Tout d’abord, ce n’est pas la première fois que vous êtes appelée à jouer en Equipe de France. Vous comptez une sélection en A (France-Pologne, 19 novembre 2010) et vous avez été récemment convoquée en EDF B. Pouvez-vous nous raconter ces expériences et votre retour en A ?
Effectivement, en 2010 j’avais remplacé Gaëtane Thiney qui s’était blessée juste avant la mi-temps. C’était juste après la Coupe du Monde U-20, j’étais un peu stressée car c’était ma première fois en A. Ma convocation en EDF B, je ne m’y attendais pas trop, mais cela m’a fait plaisir. J’ai essayé de faire tout ce que je pouvais. J’ai eu du temps de jeu (elle a marqué un but, ndlr). Pour les A je ne m’y attendais pas du tout, cela a été une grosse surprise lorsque j’ai reçu l’email. Mais cela me fait vraiment plaisir d’avoir été appelée parmi les 25.
Pauline Crammer (à droite) avec Marion Makuch lors du rassemblement des Bleues
Votre retour s’explique sans doute par votre belle saison en cours en BeNe League avec Anderlecht, où vous êtes actuellement 2e meilleure buteuse du Championnat avec 18 réalisations. Pouvez-vous nous dire quelques mots sur ce championnat ? (La BeNe League regroupe les meilleurs clubs belges et néerlandais).
C’est un championnat mixte où nous jouons avec des clubs hollandais. C’est peut-être un peu moins fort que le championnat français, mais c’est tout de même un championnat relevé, notamment grâce à la présence des Hollandaises. Par comparaison, en France je marquais 12-13 buts par saison, là j’en suis à 18 buts.
Justement, pourquoi avoir choisi de rejoindre la Belgique après avoir disputé plusieurs saisons en France sous le maillot de Hénin-Beaumont (2006-2012) ?
Lorsque Hénin est descendu en D2 (en 2012), je devais normalement rester au club. Mais j’ai eu quelques différends avec le club ; en même temps, je connaissais quelques filles en Belgique qui m’ont conseillé de les rejoindre. Le but était de reprendre du plaisir dans le jeu. J’y suis allée. J’ai fait une saison à Zulte, cela m’a bien plu, ensuite je suis partie à Anderlecht et cela se passe très bien.
N’avez-vous pas craint que cela puisse freiner votre carrière en EDF ?
Au moment de mon départ, on m’avait dit que ce serait difficile de revenir en EDF car le championnat belge est moins réputé que celui de France. Mais avec la BeNe League, c’est tout de même d’un bon niveau. Pour moi c’est une bonne expérience, je ne regrette pas du tout d’être partie à Anderlecht.
Pauline Crammer sous le maillot d’Anderlecht
On a vu récemment que certaines joueuses de BeNe League étaient courtisées par de gros clubs européens. Vous avez sans doute attiré l’attention avec votre belle saison en cours. Serez-vous encore Anderlechtoise la saison prochaine ?
Pour le moment je suis bien, je reste encore l’an prochain à Anderlecht, c’est sûr, après on verra. Quelques clubs ont pris contact avec moi ; mais comme j’avais dit au coach et aux joueuses que je resterais, je tiens ma parole. Je suis contente de rester, il y a une bonne entente entre les filles.
Dans quelle optique abordez-vous le match de mercredi contre la Hongrie avec l’EDF ?
Je vais essayer de donner le maximum, de marquer des buts, de me faire voir. J’ai encore beaucoup de progrès a faire à titre personnel. Je vais faire tous les efforts pour essayer de rester en EDF. On verra par la suite ce qui se passera, mais il est sûr que c’est une bonne expérience pour moi de m’entraîner avec ce genre de joueuses. On ne peut que progresser.
Crédits photos : Uefa.com , BeNeLeague.com, FFF