OM-OL, l’affiche d’un nouveau cycle

Ce samedi l’Olympique de Marseille accueille pour la première fois de son histoire l’Olympique lyonnais pour le compte du championnat de Division 1. Cette rencontre surnommée « Olympico » représente l’une des affiches d’un nouveau cycle pour le football féminin français. Un phénomène qui se répercute directement sur l’avenir des équipes historiques.

 

 

 

La cinquième journée de Division 1 va s’ouvrir par la première confrontation entre l’Olympique de Marseille et l’Olympique lyonnais de l’histoire, plus communément appelé Olympico. Une affiche qui met en lumière le nouvel élan du football féminin français. En effet, en D1 les clubs professionnels sont de plus en plus présents. Cinq lors de l’exercice 2015-2016, cette année ils sont huit à participer au championnat de France avant peut-être d’être dix avec de potentielles arrivées du LOSC et de Dijon la saison prochaine (si tous les clubs actuels de D1 se maintiennent, ndlr). Tout comme la réforme de la D2 l’an passé, cette arrivée des clubs professionnels bouleverse peu à peu le visage du football féminin français avec pour objectif à moyen terme une plus grande homogénéité et une meilleure attractivité du championnat de D1.

 
France 2019, c’est déjà demain

Ces dernières années, de nombreux clubs amateurs ont été aspirés par des entités professionnelles (Blanquefort par les Girondins de Bordeaux, Templemars-Vendeville par le LOSC, Algrange par le FC Metz). Cela n’a pas été l’orientation prise par l’Olympique de Marseille qui a choisi de partir en bas de l’échelle er de gravir les échelons un à un pour atteindre l’élite cette saison. Doté d’un budget conséquent pour son arrivée en D1, l’OM est encore en apprentissage mais nul doute que si le club olympien parvient à se maintenir, les moyens consacrés à sa section féminine pourraient être plus importants à l’avenir. Après le premier PSG-OM de l’histoire fin septembre, Sabrina Delannoy soutenait cette démarche vers le professionnalisme : « Je souhaite qu’il y ait d’autres affiches comme celle-là, on attend Bordeaux, on attend Metz et puis j’espère qu’il y en aura d’autres qui pousseront comme le LOSC. En tout cas, une fois de plus je le répète l’avenir du football féminin il est là avec un championnat plus attractif qui attire plus de supporters, plus de médias, plus de sponsors. Il faut que les clubs de Ligue 1 continuent de créer leur section féminine et d’aider les footballeuses à devenir professionnelles ».
Dans ce nouveau cycle, cette saison 2016-2017 est déjà décisive. Même si aujourd’hui, les clubs professionnels sont fortement incités sans être contraints par la Fédération française de football à investir dans le football féminin, en vue de la Coupe du monde 2019 en France, ils doivent se mettre au pas du mouvement avant qu’il soit à plein régime. Cela laisse donc place à un cycle de trois ans qui permettra aux nouveaux arrivants de s’installer au sein de l’élite nationale. « J’espère que les présidents vont comprendre que c’est une belle image pour leur club déjà, qu’ils vont investir un peu plus et qu’on ait des bonnes joueuses si possible françaises comme ça on fournira notre sélection », confiait Patrice Lair après PSG-OM.

Les historiques se battent pour survivre

L’arrivée des Marseille, Bordeaux, ou Metz a une conséquence directe dévastatrice. Les habitués et historiques de Division 1 par le passé se voient, pour la plupart, encore plus réduits à se battre pour un maintien dans l’élite ou sont progressivement relégués en Division 2. Pour batailler, ils ne peuvent pas compter sur une notoriété de base équivalente à des OM, PSG ou autres clubs pros. Les Soyaux, ou Juvisy ont donc des craintes pour leur avenir et leur pérennité dans l’élite. Pour anticiper ces obstacles futurs dont certains (financiers) pourraient se révéler insurmontables, les historiques tentent de se structurer année après année. En étoffant leur staff technique et médical, ou en augmentant leur budget annuel grâce à des partenariats privés notamment (Soyaux a fait passer son budget de 380 000 à 450 000 euros pour cette saison, soit dix fois moins important que celui de l’OL). Sortir à terme du giron de la FFF pourrrait permettre aussi de trouver d’autres leviers structurels et financiers. En Charente on reste conscients, comme à Rodez ou Albi, que l’on ne joue pas vraiment dans le même championnat…

Il va donc falloir s’habituer aux OM-OL, PSG-OM, Bordeaux-Montpellier sans pour autant laisser de côté les historiques. Car si le football féminin en est là c’est aussi en grande partie à eux.

blender bitcoin bitcoin mixer bitcoin blender blender io cryptomixer