Oicem Saidoun, l’intuitif

Oicem Saidoun peut se targuer d’avoir eu le nez creux en lançant son site « Une-Deux.net », spécialisé dans le domaine du football féminin, en octobre 2011. Journaliste et ancien rédacteur en chef de Foot d’Elles, Oicem ne cesse de franchir les étapes, année après année. A 26 ans, le jeune homme connait une jolie ascension dans son domaine de prédilection : le journalisme sportif.

 

 

« Le football féminin mène à tout ». Voilà probablement ce que doit se dire Oicem Saidoun, journaliste et ancien rédacteur en chef de Foot d’Elles, au vu de son parcours. Amoureux de sport en général, Oicem comprend dès ses années lycées qu’il ne pourra dissocier son futur métier de sa passion. Une fois son baccalauréat ES en poche, le jeune homme, aujourd’hui âgé de 26 ans, se lance dans une double licence en anglais et en communication, avant d’intégrer l’IEJ (Institut Européen de Journalisme – NDLR) le temps d’une année. Nous sommes en 2010 : Oicem est qualifié, diplômé et à la recherche d’un emploi.

La bonne intuition

« À la sortie des études, on n’a plus le droit de faire des stages ; et trouver un travail ou des piges avec peu d’expérience, c’est très dur… ». Le monde du journalisme est impitoyable, mais il offre tout de même l’avantage de pouvoir se former sur le tas. Et ça, Oicem l’a bien compris. « Avec Vincent Viau, un ami rencontré à l’IEJ, on cherchait comment progresser sans emploi, et nous nous sommes dit que nous devrions créer un site ». Les deux compères cherchent alors un créneau pour exercer leur profession, et c’est le football féminin qui sera l’heureux élu. « Vincent connaissait un peu Jean Besse, qui s’occupe de la communication à Juvisy », se rappelle Oicem.« Il nous a ouvert la porte du stade Robert Bobin pour couvrir un premier match de D1. Voilà comment ça a commencé ». Octobre 2011, le site « Une-Deux.net » voit alors le jour. Aux manettes, deux apprentis journalistes intuitifs, qui allaient faire le bonheur des amateurs du ballon rond au féminin pendant deux ans.

Deux années durant lesquelles Oicem découvre la France à travers les stades de football. Avec « Une-Deux.net », il lance les premiers « live » des rencontres de D1 féminine. « Le tout premier week-end, on a dû attendre quelques heures pour trouver les résultats sur le net », se souvient Oicem. « On a eu l’idée de faire les « live » pour y remédier ». Sorti de nulle part, et à la grande surprise des deux journalistes, le site rencontre un vrai succès. Les contenus sont innovants, parfois piquants, mais toujours pertinents ! « On est à l’origine de quelques polémiques, bien qu’elles ne nous rendent pas toutes fiers… », regrette l’ancien « polémiste ». « Si on faisait une connerie, on n’avait pas une mauvaise note, mais un coup de fil du sélectionneur, d’un coach, voire d’un président ». Car non, tout n’a pas toujours été simple. Professionnellement parlant d’une part, mais aussi financièrement. « On perdait de l’argent tous les jours », se remémore Oicem… L’heure était venue pour lui de franchir un cap.

« J’ai eu des responsabilités de premier plan »

C’est en février 2013 que notre journaliste « autodidacte » rejoint l’équipe Foot d’Elles. Une petite rédaction aux moyens réduits, qui lui permet tout de même de prendre du galon. « J’ai eu des responsabilités de premier plan, j’ai interviewé quasiment tout le foot féminin français », s’amuse Oicem. « Et puis surtout, Foot d’Elles m’a envoyé à Stamford Bridge pour la finale de Ligue des champions 2013, puis en Suède pour couvrir l’Euro. Des moments toujours particuliers pour un journaliste ». Particuliers, mais également enrichissants et terriblement formateurs. A tel point qu’en fin d’année 2013, c’est le nouveau géant de l’audiovisuel sportif, beIN Sports, qui recrute notre expert en foot féminin.

Et une telle offre, ça ne se refuse pas ! « Aujourd’hui, je passe un énorme cap dans une entreprise comme beIN, qui grandit tous les jours », reconnait Oicem, désormais chef d’édition au pôle Sports US du groupe. « Je travaille à l’édition sur la NBA en particulier, ça veut dire qu’on prépare tout ce que vous voyez à l’antenne. On a une émission en direct du lundi au samedi à 13h00, c’est du boulot, mais on se régale ! ». Epanoui, l’ancien rédacteur en chef de Foot d’Elles semble avoir tourné la page « football féminin », à moins que… « Je ne pense pas revenir dans un rôle comme autrefois, même si j’aimerais travailler un jour dans un foot féminin développé, avec des moyens… Quand on voit ce qu’on peut faire sans. Ce qui me botterait vraiment, ce serait d’être dans le staff d’une belle équipe, mais je n’ai pas la moindre compétence dans ce domaine ». Mais, qui sait, peut-être l’acquerra-t-il sur le tas ici aussi ?

 

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