Lost in Sweden…

En Suède pour suivre le parcours des Bleues durant l’Euro 2013, Foot d’Elles vous raconte quelques séquences vécues au pays de Lotta Schelin, « Kélin » pour les locaux. Dans notre quête pour aller rencontrer les Françaises dans leur camp de base, nous avons pu découvrir la région d’une façon inattendue. La Suède est un joli pays, surtout quand on s’y perd…
Heureusement qu’ils parlent tous anglais. Les Français présents en Suède pour soutenir les Bleues font tous le même constat. Foot d’Elles aussi. Heureusement que tous les Suédois parlent anglais. Dans ses tribulations à travers la Suède, FE est allé pour la première fois à la rencontre des Bleues mardi, dans leur somptueuse Villa Fridhem. Logée entre Åby (Owbie en suédois) et le célèbre zoo de Kolmården (Kolmowrden), au bord d’une baie répondant au doux nom de ‘Bråviken’ (Browviken), qui accueille les eaux venues de la mer baltique, la propriété est accessible depuis Norrköping (Norrcheuping) par deux bus et une petite vingtaine de minutes. Il ne reste plus qu’à grimper jusqu’au sommet de la pente qui se dresse depuis la route nationale, le temps de croiser quelques chèvres – ou des boucs ? – devant la maison des Françaises, sorte de chiens de garde améliorés ?


Les Bleues bénéficient d’une protection rapprochée

On entre dans la cour principale où l’on croise Sandrine Soubeyrand et Viviane Asseyi valise en main et aperçoit Louisa Necib dans l’ouverture d’une porte. Les employées de la Villa s’affairent à l’intérieur, mettant des fruits et des boissons à disposition des hôtes de la demeure, tandis que Bruno Bini passe, croquant dans une pomme sourire aux lèvres. « Ca va monsieur Bini ? » « Oui, la vie est belle, on a de bonnes conditions de travail !« . En effet, dans un château qui ferait trembler celui de Clairefontaine, la délégation tricolore vit dans un cadre absolument idéal. On voit défiler quelques joueuses, demandées par les autres journalistes présents. Larges sourires sur la face, Camille Abily, Camille Catala, Laure Boulleau, Marie-Laure Delie ou Amandine Henry filent vers les obligations médiatiques.


Bienvenue en terre française
 

La Suède, c’est joli, mais…


L’interview en poche, FE fait le chemin inverse. Avec un peu moins de réussite. Pas l’ombre d’un bus à l’horizon. Heureusement, la vue est imprenable sur Bråviken. Au final, après quelques dizaines de minutes d’attente, c’est un Suédois – l’un des chauffeurs de la délégation tricolore – sur la route de Norrköping pour rejoindre des amis, qui accepte de nous déposer en ville en voiture. « C’est compliqué les bus par ici, on est assez loin de la ville« , nous explique-t-il dans un anglais toujours impeccable. L’occasion idéale de voir l’Euro à travers les yeux locaux : « moi, je suis très excité en tout cas, peut-être parce que je travaille autour de l’évènement aussi. Mais je pense que c’est un véritable honneur de recevoir une telle compétition dans son pays, dans sa ville, ça n’arrive qu’une fois dans une vie. Je crois que les gens sont aussi excités que moi. »


Bråviken, une vue imprenable à l’entrée du domaine où vivent les Bleues en Suède
 
2980 spectateurs pour le premier match de la France au Nya Parken de Norrköping, un peu plus de 5000 pour le deuxième au même endroit. Des affluences plutôt décevantes pour un regard extérieur. « Pas vraiment en fait, réagit notre pilote. L’équipe masculine de Norrköping réunit entre 5000 et 8000 personnes au stade pour un gros match, mais il y a énormément de gens en vacances actuellement, la ville est quasiment déserte, alors 5000 spectateurs, c’est vraiment pas mal par ici.« 

Observateur du football masculin, il jette un regard tout neuf sur celui pratiqué par les femmes : « j’ai vu les deux matches de la France. C’était vraiment bien, on voit que ce sont des professionnelles, elles sont sérieuses, appliquées. C’est assez impressionnant. » Le trajet terminé, direction Linköping (Linncheuping) pour palper l’atmosphère avant le France – Angleterre de jeudi soir.



Linköping
 
Dans une ville bien plus animée que Norrköping – vraiment beaucoup plus animée en fait – on croise les Anglaises en pleine découverte gastronomique sur une terrasse, avant d’aller assister à un joli Suède – Italie dans un bar, le « NY Legends », en compagnie de près de 200 personnes, dont 10 supporters français. Serveurs et serveuses sont aux couleurs de la Suède, tout comme la décoration où les drapeaux de l’équipe nationale flottent un peu partout. Chaque but provoque de vives manifestations de joie, tout comme le coup de sifflet final.

En s’imposant 3-1 contre l’Italie, l’équipe de Lotta « Kélin » décroche la qualification pour les quarts avec la première place du groupe A. L’heure de rentrer a sonné, à pied sur quatre petits kilomètres en compagnie de supporters des Bleues. La Suède, c’est joli, mais il faut savoir s’y perdre, et parler quelques mots d’anglais.

Crédits photos : Foot d’Elles / DR

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