Juvisy, parce que c’est une référence dans le football féminin français, et je suis attaché à ce qu’ils ont réussi à construire et pérenniser depuis de nombreuses années. Je suis aussi admiratif de tout ça. Il faudrait peut-être aussi aider ces clubs-là qui ont porté haut et fort le football féminin. Les clubs pros arrivent, mais ce que je dis, dans le travail de construction qu’on essaie de mettre en place, ce n’est pas parce qu’on est l’Olympique de Marseille et ce n’est pas parce qu’on est un club professionnel chez les garçons que du jour au lendemain tu arrives à construire une structure en claquant des doigts. Je peux vous assurer que c’est vraiment compliqué, tout se fait pas à pas. Que Juvisy et les autres clubs amateurs m’excusent, ça fait longtemps qu’ils ont consruit, qu’ils ont mis en place, et arriver à leur niveau va demander du travail. L’argent ne fait pas tout.»

 

 

Caroline Pizzala

« On ne peut pas se satisfaire de perdre mais on était venues pour défendre, pour être bien solide, pour travailler notre bloc-équipe, c’est ce qui a été bien fait. Après, frustrant de ne perdre qu’1-0 parce que quand on perd 1-0, on se dit qu’on est pas passé loin du match nul. Maintenant, il faut se servir de ce match-là pour chez nous marquer des points et préparer la réception de Montpellier parce que je pense qu’avec cet état d’esprit-là, on peut aussi faire douter Montpellier chez nous avec un terrain qui va être petit aussi, qui va favoriser notre jeu si on arrive à être compacte comme on l’a fait aujourd’hui.

 

Vous avez été dominées, mais vous avez montré un état d’esprit solidaire, et au niveau tactique c’était cohérent.

– Bien sûr, si le PSG ne nous avait pas dominées, je me serais inquiétée pour elles. Avec l’équipe qu’elles ont, l’expérience qu’elles ont et les jeunes joueuses en devenir, forcément on savait qu’on allait être dominées. Je pense qu’on a répondu présentes, dans les duels, dans l’impact on était là, on a eu un bloc très très solide et je pense qu’elles ont été quand même pas mal embêtées. Il faut se servir de cet état d’esprit pour chez nous peut-être faire preuve de plus de justesse. C’est difficile quand on défend d’être précises offensivement. On était attendues, ça a beaucoup parlé dans la presse, je pense qu’on a répondu présentes et fait honneur à notre maillot.

A propos de l’ambiance :

On s’attendait à avoir beaucoup de bruit, beaucoup de monde, et en fait c’était décevant, il n’y avait pas assez d’ambiance, il y en avait bien plus à Bordeaux. Pour un match comme ça je pensais qu’il y aurait peut-être beaucoup plus de ferveur. Pour la suite du championnat, pour les gros matches peut-être.

 

En tant qu’ancienne Parisienne :

Très contente de revenir ici, surtout au camp des Loges, parce que ça fait quand même plus entité Paris Saint-Germain que Charlety. Très contente de retrouver ce terrain d’entrainement, de revoir des personnes qui m’ont accompagnée pendant sept ans. Très satisfaite de revenir et de montrer qu’on a une équipe qui tient la route et qui je pense fera parler d’elle.

 

A propos de « Clasico » :

Il faut nous laisser le temps, c’est notre première saison en D1, on est attendues parce que c’est l’Olympique de Marseille et que le club est très suivi médiatiquement. A l’avenir, ça devrait être des matches de haut niveau si on arrive à se structurer de plus en plus. Lyon et Paris ne sont pas arrivés là en un an, deux ans. Nous, c’est notre première année, il faut nous laisser le temps, et si on arrive déjà à se maintenir et chaque année un peu plus se structurer, forcément à l’avenir ce pourraient être des matches de haut niveau.»

 

 

Sabrina Delannoy

« Il y a beaucoup de journalistes qui pensaient qu’on allait gagner 6-0 mais il n’y a que vous qui pensiez ça parce que nous on savait que ça allait être compliqué. L’OM c’est une équipe battante, il y a d’anciennes joueuses de Paris aussi. L’important c’était de ramener la victoire, c’est ce qu’on a fait, on sait qu’il y a encore du travail dans la manière de concrétiser les occasions, de développer plus notre jeu. On en a conscience, mais il ne faut pas non plus se précipiter, il faut y aller étape par étape. On est une nouvelle équipe en reconstruction aussi, il y a beaucoup de jeunes, il faut un peu de temps. Il n’y a pas beaucoup d’équipes qui vont battre Marseille largement cette année, il faut se « contenter » de cela et de ce score un peu serré, mais à la fin ça fait trois points et c’est tout ce qui compte.

Le goût de ce Clasico :

C’était à la hauteur vraiment de ce qu’on attendait, il y avait tout ce qu’il fallait, même le soleil était là. Il y avait les supporters de l’OM, les supporters de Paris. Comme je l’avais dit, j’avais envie que ça fasse un mini Parc des Princes, alors c’était peut-être un petit mais on s’y croirait en tout cas et c’est important d’avoir des affiches comme ça, plus attractives, que les gens prennent du plaisir à venir nous voir, et c’est à nous de récompenser ça en apportant la victoire. Une fois de plus, la manière n’était pas parfaite mais on en a conscience, on va continuer à travailler. L’OM a rendu une très belle copie, elles ont été très bien en place. C’est pas évident de battre ces équipes-là et je suis vraiment satisfaite de ce résultat en tout cas. Quand on va aller jouer à Marseille, ça ne va pas être évident non plus, c’est sûr. On attend d’autres affiches comme celle-là.

L’avenir du football féminin il est là, avec des championnats plus attractifs, qui attirent plus de supporters, plus de médias, plus de sponsors. Les clubs de Ligue 1 doivent continuer à créer leur section féminine et aider les footballeuses à devenir professsionnelles.

 
Une victoire gravée dans le marbre.

C’est fait, c’est un peu historique forcément cette première victoire. C’était important pour nous parce qu’on est plus « anciennes » dans ce championnat de France, on a beaucoup plus d’expérience, donc c’était la moindre des choses de ramenr cette victoire au PSG. On l’a fait.

 
Par rapport aux points perdus en début de championnat par le passé :

On l’a fait contre Montpellier ici (la saison dernière), c’est un mauvais souvenir parce que ce sont des points qui valent cher à la fin du championnat. On a fait la différence aussi grâce à un état d’esprit exemplaire, on a rien lâché jusqu’à la fin, ça n’a pas été facile, elles ont poussé, elles jouaient avec deux attaquantes très hautes à la fin. Je suis très satisfaite en plus car il y a des jeunes qui sont titulaires et qui montrent qu’elles ont leur place dans l’effectif. Il y a une concurrence saine et ça permet à tout le monde de hausser son niveau de jeu et d’exigence et je pense que c’est comme ça qu’on fait progresser un groupe. »

 

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