M. Gérard : « Il n’y a pas de formation pour les gardiens de but »

Pour sa première participation à une Coupe du Monde, Méline Gérard savoure chaque instant pour engranger de l’expérience. Elle répond également aux critiques sur les gardiennes de l’équipe de France après les deux premières performances en demi-teinte de Sarah Bouhaddi en phase de poule.

 

 

 

 

 

 

Sarah Bouhaddi a été critiquée sur les deux premiers matches pour ses sautes de concentration. Quel est votre rôle par rapport à ça ?

M.G : « Je suis allée la voir et on a discuté. Vous savez je m’entends très bien avec elle. Sarah a été critiquée comme on critique à chaque fois qu’il y a une erreur. Mais vous savez, c’est une très grande gardienne et je n’ai aucun doute qu’elle le montrera à tout le monde avant la fin de la Coupe du Monde.

Que vous apporte Albert Rust*, l’entraîneur des gardiennes ?

– On a une relation plutôt de proximité avec Albert. C’est quelqu’un qui échange beaucoup avec nous et qui s’adapte énormément. Au niveau du travail, il nous demande même notre avis. Il s’adapte à nos attentes et à nos besoins.

On dit souvent qu’en France, le point faible d’une équipe ce sont les gardiennes  ?

– J’ai lu quelques articles au sujet des gardiennes, ce n’est jamais plaisant. On peut l’expliquer par les entraîneurs dans les petits clubs. En France, on n’a pas de formation pour les gardiens de buts. Le seul et unique diplôme qui existe c’est lorsque vous avez déjà le DNF et que vous pouvez accéder au certificat de gardien, qui vous permet d’entraîner un groupe pro. Mais avant il n’y a rien. Du coup, dans la plupart des clubs, ce sont souvent d’anciens gardiens ou des dirigeants qui vous font faire des spécifiques.

 
A quelles situations avez-vous été confrontée en club ?

– Quand j’ai commencé, j’avais un ancien gardien du club qui me faisait quelques spécifiques. Je me rappelle certains exercices. Franchement, on ne m’avait jamais fait ces coups-là. Quand j’y repense, pour s’échauffer les pieds par exemple, on faisait des une-deux droite, gauche. Ou on se tapait dans les mains pour s’échauffer les poignets (rires). Ce genre de situation arrivait parfois en sélection régionale. Je me souviens même, en Universiades à Belgrade (2009), on n’avait pas d’entraîneur des gardiens. On pourrait vraiment développer ce poste.

 

Et vous, vous avez toujours voulu être gardienne ?

– Oui, je voulais être gardienne quand j’étais petite. J’ai commencé dans le champ une année, mais je faisais trop de passes. Je m’en fichais complètement de marquer. Je me suis vite retrouvée dans la cage. Quand j’ai commencé dans la cour de récréation, je suis allée de moi-même dans les buts. En 1998, j’étais fan de Fabien Barthez, mon regard s’est tout de suite porté sur lui ».

 

 

*Albert Rust a été champion olympique et champion d’Europe avec l’équipe de France en 1984.

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