P.Bergeroo : « Le mental sera primordial »

Les Bleues sont arrivées dans la matinée à Clairefontaine. Contentes de se retrouver, les joueuses de l’équipe de France sont désormais tournées vers leur objectif : le Mondial canadien (6 juin-5 juillet). Philippe Bergeroô a fait le point en conférence presse.

 

 

 

 

 

Suite à la blessure de Sandie Toletti, Marina Makanza a rejoint le groupe, c’était une décision facile ?

P.B : « Sandie a pris un coup à la cheville, la seule solution était une opération. Marina Makanza était sur la liste des 35, elle connaît le groupe, elle l’a donc rejoint.

 
Quelle sera la clé d’une belle aventure cet été au Canada ?

– J’espère qu’on va la trouver la clé. C’est une équipe qui a pris confiance. On ne se prend pas pour que ce que l’on n’est pas. A nous de confirmer sur la répétition des matches. L’aspect mental va être primordial.

Une élimination avant les demi-finales, serait-ce un échec ?

– Oui car on a tout le temps échoué au pied du podium. Si on sort premier de la poule, on tombe sur les Allemandes en quart de finale, puis les USA en demi-finale, donc ce sera forcément difficile. Mais l’objectif c’est le podium. Il faut aller chercher une médaille surtout pour certaines filles qui ont loupé l’occasion trois fois.

Il y a un peu d’excitation au sein du groupe ?

– Tout d’abord, les filles étaient contentes de se retrouver. Ce qui est important c’est leur état d’esprit. Pour certaines, cela va être leur dernier challenge. Je pense que cela va monter petit à petit avec l’approche de la compétition.

 
Vous avez battu en amical les Etats-Unis et l’Allemagne cette année, qu’est-ce qu’il faudra en plus au Mondial pour s’imposer ?

– On est souvent champion du monde des matches amicaux dans le sport français. Ce sont l’impact physique et le mental qui seront déterminants. Les débuts de match, c’est toujours compliqué. Comme face au Canada, pendant 20 minutes, les Canadiennes ont imposé un énorme impact. Il faudra empêcher l’adversaire de jouer, et gagner les duels. Ensuite développer notre jeu.

 

Cette Coupe du Monde, c’est peut-être la dernière grande compétition de Camille Abily, c’est le moment où jamais pour elle ?

– Il y a pas mal de joueuses qui sont très motivées pour cette Coupe du Monde. Camille en fait partie, on connaît son tempérament, elle a l’expérience. Cela va être sa Coupe du Monde.

Sentez-vous que il y a un intérêt grandissant autour du foot féminin ces derniers mois ?
– Enormément, car quand j’ai pris l’équipe il n’y avait pas grand-monde. Il y a eu des résultats et des contenus de matches appréciés par la presse et les spectateurs. Le foot français est en train de gravir un échelon. Il nous faudrait plus de licenciées par rapport à d’autres nations. On est 3e au classement FIFA, mais par rapport à l’Allemagne ou les USA, on est encore loin en termes de licenciées. On doit gagner des licenciées. La Coupe du Monde 2019 sera quelque chose d’exceptionnel. On est sur les bons rails, à nous de faire un bon Mondial au Canada ».

 

 

Propos recueillis par Anthony Rech

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