Lieke Martens sur le toit… du monde !

La Néerlandaise, déjà sacrée par l’UEFA en août dernier, a reçu cette fois-ci le prix FIFA de meilleure joueuses de l’année hier lundi 23 octobre. Vainqueure de l’Euro avec les Pays-Bas et leader du championnat espagnol avec le FC Barcelone, celle qui a aussi brillé en début d’année sous le maillot de Rosengard a battu la Vénézuélienne Deyna Castellanos, et l’Américaine Carli Lloyd, lauréate en 2016. Voici le portrait que nous lui avions consacré.

 

 

« Ons EK », traduire « Notre Euro ». Voilà en peu de lettres les mots qui reviennent le plus souvent dans le discours des joueuses des Pays-Bas, parvenues en finale de l’édition 2017 avec 5 victoires (en autant de matches) au compteur jusqu’à présent. Alors que la finale et le titre se profilent, dimanche, il faut rappeler que cette compétition sur le sol Néerlandais a surtout été celle de l’ailière Lieke Martens, si importante pour son équipe depuis le début de la compétition. Sans renier d’un iota le travail effectué par ses compatriotes, Martens est à n’en pas douter la chef d’orchestre d’une équipe hollandaise qui récite un football spectaculaire – qui rappelle d’ailleurs à certains le « football total » pratiqué dans les années 70 par les hommes – tourné vers l’offensive. Certains lui ont d’ailleurs trouvé un surnom qui sonne bien aux oreilles des fans français de foot au vue de l’actualité : « Neymartens ».

 

Fan de Messi, qu’elle croisera sûrement l’année prochaine

 

Auteure du centre décisif qui a amené au premier but de l’Euro, Martens, fan de Messi, a également ouvert le score en quart de finale face à la Suède, sur coup franc. Ses statistiques (2 buts, 2 passes décisives) reflètent mal l’importance de sa patte dans le collectif Batave. Notamment des actions comme lors de la demi-finale où son ouverture pour Jackie Groenen s’est révélée décisive pour l’ouverture du score. Si elle n’a pas contenu la furie Lucie Bonze lors du dernier match face aux Lionesses, elle a donné du fil à retordre de l’autre côté du terrain à celle que l’on considère comme la meilleure arrière droite du monde actuellement.

La consécration pour une joueuse dont l’ascension fulgurante suscite l’admiration. Commencée en 2009 à Heerenveen, la carrière au plus haut niveau de la native de Nieuw-Bergen, une commune située à 280 km environ de la frontière française mais très proche de l’Allemagne, débute donc à 17 ans. Appelée l’année suivante en sélection U19, Martens finit meilleure buteuse du championnat d’Europe, déjà, et attire le regard de plusieurs clubs hollandais et étrangers. Dont le Standard de Liège, qu’elle rejoint en 2011. S’en suit une moisson de trophées, dont une BeNe SuperCup (qui oppose le champion de la Belgique à celui des Pays-Bas), et une supercoupe de Belgique en 2011, ainsi que l’obtention du championnat belge en 2012. Après deux ans en Bundesliga à Duisburg, les cadors affluent et c’est le club suédois de Rosenborg qui récupère la pépite néerlandaise. Pas encore au 7èùe ciel, Martens évolue une seule saison au Valhalla stadium avant de partir chez le concurrent de Rosenborg l’année passée.

 

Longtemps désirée par le PSG

 

En plus d’enchaîner les matches (26), celle-ci va délivrer une passe décisive en Ligue des Champions avec le club de Malmö, avant d’être stoppée en quart par le FC Barcelone. Le destin faisant bien les choses, c’est d’ailleurs sous le maillot du club catalan que Lieke Martens évoluera la saison prochaine, alors que Manchester City et le Paris-Saint-Germain étaient aussi sur les rangs. « J’ai toujours été fan de ce club et c’est un grand honneur d’être une joueuse du Barça désormais », se réjouissait-elle après sa signature jusqu’en 2020. Le dauphin de l’Atlético Madrid cette saison en Liga compte sur la venue de l’ailière de 24 ans pour combler, notamment, le départ de Jenifer Hermoso au PSG.

En Espagne, en plus de toucher 200 000 euros sur trois ans, elle croisera la route de la Française Elise Bussaglia, mais également celle de la défenseure Line Roddik, à qui elle sera opposée dimanche. Au-delà de la numéro 2 nordique, elle retrouvera aussi ses anciennes coéquipières Boye Sorensen et Troelsgaard dans un match qui s’annonce historique, entre deux pays qui n’ont jamais atteint ce stade de la compétition. « J’ai remarqué que nous bénéficions de beaucoup d’attention maintenant et que je fais bonne figure », remarquait-elle à juste titre au Telegraaf la semaine dernière, avant de rappeler, pleine d’humilité : « Mais je suis juste quelqu’un qui vient d’un petit village, avec des amis et une famille extraordinaires qui m’aiment ». Ils sont un peu plus désormais à soutenir celle qui pourrait bien remporter le trophée de joueuse du tournoi dans les heures à venir.

Alors que les filles pourraient égaler la sélection néerlandaise masculine en termes de palmarès (les hommes n’ont remporté qu’une Coupe d’Europe, en 1988), Lieke Martens, compte bien peser de tout son poids dans cette finale qui, en plus des 30 000 spectateurs attendus à Enschede demain (17h00), devrait être suivie par une large majorité du Plat-Pays. L’occasion pour Martens d’éclater – encore un peu plus – à la face du monde.

 

 

 

Crédits photos : Getty images

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