Moncton, pas vraiment la ville du football

Après avoir passé une semaine à Moncton au sud-est du Canada, la ville d’Acadie n’a pas laissé une grande impression aux observateurs, ni aux joueuses. Entre stade à moitié plein, et ferveur quelque peu en berne pour le Mondial.

 

 

 

 

 

Une Coupe du monde, ici en Acadie ? A Moncton, il fallait vraiment chercher pour trouver une petite trace de l’engouement autour de ce Mondial 2015 pendant cette première semaine de compétition. Cette ville du sud-est du Canada, dans le Nouveau Brunswick, compte pourtant 70 000 habitants, un fleuve plutôt boueux, ses grands quartiers résidentiels… Et surtout « Main Street », la seule rue qui vit le soir.

 

Un cadre au moins parfait pour travailler

Un journaliste local me confiait que Moncton, pourtant habituée à organiser des événements sportifs (baseball), n’était pas une ville de football. Dans cette région assez vide, les Bleues n’avaient pas vraiment de distraction le soir après l’entraînement. Un avantage pour Sabrina Delannoy. « C’est vrai qu’autour, il n’y a pas grand-chose, reconnaît la défenseure de l’équipe de France. Mais ce n’est pas plus mal. Du coup, on ne va pas à droite, à gauche. On reste concentrées sur nos objectifs. Et puis de toute façon, l’adrénaline est là quand on entre sur le terrain. » Même son de cloche pour Amandine Henry : « Autour de l’hôtel, il n’y a pas grand chose si ce n’est le supermarché, c’est une petite ville. On espère que cela se remplira pour les autres matches. Après on ne vient pas ici en vacances ». Une atmosphère sans charme ni agitation qui n’a pourtant pas permis aux tricolores d’enchaîner deux victoires dans ce groupe F.

 

Une organisation cahin-caha
Le petit stade de l’université de Moncton (13 000 places) n’est pas très impressionnant. Et lors de leur premier match face à l’Angleterre, les joueuses de l’équipe de France ne risquaient pas de jouer à guichets fermés. A peine 70% des tribunes étaient garnis. La faute à l’organisation. Les navettes affrétées pour le match n’étaient pas assez nombreuses. Ensuite, à l’entrée du stade de nombreux spectateurs ont dû attendre la demi-heure de jeu pour prendre place en tribunes. La faute à un service de sécurité qui imposait la suppression des étiquettes sur toutes les bouteilles (droits des sponsors Fifa, Coca-Cola pour ne citer personne). A cause du retard, de nombreux spectateurs ont rebroussé chemin. Si la deuxième rencontre face à la Colombie a rencontré plus de succès (90% de remplissage), les Bleues vont pouvoir retrouver un peu de ferveur à Ottawa, la capitale, où elles devront s’imposer face au Mexique lors de leur troisième match de poule mercredi pour s’assurer seules les huitièmes de finale.

 

 

Crédit photo : Smash & Goal Production

 

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