Maëlle Garbino, une formation à la Lyonnaise

Elle n’a que dix-huit ans et tient déjà sa place au sein du groupe professionnel de l’Olympique Lyonnais. Majoritairement utilisée par les dirigeants U19 de l’OL la saison dernière, Maëlle Garbino n’a pas tardé à faire ses preuves. Impressionnante sur le plan technique, la native de Vienne a ouvert son compteur buts avec l’équipe première à l’occasion des seizièmes de finale de Coupe de France face à l’US Véore-Montoison. Portrait.

 

 

 

Comment avez-vous débuté dans le domaine du football ?

M.G : « J’ai commencé dans un petit club de campagne proche de chez moi, au sein d’une équipe de jeunes de Saint-Romain-en-Gal. Au moment de mes tout premiers pas dans le football, je devais avoir dix ans. C’est alors que je me suis fait repérer par les recruteurs de l’Olympique Lyonnais, qui m’ont proposé de rejoindre Lyon à la suite d’un tournoi. Je suis allée passer les tests, qui se sont avérés plutôt satisfaisants, et c’est tout naturellement que j’ai intégré la formation.

 

Intégrer l’OL, était-ce votre objectif principal ?

– Cela s’est fait un petit peu par hasard, au tout début. Je ne m’y attendais vraiment pas ! Pour être honnête avec vous, je ne pensais pas avoir le niveau pour rejoindre une équipe d’une telle renommée nationale. Au départ, j’allais au foot pour m’amuser et, aujourd’hui, ce sport représente la majeure partie de mon quotidien.

 

Comment s’est déroulée votre intégration entre Rhône et Saône ?

– J’étais en équipe U13 lorsque je suis arrivée à Lyon. Il y a toujours eu une très bonne ambiance de groupe, quelle que soit la catégorie dans laquelle j’ai évolué. J’ai tout de suite été bien intégrée, tout le monde m’a mise à l’aise afin que je m’insère dans ce monde « lyonnais » de la meilleure façon qui soit. 

 

 

Maëlle Garbino (à gauche) apprend beaucoup au sein du collectif professionnel

de l’Olympique Lyonnais.

 

 

Le football a-t-il toujours représenté votre passion ?

– Comme beaucoup de joueuses, le football est quelque chose que l’on a dans le sang. En fait, j’ai commencé très tôt, puisque je tapais déjà dans le ballon lorsque j’étais en primaire et que je jouais avec les garçons dans la cour de récréation. Arrivée à un certain âge, j’ai voulu intégrer un club, comme tous mes amis, ce qui est normal. Mes parents ont joué un rôle important dans la réussite que je connais aujourd’hui, car ils m’ont toujours fait confiance. Ce sont eux notamment qui m’ont inscrite dans mon premier club.

 

Y a-t-il eu un « déclic » à un moment de votre vie, qui a fait que vous tendez désormais vers le monde professionnel ?

– Dès mon arrivée à Lyon, je me suis dit qu’il fallait absolument que j’aille au bout ! L’Olympique Lyonnais est un grand club, mais c’est aussi et surtout une formidable opportunité pour moi. Lorsque l’on évolue au sein d’une telle formation, on peut rêver d’avenir en faisant du football notre métier. De plus, Gérard Prêcheur et ses adjoints accordent une grande importance à la formation. Donc, la plupart des jeunes joueuses comme moi, qui ont envie de réussir, ont à coup sûr toutes leurs chances !

 

 

<<  Il fallait absolument que j’aille au bout  >>

 

 

 

Y a-t-il pour vous un vraie différence entre le championnat U19 et la D1 de l’OL ?

– Ce sont deux mondes totalement différents. Nous ressentons cela lors des entraînements notamment, qui sont vraiment plus intenses. C’est un niveau au-dessus et, à dire vrai, ce n’a pas été facile de faire la transition entre ces deux divisions.

 

Quelles sensations avez-vous eues lors de votre premier but en Coupe de France avec l’équipe première, face à La Véore ?

– J’étais vraiment très contente ! Un premier but, c’est quelque chose d’exceptionnel. Je n’ai pas assez de mots pour caractériser la joie que j’ai eue en inscrivant ce but. Gérard Prêcheur m’a donné ma chance, je l’en remercie énormément ; je pense que j’ai su répondre présente sur le terrain, ce qui l’a sans doute satisfait.

 

Est-ce le mélange de « jeunesse et d’expérience » qui fait que l’OL a une bonne équipe aujourd’hui ?

– C’est en effet un aspect très intéressant. Me sentir soutenue en permanence par une joueuse cadre comme Camille Abily représente quelque chose d’important. Je pense que nous (les jeunes, ndlr) prenons toutes exemple sur de telles personnes, qui ont un véritable statut au club. La force de notre collectif réside dans le fait d’allier jeunesse et expérience, et cela marche très bien à l’heure actuelle, que ce soit chez les garçons ou chez les filles. 

 

Quel regard portez-vous sur la saison 2014-2015 ?

– Globalement, c’est une saison satisfaisante. Si l’on met de côté la Ligue des Champions, qui reste une désillusion pour nous cette année, je pense que nous avons réalisé de belles performances, que ce soit en championnat ou en Coupe de France. Nous méritons de remporter la D1 cette année encore, et nous donnerons tout pour battre Montpellier en finale de Coupe. Nous aurons à cœur de réaliser le doublé !

 

Quels objectifs vous êtes-vous fixé pour les années à venir ?

– J’ai envie de rester à Lyon, continuer ce beau parcours et cette ascension au club. Même si je n’ai pas énormément de temps de jeu, je vais continuer à travailler de façon à progresser. Nous avons, mes jeunes coéquipières et moi, la chance de pouvoir nous entraîner au sein d’infrastructures de grande qualité, aux côtés de grands noms et d’immenses talents du football féminin. Nous n’avons pas à nous plaindre, car je peux vous dire que le niveau est souvent plus élevé à l’entraînement que lors des oppositions en D1. Mon objectif est d’avoir un maximum de temps de jeu, mais aussi et surtout de progresser et d’apprendre au quotidien ». 

 

 

Propos recueillis par Benjamin Roux

 

 

Crédits photos : OL / Damien LG.

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