Méline Gérard, profession : gardienne remplaçante

A 25 ans, Méline Gérard dispute sa première Coupe du Monde avec l’équipe de France. Dans la rôle de « gardienne remplaçante », la portière lyonnaise n’aura certainement pas de temps de jeu mais elle continue d’apprendre humblement.

 

 

 

 

 

Le poste de gardien est souvent le plus ingrat dans une équipe. Tout d’abord parce qu’on pardonne beaucoup moins d’erreurs au dernier rempart qu’aux joueurs de champ. Mais aussi parce que lors d’une Coupe du Monde, trois sont sélectionnées et dans 99% des cas, seule la numéro un a la chance de fouler la pelouse. Gardienne remplaçante des Bleues, Méline Gérard est dans ce cas.

 

Sauf accident, un temps de jeu inexistant

Si au cours de la compétition Méline Gérard venait à entrer sur le terrain, cela serait probablement inquiétant. Non pas pour l’ancienne stéphanoise mais plutôt pour le staff. Car cela signifierait que Sarah Bouhaddi et Céline Deville seraient dans l’incapacité de jouer (blessure ou autre). Car comme l’a déjà répété Philippe Bergerôo pendant la préparation, la hiérarchie est bien établie dans le groupe. « Certaines joueront beaucoup, d’autres un peu moins, et les dernières pas du tout. Car les places seront très chères ».

Dans ce contexte, l’expérience à ce poste de Philippe Bergerôo compte. Pour garder en alerte Méline Gérard, le sélectionneur tricolore lui a offert une mi-temps sur le terrain lors du dernier match amical face à une sélection québécoise le 3 juin. D’où la nécessité de toujours rester en alerte : « C’est vrai que c’est un rôle important car il faut se tenir prête à tout moment On ne sait jamais ce qui peut se passer. Je soutiens la numéro 1 car elle en a besoin. On est coéquipières et on est à fond derrière l’équipe ». Evidemment, pour toute compétitrice, une situation de « remplaçante » est parfois difficile à vivre même si le groupe reste la priorité.

Préparer l’avenir

Au contact quotidien de Sarah Bouhaddi et Céline Deville, Méline Gérard est aussi en phase d’apprentissage après sa première saison avec l’Olympique Lyonnais où elle était la doublure de la première citée. « Tous les jours j’observe, j’écoute beaucoup. Il faut prendre pleins d’informations pour la suite. J’apprends beaucoup auprès de Sarah Bouhaddi, et j’emmagasine beaucoup d’expérience. Sa vision du jeu et son anticipation sont exceptionnelles. A ses côtés, c’est certain que cela va plus vite et on échange beaucoup ». Si Méline Gérard n’aura probablement aucune minute de jeu au Canada, elle aura respiré l’atmosphère d’une Coupe du Monde. Une expérience qui sera capitale dans quatre ans. D’ici là, elle sera certainement l’un des meilleurs soutiens de Sarah Bouhaddi.

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