Nonna Debonne : « C’était très dur cette année »

Elle était l’une des figures emblématiques du Paris Saint-Germain, mais elle a fait le choix de le quitter pour rejoindre Issy-les-Moulineaux après 10 ans de bons et loyaux services. Nonna Debonne, défenseure d’expérience, revient pour Foot d’Elles sur sa saison précédente des plus délicates avant d’évoquer les changements au PSG ainsi que son avenir à Issy.

 

 

Vous avez passé 10 saisons au Paris Saint-Germain, si vous deviez ressortir un seul moment de ces 10 années passées à Paris, lequel garderiez-vous ?

Certainement la victoire 5 à 0 en finale du Challenge de France contre Montpellier en 2010 à Bondoufle. L’ambiance était formidable autour du stade, car il y avait beaucoup de monde pour un match de football féminin à l’époque. Nous avons disputé un super match, je pense que nous aurions pu jouer encore longtemps sans prendre de but ! Il ne pouvait rien nous arriver lors de cette finale, c’était le match parfait.

 

Comment avez-vous vécu cette dernière saison délicate au PSG où vous avez eu assez peu de temps de jeu ?

C’est difficile mentalement lorsque l’on sait que l’on ne va pas jouer ou très peu… On se demande un peu pourquoi on vient s’entraîner. C’est notre métier donc on ne réfléchit pas trop au pourquoi du comment, mais on se demande un peu à quoi on sert. Je savais à 99 % que je n’allais pas jouer. Il il y avait donc un sentiment de frustration qui s’accumulait, bien que dans le football les titulaires aient aussi besoin des joueuses qui jouent moins. Cependant, je ne suis pas de nature à faire trop de vagues et à me plaindre. Alors j’ai pris sur moi. C’était très dur cette année. Avant même de savoir que le PSG ne renouvellerait pas mon contrat, je savais que je partirais car j’ai besoin de jouer. Pour autant, je n’ai pas arrêté de m’entraîner en cours de saison sous prétexte que j’allais quitter le club.

 

Quel regard portez-vous sur le PSG version QSI (Qatar Sports Investments) ?

Avant que les Qatariens n’arrivent en 2011, c’était une année de transition. Nous commencions à nous professionnaliser, l’équipe commençait à obtenir des résultats comme en témoigne la victoire en finale du Challenge de France. Je voulais devenir footballeuse professionnelle depuis toute petite et je me suis rendu compte que c’était un monde très particulier. Je ne me suis jamais plainte car nous avions vraiment tout à Paris, mais le côté « famille » avait quelque peu disparu. Autrefois, nous étions proches des dirigeants et des bénévoles qui soutenaient le club ; ce n’est plus vraiment le cas. Depuis deux ans, le PSG n’est plus la « famille » qu’elle était autrefois.

 

 

 

Ce côté familial, c’est quelque chose que vous allez chercher avec votre nouveau club d’Issy-les-Moulineaux la saison prochaine ?

Pas forcément. Je cherche surtout à rebondir après ma saison compliquée à Paris où je n’ai été titulaire qu’à une seule reprise. J’ai encore l’envie et surtout la possibilité de jouer puisque j’ai la chance de ne pas avoir de problèmes physiques. J’ai également choisi de partir à Issy, car c’est un club qui évoluera en D1 la saison prochaine et j’avais envie d’y jouer encore au moins une année. Je dois me jauger et savoir où j’en suis au niveau de mon football. Je n’ai pas beaucoup joué l’an passé : moi-même, je ne sais pas vraiment ce que je vaux.

 

Vous a-t-on assuré une place de titulaire en arrivant la saison prochaine à Issy ?

Non, mais le coach (Nicolas Gonfalone NDLR) connait mon parcours et je sais que j’aurai plus de temps de jeu que la saison passée. Néanmoins, personne ne m’a dit mot pout mot que je serai titulaire à Issy.

 

Comment voyez-vous votre avenir footballistique ?

Je veux jouer encore au moins une saison en D1 et bien rebondir à Issy-les-Moulineaux. J’ai envie de m’exprimer pleinement en D1 la saison prochaine et ce sont mes performances sportives qui conditionneront la suite de ma carrière.

 

 

 

Crédits photos: PSG.fr

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