PSG : La fin de l’aventure parisienne pour Farid Benstiti ?

Comme chaque mardi, la rédaction de Foot d’Elles vous propose un nouveau débat. Entraineur du Paris Saint-Germain depuis 2012, Farid Benstiti, qui n’a gagné aucun titre avec le club de la capitale en quatre ans, vit-il ses derniers jours en tant que coach des Parisiennes ? Vous aussi réagissez et donnez votre avis.

 

 

Quatre ans, 0 trophée. Sous la houlette de Farid Benstiti, le PSG n’a pas réussi à étoffer son (maigre) palmarès à l’exception de quelques finales (Coupe de France 2014, Ligue des Champions 2015) et de trois (bientôt quatre ?) places consécutives de dauphin de Lyon, lui permettant de disputer la Ligue des Champions. Devenu professionnel l’année de l’arrivée de Farid Benstiti, l’effectif parisien n’a donc pour l’instant pas réussi à s’imposer au sommet, qu’il soit national ou continental. Comme le montrent les deux larges défaites subies cette saison contre Lyon (5-0 en championnat, 7-0 en Ligue des Champions), l’écart est encore grand entre les deux équipes. Farid Benstiti n’a donc pas réussi à mener le club au sommet comme il avait pu le faire avec l’Olympique Lyonnais sur la scène nationale (quatre titres en championnat et trois Coupes de France). Alors que le club de la capitale a perdu tous ses espoirs de titre en une semaine* fin avril, Farid Benstiti doit-il continuer à diriger l’équipe ?

 

Des progrès indubitables puis…

Sur le modèle de ce qu’avait réalisé Lyon une dizaine d’années auparavant, Farid Benstiti a permis à un effectif devenu professionnel de progresser et de changer de dimension. Le PSG s’est installé à la deuxième place du classement depuis son arrivée, se qualifiant ainsi pour la Ligue des Champions. Lors des trois premières saisons, l’équipe a d’ailleurs évolué et semblé passer de palier en palier, se qualifiant pour sa première finale en 2014 (Coupe de France), puis celle de la Ligue des Champions lors de la saison suivante (2015). Le PSG semblait donc se construire tout doucement, à l’ombre d’un Olympique Lyonnais vampirique que les joueuses de la capitale ont d’ailleurs réussi à tenir en échec ou à battre à plusieurs reprises depuis leur professionnalisation.

Cette saison cependant, après un début de saison raté qui lui a fait perdre quasiment tout espoir de titre de champion de France dès le mois de septembre, le PSG a réussi à progresser au fil des tours en Ligue des Champions ou en Coupe de France, gardant ses espoirs de titres intacts. Jusqu’à cette semaine du 17 au 24 avril… Après la demi-finale aller de Ligue des Champions à Lyon, Farid Benstiti et son équipe n’ont pas semblé en harmonie. On se souvient qu’après la défaite du 27 septembre à Lyon, des mésententes avaient éclaté au grand jour, et plusieurs joueuses avaient été mises à l’écart. Paris incapable de se montrer en réel concurrent de l’OL sur la durée, avec une nouvelle saison blanche de titre pour clôturer les quatre premières années en pro, entre tensions internes, frustration d’un coach dont le message ne passe pas/plus, et manque de soutien de la direction, comme souligné par Farid Benstiti, difficile d’imaginer l’entraineur continuer l’aventure parisienne.

 

En cas de départ, qui pour le remplacer ?

Après quatre ans à la tête de l’équipe féminine du PSG, le manque de titres sonne comme un échec pour le technicien lyonnais. Egalement responsable du recrutement, Benstiti aura connu quelques réussites, mais également des ratés, dont Anja Mittag et Ngozi Ebere cette saison en sont l’illustration parfaite, et des manqués, passant à côté de « bonnes affaires » pour des raisons diverses. Mais doit-on vraiment jeter la pierre à lui et à lui-seul, alors qu’il a dénoncé l’état d’esprit de la direction, qui ne serait pas vraiment investie complètement pour que les joueuses du club évoluent dans les meilleures conditions ? De plus, qui pourrait prendre sa succession ? Des entraineurs avec un tel palmarès et une telle expérience dans le football féminin, il n’y en a pas pléthore, et encore moins en France.

 

Si Benstiti et la professionnalisation du club ont permis à plusieurs Françaises de s’imposer en sélection nationale et à de jeunes talents de pouvoir évoluer avec l’équipe A, le PSG a fait signer un certain nombre d’internationales ces dernières années, et le club pourrait donc se tourner vers un entraineur étranger. Et dans ce cas, un nom s’impose immédiatement à l’esprit : celui de Tony Gustavsson, actuellement assistant de Jill Ellis, coach de la sélection américaine championne du monde. Le technicien suédois, en contact avec la fédération mexicaine qui souhaite le débaucher, a remporté plusieurs titres avec les Etats-Unis en tant qu’assistant de Pia Sundhage et Jill Ellis. Surtout, il a réussi à rapidement mener Tyresö, club suédois aux gros moyens (éphémères), au sommet en Suède, et en finale de la Ligue des Champions 2014. Difficile d’imaginer meilleur remplacement sur le papier, si remplacement il doit y avoir. Enfin hors sphère foot féminin, certains noms sont évoqués ici ou là. Mais si un coach du foot masculin débarque à Paris, qui plus est avec un certain cv, le club va devoir montrer un vrai projet sportif. On n’en est pas encore là…

 

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