Lille en pôle, La Roche à l’affût

Leader à une journée de la fin de la saison, le LOSC accueille ce dimanche son plus proche poursuivant au classement, La Roche, seule équipe à l’avoir dominé en D2, dans un choc décisif pour la montée.

 

 

 

 

 

 

On le sait, le hasard fait bien les choses. Ainsi, vous pouvez très bien vous retrouver à disputer le match décisif pour la montée en première division face au seul adversaire qui vous a battu cette saison. C’est le cas du LOSC, qui reçoit ce dimanche (15 heures), la Roche, à trois points de son adversaire avant ce sommet de l’avant-dernière journée de D2. Avec un sentiment de revanche dans la tête ? «Oui forcément un peu, reconnaît Caroline La Villa, la milieu de terrain lilloise qui suit le groupe au quotidien, du banc depuis sa blessure aux ischio-jambiers en janvier dernier. Mis à part Juvisy en Coupe de France (défaite 6-1 en 16e de finale, NDLR) on n’a été battues que par elles, et puis on a quand même envie de montrer que ce sont nous qui sommes leaders et qu’on mérite de monter en D1. C’est aussi pour ça qu’on a à cœur de gagner ce week end», révèle l’ancienne Guingampaise.

Des Lilloises en proie au doute ?

Lille reste tout de même sur un nul, face à Saint-Malo, qui pourrait faire craindre le pire au club, même si l’entraîneur Jérémie Descamps relativise ce point ramené in extremis d’Ille-et-Vilaine : «C’est une très bonne équipe qui n’a pas perdu à domicile cette saison. Elle a mis en place un bloc bas sur un terrain où tout était fait pour ralentir le jeu. Et puis nous étions moins bien dans ce qui fait nos forces d’habitude, l’accélération du jeu dans les trente derniers mètres par exemple. Ça reste un très bon résultat, à Saint-Malo en plus. Si on m’avait dit ça au début de saison, j’aurais signé tout de suite !».

Le but concédé le week-end dernier reste inhabituel pour Lille, meilleure défense du championnat, qui n’a pas réussi à garder ses cages inviolées à six reprises seulement cette saison. Mieux, les Nordistes n’ont pris deux buts au cours d’une même partie qu’à deux reprises : face à La Roche, donc (1-2, le 4 décembre dernier), et face à Saint-Maur, au cours d’une promenade de santé (6-2). De là à y voir un signe ?

La Roche se remet à y croire

«Je pense qu’on a tous les deux la pression, mais nous on revient de tellement loin que c’est que du bonus, affirme Malika Bousseau, l’entraîneure vendéenne. Après un début de saison compliqué (quatre défaites lors des sept premières journées, NDLR), on avait perdu notre objectif de vue. Puis on avait un peu rectifié le tir et en janvier on a fini de repartir très forts. On revient d’une situation qui était compliquée voire inespérée, à un moment donné personne n’y croyait», savoure-t-elle désormais. Depuis leur défaite à Rouen, fin novembre 2016, les Yonnaises n’ont plus connu le moindre revers (avec un seul nul), tandis que Bousseau explique que ce match aller contre Lille a servi de déclic à son équipe.

«On n’a pas plus de pression que ça, éclaire de son côté La Villa. On sait que ça va être un match à enjeux, mais si on joue comme on a joué toute l’année, il n’y aura pas de souci». «Malgré le fait qu’on est la meilleure défense, on est une équipe qui attaque tout le temps, faite pour avoir le ballon et jouer de l’avant, rappelle Descamps, alors que son groupe possède le deuxième meilleur bilan offensif du championnat (64 buts, derrière… La Roche, 67 buts). On a l’avantage d’avoir des filles qui sont intelligentes et qui gèrent très bien la transition défensive. Donc on ne va pas changer notre fusil d’épaule ce week-end, parce que si on échoue en faisant autre chose, on sera d’autant plus frustrés».

Ne pas se manquer

De son côté, l’entraîneure de l’ESOF comptera sur l’exemplarité de ses joueuses, spécialement dans la préparation mentale : «Ce qui avait marché à l’aller, c’était surtout l’état d’esprit. Les filles avaient bien préparé le match, j’avais retrouvé La Roche, avec ses vertus, son engagement et son investissement sur le terrain».

Il en faudra, puisque Lille souhaite s’offrir la montée dès ce week-end. Une défaite la compromettrait fortement. Si Descamps boute en touche lorsqu’on évoque un scénario catastrophe, La Villa n’y va pas par quatre chemins : «Ce sera une déception, c’est sûr. Comme beaucoup de joueuses sont arrivées cet été, comme moi, le groupe s’est vraiment formé pendant la saison. Je pense que si on arrive à monter ce serait un aboutissement. Si on manquait le coche, ce ne serait pas catastrophique mais ce serait un crève-cœur, qui plus est quand on sait qu’on a été leaders toute l’année».

 

Crédits photos : La Voix du Nord/ESO Football Vendée La Roche sur Yon/site officiel du LOSC

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