Les trois raisons tactiques de la victoire française

Après chaque match de l’équipe de France dans cette Coupe du Monde, Foot d’Elles vous propose une analyse tactique de la rencontre, avec l’avis de notre consultante Sandrine Dusang.

 

 

 

 

 

 

L’alternance du jeu

Contrairement à l’Angleterre (conditions de jeu difficiles) et la Colombie, les Bleues ont fait preuve de beaucoup plus d’intelligence dans le jeu. Les coéquipières de Wendie Renard ont su alterner le jeu avec justesse. Le petit jeu a été comme d’habitude présent dans les zones restreintes, mais également le jeu long et les transversales. A de nombreuses reprises, Camille Abily et Amandine Henry ont distillé d’excellents ballons en profondeur, dans le dos de la défense mexicaine, à leurs attaquantes. Cela a permis de rapidement déstabiliser le bloc défensif sud-américain. « Au delà du but « express » de Marie-Laure Delie, les Bleues ont tout de suite répondu présentes et pris le jeu à leur compte. Elles ont étouffé les Mexicaines et récupéré un nombre impressionnant de ballons au milieu du terrain grâce aux duels gagnés. Mieux que ça, elles ont été très lucides à la récupération de la balle et ont su alterner jeu court et jeu long, en fonction des qualités des unes et des autres. Les ballons joués dans le couloir pour Thomis (et sa vitesse) ont été judicieux par exemple. L’état d’esprit dans lequel les filles ont joué ce match était top, et m’en a presque fait oublier le match de la Colombie », analyse Sandrine Dusang, consultante Foot d’Elles.

 

Les entrées de Delie et Majri

Au coup d’envoi, les deux changements forts de Philippe Bergerôo étaient les entrées dans le onze titulaire de Marie-Laure Delie et Amel Majri. La Parisienne et la Lyonnaise n’ont pas tremblé pour ce match décisif. Delie par son jeu dos au but a pesé sur la défense. Ses appels croisés et/ou dans le dos de la défense ont aussi été percutants : « Marie-Laure Delie a su profiter de sa puissance et de son bon positionnement au front de l’attaque tricolore. Son but en tout début de rencontre l’a mise en confiance, et a été bénéfique pour l’équipe. J’ai trouvé le trio, Delie, Le Sommer, Thomis très intéressant. Cela peut-être une autre alternative à l’association Le Sommer/Thiney, pour Philippe Bergerôo », décrypte Sandrine Dusang.

Sur son aile gauche Amel Majri a réalisé une performance de mondialiste malgré sa jeune expérience. Au-delà du jeu, elle a également distillé de nombreux bons ballons sur coup-franc, une arme très intéressante. « Amel Majri continue de m’impressionner. Elle a joué sans complexe et l’association avec Laure Boulleau dans le couloir gauche fonctionne. Voilà une équipe qui gagne (rires). ».

Le réalisme offensif

Depuis deux matches, l’équipe de France avait été rattrapée par ses vieux démons. Un nombre de frappes impressionnants mais très peu de tirs cadrés au final pour seulement un but en 180 minutes, En l’espace d’un quart d’heure, les Bleues se sont rattrapées et ont enfin eu des statistiques dignes d’une grande nation : 19 tirs/5 buts. Même si encore quelques occasions auraient pu mieux se conclure. « Les Bleues ont retrouvé leur efficacité, tant dans la finition que dans les dernières passes. C’est un des domaines dans lesquels l’équipe de France avait beaucoup péché lors des deux premiers matches, alors c’est rassurant qu’elles aient fait preuve de réalisme aujourd’hui. Les passes et les centres étaient plus appliqués et précis, et la finition a été bonne. C’est un très bon point pour la suite de la compétition ».

 

 

Crédit photo : fff.fr

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