Margot Dumont titulaire pour la Coupe du Monde : un parcours inspirant !

Elle aurait pu se contenter de réaliser des reportages et interviews lors de matches de Ligue 1 mais Margot Dumont a choisi de faire de son rêve d’intégrer le football de haut niveau une réalité. Après la Ligue 1, la Ligue 2, l’Europa League et l’Euro 2016 ? La Coupe du Monde évidemment !

A seulement 27 ans la journaliste Franco-Allemande couvre sa première Coupe du Monde pour beIN SPORTS, diffuseur officiel de la compétition sportive la plus suivie au monde. Et si la journaliste de beIN SPORTS côtoie le football de haut niveau c’est aussi bien sur le terrain qu’à la télévision! Footballeuse et journaliste. Supportrice de l’OL et fan de la Mannschaft. L’ambition de Margot Dumont n’a pas de limite sur et en dehors du terrain.

Avec son entrée en jeu sur les terrains de la Coupe du Monde, la journaliste de beIN SPORTS obtient très logiquement sa place dans les 11 Foot d’Elles de la saison.

De l’OL au mondial : un parcours de championne

Margot Dumont a commencé à s’intéresser au football grâce à ses cousins qui l’amenaient régulièrement au stade. Une passion du football qui est née avec les Gones. Et si elle supportait les couleurs tricolores ce ne sont pas celles de la France qui l’ont marquée en 1998. D’origine allemande, la journaliste de beIN SPORTS a rapidement porté le maillot de la Mannschaft. Le 12 juillet 1998 n’a pas eu de saveur particulière pour Margot : « En 98 je n’étais pas pour la France. Avec mon frère nous étions supporters de la Mannschaft par rapport à ma mère. De plus ils avaient gagné l’Euro 96 donc on les supportait. On voulait que l’Allemagne gagne la Coupe du Monde. J’avais 8 ans. Comme tout le monde j’avais ma tenue de Footix (rires). J’étais déjà passionnée de football.»

« On voulait que l’Allemagne gagne la Coupe du Monde »

A 14 ans, alors que les réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter et Instagram n’existaient pas encore, la jeune fan de l’Olympique Lyonnais décide de créer un site web dédié à son club de cœur : « J’ai créé un site Internet pour raconter l’actualité de l’Olympique Lyonnais. Je partageais des articles tous les jours, des interviews, des photos. J’avais un forum avec une vraie communauté. Ca marchait super bien. » Débrouillarde,  elle apprend toute seule à créer un site et l’animer, s’entourant ainsi d’une équipe de rédacteurs bénévoles. Une véritable petite entreprise : « Je me suis improvisée développeuse web et graphiste. J’ai tout fait. J’étais autodidacte. A l’époque on avait 2000 visiteurs par jour. C’était en 2003. Il n y avait pas les réseaux sociaux pour partager mes contenus, cela se limitait au forum de l’OL. Ca a duré à peu près de 4 ans. J’avais des contrats publicitaires pour le site. C’était une petite entreprise. Cela m’a permis de me former et de me faire un peu de relationnel. »

Margot a commencé en bas pour gravir pas à pas chaque étape. Plutôt que d’attendre de trouver un stage ou un emploi dans une rédaction elle a elle-même créé son propre média. Le talent n’attend pas le nombre des années.

La Coupe du Monde : une consécration professionnelle pour la journaliste et la footballeuse

Pour un footballeur ou une footballeuse de haut niveau, la consécration ultime est de jouer une Coupe du Monde et surtout, de la remporter. Margot a tout mis en œuvre pour avoir sa place de titulaire en tant que journaliste pour cette Coupe du Monde 2018.

Elle est entrée sur le terrain des grands journalistes sportifs. Un parcours inspirant. Couvrir une Coupe du Monde à 27 ans, peu de journalistes l’ont fait. Certains diront qu’elle a beaucoup de chance mais la chance se provoque comme en témoignent ses paroles : « Je me suis donnée les moyens pour couvrir cette Coupe du Monde 2018. C’est tellement de chance. Il faut aussi la provoquer. Tomber au bon moment avec les bonnes personnes. Il ne faut pas lâcher et avoir du mental. C’est beaucoup de travail et de sacrifices derrière. »


Couvrir les matches de la sélection allemande c’est aussi couvrir les matches d’un pays 4 fois champion du monde et tenant du titre. L’élite du football. La journaliste lyonnaise sera au cœur de l’événement : « Je serai en direct tous les jours du camp de base de l’Allemagne. Je suis la reporter affiliée à la sélection allemande. Je suivrai dans les différents stades la sélection allemande. Je réaliserai les interviews des joueurs à l’issue de chaque match. J’ai aussi un créneau pour faire des interviews en direct. »

« Un cap franchi dans ma carrière »

Et cela nécessite évidemment beaucoup de rigueur et de travail. Cette Coupe du Monde représente une nouvelle étape pour Margot Dumont : « C’est un cap franchi dans ma carrière. C’est la plus grande des compétitions. Etre amenée à partir en Russie pour couvrir la Coupe du Monde pour le diffuseur officiel en France c’est une vraie chance. C’est la récompense de beaucoup de travail. »

Du travail, de la passion et du talent pour réussir

Information en temps réel, proximité avec les téléspectateurs et interactions facilitées avec les interviewés, le métier de journaliste a évolué avec la montée en puissance des réseaux sociaux.

Très présente sur les réseaux sociaux et plus particulièrement sur Twitter, Margot Dumont partage régulièrement des contenus liés à ses reportages et parfois des engagements qui vont au-delà du sport. « Le digital est une vitrine que les journalistes n’avaient pas il y a quelques années. C’est un enjeu important. Sur les réseaux sociaux je  peux travailler mon image et avoir une plus grande proximité avec le public qui regarde la chaîne pour laquelle je travaille. C’est bien mais il faut savoir bien s’en servir. »

Margot Dumont insiste, pour réussir il faut beaucoup de rigueur, une volonté sans faille et des qualités journalistiques évidentes : « Les clés de ma réussite ont été cette passion, cette rigueur, le fait de ne pas compter ses heures. Mon travail c’est ma passion. Quand j’y vais je donne tout et même s’il faut travailler jusqu’à minuit ce n’est pas un problème. La clé elle est là.

« Quand tu es passionné, tu n’abandonnes jamais. C’est vraiment le leitmotiv. Ce sont cette passion et cette volonté. J’en voulais un peu plus que les autres. Ca m’a permis de réussir. »

Après il faut aussi un minimum de talent. Le fait d’avoir joué au football est aussi un plus. Des femmes dans le secteur du sport ça ne court pas les rues mais qui ont pratiqué le football à haut niveau et savent vraiment en parler, il y en a encore moins. Ca filtre un peu et ça permet d’avancer un peu plus vite que les autres. »

Ce sont aussi des rencontres qui lui ont permis d’avancer : « J’ai rencontré aussi les bonnes personnes aux bons moments, à savoir Charles Bietry qui est l’un des fondateurs de beIN SPORTS. J’ai aussi travaillé avec Florent Houzot quand j’étais à Infosport. Ils m’ont ensuite embauchée chez beIN SPORTS et m’ont permis de franchir un cap et de lancer véritablement ma carrière ».

« Mon objectif à terme serait de couvrir les grands matches de Ligue 1 »

Et surtout son conseil ultime est de ne pas vouloir passer les étapes trop vite. Il y a des caps à franchir. On ne passe pas du jour au lendemain de journaliste en Ligue 1 à titulaire pour la Coupe du Monde ! Comme un footballeur talentueux qui devra se montrer en Ligue 1 en gagnant du temps de jeu pour faire ses preuves en Ligue 1 puis dans les grandes compétitions, un(e) journaliste doit acquérir de l’expérience pour espérer couvrir de grandes compétitions. Margot Dumont l’affirme :  « Il ne faut pas non plus se croire déjà arrivé juste parce qu’on est dans une belle rédaction. Il faut se nourrir de l’expérience de ses aînés, il faut faire des tâches pas toujours agréables mais il faut débuter. Il faut être à l’écoute. Il faut gravir les échelons doucement. Il faut apprendre. Saisir toutes les opportunités qui feront passer des paliers. Etre rigoureux, à l’écoute, passionnée. » En somme il faut gagner sa place et il n’y a pas de secret : rien n’est impossible il suffit de travailler plus que les autres et les opportunités se présenteront.


Après un tel parcours, la journaliste et footballeuse de beIN SPORTS souhaite s’imposer sur les matches incontournables de Ligue 1 : « Mon objectif à terme serait de couvrir les grands matches de Ligue 1. Je parle de matches comme PSG-OM, PSG – AS Monaco. J’aimerais devenir incontournable sur la Ligue 1. A l’image de Paganelli, j’aimerais m’installer pour couvrir les grands matches. »

« Il faut se nourrir de l’expérience de ses aînés »

Son pronostic pour la finale de Coupe du Monde en Russie ? « Je vois bien l’Allemagne aller au moins en demi-finale. Je ne suis pas persuadée qu’ils aillent en finale mais j’espère. Le Brésil a une revanche à prendre sur 2014. Je les vois bien aller en finale. Et peut être même la Colombie. »

On souhaite à Margot que l’Allemagne aille le plus loin possible en Coupe du Monde. Mais si c’est une finale France – Allemagne, on espère tout de même accrocher une deuxième étoile au maillot bleu !


 

Crédits photos : PANORAMIC et Margot Dumont

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