M.Makanza : « Potsdam est un grand club »

Arrivée à Potsdam dans les derniers jours du mercato, Marina Makanza vit sa deuxième expérience en Bundesliga après Fribourg (2010-2013). Mais le Turbine connait un début de saison délicat : cinq défaites, un nul et deux victoires. Après avoir inscrit son premier but sous ses nouvelles couleurs face à Hoffenheim, l’ailière française semble ravie d’évoluer dans un club emblématique.

 

 

 

Lors de la septième journée de championnat, Potsdam s’est imposé 3-0 face à Hoffenheim avec le premier but de Marina Makanza. Après une première expérience à Fribourg, l’ailière française est donc revenue en Allemagne sous les couleurs de Potsdam. Entretien réalisé avant la défaite face à Iéna lors de la huitième journée (1-0).

 

 

Comment jugez-vous le début de saison de Potsdam ?

M.M : « C’est un début de saison diffcile. Il y a beaucoup de recrues dans le groupe, six dont quatre qui sont entrées dans le onze titulaire. Et il y a eu aussi beaucoup de départs cet été : Bremer, Andonova. L’équipe est un peu en reconstruction, mais on travaille bien à l’entrainement.

 
Avec ce début de saison compliqué, ne regrettez-vous pas d’être revenue en Allemagne ?

– Je ne regrette pas du tout. Cela ne fait que deux mois, on ne peut pas juger pour l’instant. Je ferai un bilan à la trève ou en fin de saison. C’est long une saison. On l’a vu ce week-end, en jouant et en concrétisant nos occasions, on voit que cela réussit.

Vous n’êtes pas encore une titulaire indiscutable dans cette équipe…

– Il y a de la concurrence, il y a pas mal de bonnes joueueses, des internationales. Je n’ai pas lâché, je travaille dur à l’entrainement. On a changé de système tactique, on est désormais en 4-3-3. Cela me convient plus, je joue sur un coté, j’ai plus de libertés et plus de chances de jouer.

 
Après une première expérience à Fribourg, pourquoi avoir décidé ce retour en Bundesliga ?

– À Fribourg, je suis partie car je voulais tenter une aventure. C’était nouveau. Pour Potsdam, j’avais eu un bon de sortie. J’étais en accord avec Montpellier si j’avais une opportunité. Au départ il y a eu Liverpool, mais cela ne s’est pas fait. À une semaine de la reprise, j’ai eu des contacts avec Potsdam, j’ai fait une semaine d’entrainement et j’ai signé pour deux ans. L’entraîneur me connaissait et se rappelait de moi à Fribourg.

 

 

« Bernd Schröder est très dur sur le plan sportif, mais top sur le plan humain »

 

Justement, vous évoluez sous les ordres de Bernd Schröder, une légende d’entraîneur outre-Rhin.

– L’entraineur est très très exigeant, c’est un bon entraineur. Il est tout le temps derrrière nous pour repousser nos limites, tout le temps à fond. Ce week-end on gagne, et lundi après la victoire, c’était limite comme si on avait perdu. Il n’y a jamais de relâchement. On doit être à fond sur tous les exercices. Il est aussi très très proche de nous. Quand je ne jouais pas, j’ai senti qu’il était là. Il m’a soutenue, il m’a dit de continuer à travailler, j’ai même eu un entretien avec lui. C’est quelqu’un qui échange, qui n’est pas fermé. Il est dur sur le plan sportif mais sur le plan humain, il est top.

Lors de votre arrivée à Potsdam, vous avez pu constater la difficulté de la préparation d’avant-saison…

– Je croyais que c’était une légende ! Mais quand je suis arrivée j’ai vu que non (rires). Pendant quatre semaines, on avait trois entrainements par jour, c’est dur c’est sûr. Après on s’adapte un peu, sans s’habituer vraiment ! Les deux premières semaines j’en ai bavé. Après on rentre dans le rythme.

Potsdam, c’est deux Ligue des Champions, six titres de champion d’Allemagne. Au quotidien, on sent que le club a une histoire ?

– On le voit oui. Les logos sont affichés dans les bureaux des dirigeants, il y a les Coupes aussi. On voit le palmarès. Mêmes les fans sont là quand cela ne va pas. Après Sand (défaite 0-2), ils étaient présents, ils ne nous ont jamais sifflées. Il y a un grand respect pour l’entraineur aussi. C’est vraiment un grand club.

Parmi vos nouvelles coéquipières, qui vous impressionne le plus ?

– Tabea Kemme, elle m’impressionne tous les jours à l’entrainement, elle est toujours à fond. Elle est comme chez elle. Bianca Schmidt, derrière, quand elle joue, je sais que quand elle est en un contre un, elle bloque la joueuse à chaque fois. Elle respire la sérénité.

Entre votre expérience à Fribourg et cette nouvelle saison à Potsdam, comment évaluez-vous le niveau de la Bundesliga ?

– A l’époque, je trouvais que le niveau était serré. Mais là c’est encore pire. Chaque week-end, tu ne peux pas prédire un score, il peut y avoir des surprises à chaque journée. Certes on a perdu contre Sand, mais il y avait un bon match de notre part. Le niveau est encore plus serré et homogène.

De l’Allemagne, vous suivez les performances de l’équipe de France avec l’envie d’y retourner après avoir participé à la préparation pour le Mondial ?

– J’ai toujours envie d’y retourner mais il y a des critères : le temps de jeu, par rapport au poste… D’abord je veux prendre du plaisir pour moi, jouer à Potsdam, m’éclater et après si cela revient je serai la plus heureuse.

L’équipe de France n’a pas été très convaincante lors de ses dernières sorties. De quel oeil voyez-vous les performances tricolores ?

– Cela reste toujours un bon niveau, et il y avait pas mal de blessées face aux Pays-Bas ou l’Ukraine. Il y a pas mal de jeunes dans ce groupe, il faut que cela prenne. Il n’y a pas urgence ».  

 

 

Propos recueillis par Anthony Rech

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