Olivier Echouafni : « Recréer une cohésion de groupe »

Nommé vendredi dernier à la tête de l’équipe de France de football féminin, Olivier Echouafni s’est présenté pour la première fois en conférence de presse un peu plus de 24 heures après le début du rassemblement à Clairefontaine. Plutôt décontracté et souriant, le nouveau patron des Bleues a fait passer certains messages.

 

 

 

Il est arrivé avec un large sourire pour sa première conférence de presse. Olivier Echouafni, nouveau sélectionneur de l’équipe de France nommé vendredi dernier pour deux ans, s’est donc présenté pour la première fois devant les journalistes depuis sa nomination. Une demi-heure d’échanges au cours de laquelle le nouveau patron tricolore, qui a fêté ses 44 ans ce mardi, a exposé la ligne de conduite qu’il attend de son groupe, mais également planté le décor de son mode de management avec un style efficace, à l’image du milieu de terrain qu’il était à l’Olympique de Marseille (1993-1998) ou l’OGC Nice (2003-2010).

 

 

Pouvez-vous nous expliquer la genèse de votre nomination à la tête de l’équipe de France ?

O.E : « J’aimerais d’abord remercier le président Le Graët de la confiance qu’il me donne auprès de cette équipe là. Les choses se sont passées assez rapidement. Mais quelque part c’est pour moi une immense fierté d’être à la tête de cette équipe. C’est un magnifique challenge, je suis prêt à le relever avec beaucoup de motivation et d’ambition.
Je voudrais aussi saluer une deuxième personne : Philippe Bergerôo. Saluer son travail à la tête de cette équipe et de façon plus générale à la DTN. C’est quelqu’un pour qui j’ai énormément d’estime, qui a de grandes valeurs. J’ai eu la chance de l’avoir tout au long de ma carrière en tant qu’entraineur, et en tant que formateur. Il y a toujours eu des liens avec la FFF depuis de nombreuses années, il y a eu des missions sur différents thèmes qui m’ont été confiées (comme lors de l’Euro 2016). On se connaît depuis de nombreuses années avec le président, malheureusement il a connu de mauvais résultats lorsqu’il me rencontrait notamment avec l’OGC Nice (Noël le Graêt était alors préisdent de Guingamp). C’est peut-être pour ça qu’il m’a choisi (sourires).

Aviez-vous vu les filles auparavant, avez-vous eu le temps d’analyser le jeu de l’équipe de France ou êtes-vous vierge de toute culture tactique féminine ?

– On ne peut pas arriver vierge de toute culture, c’est impossible. On a la chance d’avoir une équipe qui a franchi beaucoup d’étapes et de paliers et il lui ne manque pas grand chose. Le petit détail qui fait la différence dans le haut niveau. On va faire en sorte d’amener ce groupe vers le très haut niveau. Je vais pouvoir amener mon expérience, mes 500 matches de Ligue 1, et je peux leur faire partager quand j’étais joueur et entraineur. Je me sens très bien, je connais bien l’environnement, et j’ai été très bien accueilli.

Qu’est-ce qui a manqué par le passé, qu’allez-vous chercher à travailler ?

– La première chose sera de recréer une cohésion de groupe. Il faut que les filles comprennent bien que quand elles viennent aux différents rassemblements, elles défendent une seule couleur. Vous êtes ici et non plus en club, et je suis le garant de ça.

 

 

« Mes critères de sélection seront basés sur la performance »

 

Comment avez-vous senti le groupe ?

– Le message est clair : j’ai été nommé pour prendre des décisions, faire des choix, il y a beaucoup d’incertitudes pour les filles mais cela va se faire naturellement. Il a fallu se mettre en place très rapidement au niveau du staff. Il y aura certainement des évolutions. Mais mon objectif pour l’instant c’est d’observer. L’état d’esprit est très bon. Elles font le plus beau métier du monde, elles défendent un maillot, des valeurs. J’ai senti une grande motivation sur cette première journée. Il y a des choses qui vont évoluer bien sûr, il y a des méthodes qui étaient en place avant, on ne va rien bouleverser. Je trouve qu’elles ont bien récupéré de leur aventure au Brésil. Elles ont fait un beau parcours car c’est toujours difficile de se qualifier pour les JO.

 
Avez-vous déjà le nom de votre capitaine ?

– Je sais que vous êtes impatients de savoir. Pour l’instant, laissez-moi encore un peu de réflexion. Tout s’est passé avec beaucoup de rigueur à tous les niveaux, cela sera aussi le cas pour le choix de la capitaine.

 
Vous êtes là pour faire des choix, et dans votre liste il y a eu un choix fort avec le retour de Gaetane Thiney.

– Il me paraît très simple ce choix. Je ne suis pas là pour vous parler du passé. L’idée : on repart avec une feuille blanche. Mes critères de sélection seront basés sur la performance. Point. Je n’ai pas d’autres éléments à vous communiquer. Ce sera le terrain qui donnera les éléments. Par rapport à Gaëtane, quand vous avez une joueuse qui a remporté deux fois le titre de meilleure joueuse du championnat (2012 et 2014), c’est qu’elle a des qualités.

Comment vous placez-vous en vue de 2019 ?
– C’est un bel objectif certes mais avant il y a juste un championnat d’Europe à préparer. On aura tout le loisir de s’y pencher après l’Euro. Pour l’instant, l’idée c’est de se rapprocher de tous les clubs, je dis bien de tous les clubs : D1 et D2. Et d’être efficaces.

Face au Brésil et à l’Albanie, quels seront vos objectifs ?

– C’est d’abord une chance de pouvoir avoir les joueuses tout de suite après la nomination. Je vais pouvoir voir comment elles se préparent à une compétition, comment elles se motivent et voir les attitudes face à une première équipe qui sera le Brésil. Ce sera une très belle affiche, c’est une chance de pouvoir commencer par ce match là. Elles ont les cartes en mains à elles de les garder aussi.»

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