Pauline Peyraud-Magnin, de Lyon à Arsenal… pour un rêve bleu

Pauline Peyraud-Magnin est dans la liste des 23 Bleues de Corinne Diacre. L’ancienne Lyonnaise a rejoint Arsenal cette saison pour jouer davantage et montrer ses capacités.

Elle était à l’Olympique Lyonnais, dans l’ombre de Sarah Bouhaddi. Pauline Peyraud-Magnin a, cette saison, décidé de quitter Lyon pour l’Angleterre. « Le début a été compliqué : je me suis blessée au premier entraînement (luxation de la rotule) », raconte la jeune gardienne de 26 ans.

Rétablie, elle vient finalement de jouer les quatre derniers matchs du championnat anglais. Une première réussite alors que la gardienne d’Arsenal n’est autre que la championne d’Europe néérlandaise Sari Van Veenendaal. « Le coach m’avait promis que j’aurais ma chance, c’est pour ça que je suis venue », reconnait-elle.
« Pauline a déjà joué contre certaines des meilleures footballeuses du monde. Elle a fait partie d’une équipe qui a remporté trois trophées et trois titres nationaux. C’est une belle réussite pour une jeune joueuse et cela en dit long sur ses qualités et compétences en tant que gardienne de but », avait en effet annoncé Joe Montemurro le coach australien de l’équipe au moment de son arrivée. Saisir sa chance et montrer ses ambitions, c’est ce qui anime Pauline Peyraud-Magnin depuis son premier contrat professionnel signé avec Lyon, à 16 ans.

Repérée comme milieu gauche

Car après des essais en tennis et gymnastique, Pauline Peyraud-Magnin n’a plus quitté les terrains de foot depuis ses 11 ans au Caluire SC puis au FC Montanay  comme « milieu gauche » dans un premier temps. Puis dans les buts. « J’ai été repérée sur le terrain et je suis rentrée au centre de formation de Lyon à 13 ans, mais un jour à l’entraînement toutes les gardiennes étaient malades. Il fallait quelqu’un, j’ai dit oui. » Elle avait du mal à l’avouer à son père, joueur de champ, mais le poste de gardienne l’avait toujours attiré.

« Je ne peux pas expliquer pourquoi. Je pense qu’on est gardien, ou qu’on ne l’est pas. Moi, je n’ai pas peur de me salir, et j’avais envie de prendre du plaisir en jouant au foot. Je savais que ce serait à ce poste-là que j’en aurais le plus », analyse-t-elle aujourd’hui. Après ce premier entraînement, son poste ne changera plus et elle travaillera dur pour faire sa place. « Je suis restée à Lyon jusqu’à mes 22 ans, puis j’ai décidé de partir car j’avais besoin de jouer », poursuit-elle.

Elle rejoint donc Issy, en prêt pour un an. « Une belle année », même si l’équipe n’arrive pas à se maintenir. Elle rompt ensuite son contrat lyonnais, un an avant sa fin, pour signer à Saint-Etienne. « J’y ai beaucoup appris mais j’ai décidé de partir à Marseille l’année d’après », reprend Pauline Peyraud-Magnin. « Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, c’était un promu, mais le challenge m’attirait et le discours du coach sur le maillot de Marseille attendu partout en France me motivait », se souvient la jeune femme.

« Quand Lyon m’a rappelé, ça voulait tout dire ! »

Après seulement un an là aussi, elle reprend cependant la direction de Lyon. « Quand il m’ont rappelé, pour moi, ça voulait tout dire ! C’est mon club formateur ! Je savais que ce serait une année avec peu de temps de jeu, car je n’ai pas l’expérience de Sarah Bouhaddi (la gardienne titulaire de l’OL, ndlr), mais le fait de s’entraîner avec les meilleures joueuses du monde, c’est extraordinaire ! » Elle admet aussi que mentalement, le fait de ne pas jouer l’a fait progresser : « il faut être forte pour ne pas baisser la tête, rester toujours là », résume-t-elle.

En fin de saison, elle décide néanmoins de traverser la Manche et quitte le Rhône direction Arsenal. « Je voulais partir à l’étranger, j’ai dit oui à Arsenal ». Avec la Coupe du monde en France l’été prochain, Pauline Peyraud-Magnin veut jouer, montrer de quoi elle est capable et envisager toute éventualité. « La coach (Corinne Diacre, ndlr) a annoncé que Sarah Bouhaddi sera la gardienne numéro 1 pour la Coupe du monde, mais ça n’enlève rien à mes ambitions. Je suis la plus jeune (Karima Benameur à 29 ans), mais j’ai envie d’y être cet été. Après j’arrive juste en équipe de France, j’apprends beaucoup », insiste-elle.

Envie de Bleue

Décidée et entièrement tournée vers le foot, Pauline Peyraud-Magnin (qui a arrêté ses études après le bac mais compte profiter de son passage à Arsenal pour apprendre l’anglais) n’affiche aucune frustration. Elle mène sa barque pour engranger un maximum d’expérience et être prête le jour J.

« L’objectif cette année, c’est de finir dans les deux premiers avec Arsenal pour jouer la Ligue des Champions l’an prochain », annonce-t-elle. On sent aussi son envie de devenir la numéro 1, à Arsenal ou ailleurs et, peut-être un jour, sous le maillot bleu.

 

PALMARES

TROISIÈME CHAMPIONNAT D’EUROPE U17 2009

COUPE DU MONDE MILITAIRE 2016

ALANYA CUP 2018

LIGUE DES CHAMPIONS 2018 (OLYMPIQUE LYONNAIS)

 

Crédits photos: Arsenal Football Club/ David Price

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